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ESCLAVAGE DANS LES PRISONS FRANCAISES
Publie le vendredi 21 novembre 2008 par Open-Publishing3 commentaires

"Call center" en prison : les syndicats s’alarment
L’annonce de la création de "call center" au sein même de deux prisons françaises provoque un tollé. "Au moment où les centres d’appels liquident des emplois salariés, on recrute en prison pour de faibles coûts salariaux", s’insurge l’Ufap.
Le Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C), regroupant la quasi-totalité des centres d’appels externes, a annoncé, dans un communiqué diffusé vendredi 21 novembre, sa ferme opposition au projet du ministère de la Justice de créer deux centres d’appels en prison.
"Suite à l’annonce du ministère de la Justice de créer deux centres d’appels en prison, l’un à Rennes (Ille-et-Vilaine) et l’autre à Bapaume (Pas-de-Calais), le SP2C, unique fédération professionnelle représentant les centres d’appels externalisés, annonce son opposition à la mise en œuvre de ce projet", affirme le syndicat .
Du pain béni pour les opérateurs
Ce projet, qui n’a pas fait l’objet d’une annonce formelle contrairement à ce qu’affirme le communiqué, avait été révélé à la fin du mois d’août par la CGT et confirmé peu de temps après par un porte-parole de l’Administration pénitentiaire (AP).
Le projet devrait être mis en place dès janvier 2009. Soixante femmes de la prison de Rennes travailleront pour un "call center" qui sera installé au centre de la prison. Un autre ouvrira également à la prison de Bapaume, dans le Pas-de-Calais.
Il s’agit d’une très bonne affaire pour les opérateurs téléphoniques qui bénéficieront ainsi de coûts salariaux défiant toute concurrence.
Ces centres d’appels, affectés à des activités de renseignements téléphoniques, pourront uniquement recevoir des appels, les numéros des appelants restant masqués.
Guillaume Didier, porte-parole du ministère, estime que cette procédure vise surtout "à préparer la réinsertion des prisonniers et à indemniser leur victimes". Une "aubaine" pour les détenus qui recevraient un salaire aux alentours de 350 euros.
Tollé des syndicats
"Notre activité nécessite de véritables compétences, de véritables salaires et de véritables formations qui ne peuvent être assurées dans le milieu carcéral", estime le SP2C dans son communiqué.
"Alors que notre secteur souffre souvent d’une réputation empreinte de préjugés très défavorables, cette opération nous paraît totalement en décalage avec les grands enjeux de notre métier", ajoute le syndicat, qui dit partager "la même conviction que les principales centrales syndicales (CFTC, CFDT, CGC, CGT, FO)".
"Au moment où les centres d’appels liquident des emplois salariés, on recrute en prison pour de faibles coûts salariaux", s’insurge pour sa part Jean-François Forget, secrétaire de l’Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap).
La CGT avait fait part en août denier de ses "inquiétudes" et de son "opposition" au projet.
Dans un communiqué distinct, l’Association française de la relation client (AFRC) affirme qu’elle "ne cautionne pas le projet" : "délocaliser les centres d’appels dans des centres pénitenciers représente une régression dans le secteur de la relation client et apporte une image négative à ces entreprises".
Le SP2C propose plutôt de "participer à une concertation collective et associative sur les possibilités qu’offre notre secteur pour la réinsertion des prisonniers".
Messages
1. ESCLAVAGE DANS LES PRISONS FRANCAISES, 22 novembre 2008, 16:19, par satya
sincèrement, ce qui me fait marrer doucementc’est : les syndicats s’alarment !
comme s’ils ne le savaient pas depuis longtemps.
tout cela n’a absolument rien de nouveau, c’est le mode de fonctionnement de la politique néolibérale des usa appliquée en europe et en france.
alors qu’on ne vienne pas me dire qu’il n’y a pas un chat syndical qui ne soit pas capable de parle anglais tout de même !
les amerloques ont un système vraiment pourri, antisocial, raciste, ultralibéral, religieux et patati et patata, mais ça fait des années qu’ils vivent comme ça et en plus, ils ont par contre de très bon sociologues, chercheurs, économistes qui ont décrit tout cela dans les détails depuis des années !!
nous avons affaire à la politique voulue de la destruction maximale du cout salarial et en france de façon plus ou moins feutrée, tout comme dans les autres pays, les syndicats assurent que cette politique soit appliquée : c’est leur boulot !!
la preuve, jamais plus une union syndicale, depuis quand vous avez vu des grêves avec des appels de tous les organismes syndicaux ??
faut surtout pas bloquer et faut surtout diviser, pousser chacun à défendre son individualisme, son corporatisme : c’est ça le boulot et les politiques syndicales depuis pas mal de temps !
les plus forts, il faut bien le reconnaitre, c’est le patronat et les syndicats allemands qui ont trouvé le chemin le plus direct : ils ont créé de faux syndicats avec toutes les déclarations mais pas un adhérents, ces syndicats bidons signent tout ce que veut le patronat et il y a tout pleins d’allemands qui se retrouvent à bosser à temps partiel pour 3.50 euros brut !
elle est pas belle la vie ??
cette politique inclut la destruction totale des services publics car chaque personne doit payer pour chacun de ses besoins y compris ceux qui sont basiques,
les bénéfices sont toujours privatisés et les pertes toujours "socialisées"
moins d’école, plus de prisons car c’est dans les prisons que l’on a les "ouvriers" payés les moins chers !
du coup, ils ne mentent plus les socialos, les umpistes et tous les autres quand ils vous disent qu’ils n’y a plus de lutte des classes ou de lutte ouvrières, les luttes industrielles sont massivement soit déplacées vers d’autres pays de l’est, soit devenue des luttes carcérales qui sont encore à venir et beaucoup plus faciles à réprimer en plus en dehors du regard de la populace qui ne doit pas encore vraiment être laissée voir ce qui l’attend au bout du virage.
c’est ça la modernité de sarkozy et de l’europe actuelle, rien d’autre !
2. ESCLAVAGE DANS LES PRISONS FRANCAISES, 23 novembre 2008, 08:43, par fcourvoisier
IL suffirait (c’est sans doute du "nyaqua" excusez)de rappeler "afin que nul (le) n’ignore" que la prison ,en Droit Français, est la privation de Liberté,seulement la privation de Liberté.....ce qui déjà,n’est pas rien... vraiment pas rien !
N’ayant pas assez de "données" sur le sujet(mea culpa), je me permets cependant de suggérer que le "travail en prison" ne serait pas une mauvaise chose...MAIS "à travail égal,salaire égal".... et ce n’est pas parcequ’on n’a pas (encore) réussi à l’appliquer "dans le civil" pour l’Egalité Hommes- Femmes ,Femmes-Hommes,qu’il ne faut pas "avancer"... bien au contraire !
Les conditiond de détention sont particulièrement INDIGNES (une détention est toujours une atteinte à la dignité Humaine) et ,il faut rappeler que même en prison, lil y a des "geôles VIP" !!!!
ne pas mélanger "les torchons et les serviettes" ne serait-ce pas,même en taule,une illustration de la lutte des classes ?(pas morte )...mais ce qu’il faut réveiller c’est "la conscience de classe"...car,actuellement, je crains qu’elle n’existe plus que chez les "hautes "classes(=fric et pouvoir,pas synonymes de "qualités")).....
3. ESCLAVAGE DANS LES PRISONS FRANCAISES, 23 novembre 2008, 12:30, par électron.libre
Il est peut être temps que les observateurs s’allarment de ce sujet, car, militant associatif et professionnel du champ de l’insertion par l’activité économique, je suis témoin du fait que depuis près de vingt ans, ce genre de pratiques se développe de plus en plus, et que les devis de prestations assurés par les services pénitentiaires sur le dos des prisonniers qui sont payés sous la forme d’un pécule (dérisoire) sont si bas qu’ils défient toutes concurrence ! Généralement, lorsqu’il y a appel d ’offre ou demande d e devis, le trio gagnant est au moins disant-social : 1. services pénitentiaires, 2. CAT 3. entreprises d’insertion..... Il y a effectivement de quoi se révolter. Il est grand temps.