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Ecole : non au renoncement

Publie le samedi 7 janvier 2006 par Open-Publishing
12 commentaires

L’apprentissage dès 14 ans, entre autres mesures annoncées par le gouvernement, participe d’un abandon historique de la démocratisation de notre système éducatif.

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Ecole : non au renoncement

par Samuel JOHSUA, Philippe MEIRIEU et Jean-Yves ROCHEX

Samuel Johsua, université de Provence, Philippe Meirieu, université Lyon-II et Jean-Yves Rochex, université Paris-VIII Saint-Denis (1).

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La « crise des banlieues » qu’a connue notre pays durant le mois de novembre a été l’occasion, ou le prétexte, pour le gouvernement d’annoncer la fin de la scolarisation obligatoire jusqu’à 16 ans, avec la possibilité d’aller en apprentissage sous contrat de travail dès 14 ou 15 ans, ainsi qu’une nouvelle réforme des zones d’éducation prioritaires (ZEP) qui renie toute ambition de transformation progressiste véritable de notre système éducatif. Certes, il est plus que jamais nécessaire de débattre des difficultés, des modalités et des conditions de la démocratisation de notre système éducatif et de l’accès aux savoirs, ainsi que d’opérer un bilan critique des politiques menées depuis trente ans. Mais ce qui nous est proposé aujourd’hui n’a rien à voir avec cela et relève au contraire du renoncement historique à cette ambition.

Une part de l’opinion publique et du monde enseignant est sans doute favorable à la possibilité pour des adolescents, en difficulté au collège, de quitter celui-ci dès 14 ans pour aller en apprentissage. Mais s’est-on demandé quels jeunes seront concernés en priorité par une telle mesure ? Les fils de ministres, d’avocats, de médecins ou d’enseignants montreront-ils la voie en ce domaine ? Une telle mesure est bien plutôt un moyen de délester le service public d’éducation des questions que lui posent la difficulté et la relégation scolaires et sociales, tout en brandissant l’argument du réalisme et de la prise en considération de la situation difficile qui est effectivement celle de trop nombreux jeunes d’origine populaire aujourd’hui au collège. Mais ce réalisme est un réalisme illusoire, et il y a pour le moins une énorme hypocrisie à présenter l’apprentissage précoce comme solution pour les jeunes des quartiers les plus paupérisés et les plus stigmatisés : comment peut-on croire ou laisser croire que ces jeunes, qui sont déjà les premières victimes de la discrimination à l’embauche ou pour trouver un stage lorsqu’ils sont élèves de l’enseignement professionnel, ne le seraient plus dès lors qu’ils auraient deux ans de moins ? C’est, en réalité, un réalisme du renoncement, au nom de l’adaptation à une situation urbaine, sociale, économique, culturelle et scolaire engendrée par une politique libérale qui organise la concurrence systématique entre les individus, accroît les écarts et « externalise » les exclus.

Chacun sait que l’apprentissage à 14 ans, ce sera l’orientation encore plus précoce vers des classes où l’on parquera, en attendant, ceux qui sont les premières victimes du fonctionnement élitiste et socialement inégalitaire de notre système éducatif, ceux qu’il faudrait, non pas chercher à séduire par des promesses illusoires, mais au contraire réconcilier avec l’étude, le travail et la culture scolaires. Chacun sait que cette mesure est aux antipodes d’une véritable formation, générale et professionnelle, et qu’elle témoigne d’un mépris détestable pour les métiers dits « manuels » qu’elle réduit à de simples tâches d’exécution, ne nécessitant qu’une formation scolaire au rabais. Chacun sait que le vrai courage politique ne consiste pas à « traiter » les problèmes par l’exclusion, mais à s’attaquer, le plus tôt possible, et donc dès les premières classes, à la genèse de l’échec et de la ségrégation scolaires. Non, l’issue n’est pas dans la politique du renoncement mais dans une politique qui rompe avec la gestion sociale de l’inégalité et de la ségrégation sociales et scolaires, qu’est devenue, au fil du temps, la politique « en faveur des plus démunis ». Non il n’est plus possible d’accepter que, dans ce domaine comme dans tant d’autres ­ la protection sociale et l’emploi en particulier ­, les hommes politiques qui nous gouvernent s’évertuent à transformer les victimes en coupables, à envoyer en permanence aux vaincus du libéralisme des signaux leur disant : « C’est de votre faute ! Vous n’aviez qu’à être du côté des vainqueurs ! » Cette pensée qui bafoue l’idéal d’une république sociale est à l’inverse de ce qui permettrait à notre peuple de redresser la tête et de prendre sa place dans un monde solidaire. Faut-il rappeler, une nouvelle fois, qu’« une chaîne ne vaut que ce que vaut son maillon le plus faible » ?

Les mesures annoncées par le gouvernement concernant les ZEP participent ainsi, elles aussi, d’une détestable politique du renoncement. C’est tout d’abord l’annonce selon laquelle cette nouvelle « relance » des ZEP devra se faire à moyens constants, alors que tous les analystes de cette politique insistent sur la faiblesse des moyens qui lui ont été accordés. Annonce renforcée, quelques jours plus tard, au beau milieu des vacances scolaires, par celle d’une diminution de plus de 30 % des postes mis au concours en 2006. C’est ensuite la concentration quasi exclusive des mesures annoncées sur les collèges qui, d’une part, pourrait laisser croire qu’il n’y aurait pas de problème en amont, à l’école maternelle et élémentaire et, d’autre part, qu’il n’est pas nécessaire de s’attaquer aux processus de ségrégation sociale, urbaine et scolaire qui produisent la paupérisation et la précarisation croissantes d’une part de plus en plus grande de la population habitant ou fréquentant les quartiers et les établissements scolaires « de banlieue ». C’est encore la possibilité donnée aux meilleurs élèves de ZEP de s’inscrire dans l’établissement de leur choix qui affiche, en creux, le peu d’ambition que l’on a pour les établissements qui concentrent déjà aujourd’hui, et concentreront encore plus demain, les élèves les plus « défavorisés » et, en particulier, évidemment, les lycées de banlieue qui vont se trouver de plus en plus ghettoïsés, bloquant plus que jamais l’ascenseur social qu’on prétend faire redémarrer.

C’est enfin l’accent exclusif mis sur l’individualisation des mesures et sur la volonté, affirmée aussi bien par Gilles de Robien que par Nicolas Sarkozy, de ne plus donner la priorité aux « zones » mais aux élèves. A ce moment encore, derrière une question qui mérite débat (faut-il privilégier une approche en termes de territoires, ou en termes de rapports entre le système éducatif et certaines catégories de population ?), se dissimule ­ bien mal ­ une volonté de renoncement à la transformation nécessaire de l’Ecole et de lutte contre toutes les formes de « fracture sociale ». On voudrait nous laisser croire, en privilégiant une logique de traitement individuel, qu’il suffirait de mieux « adapter » les enfants de milieux populaires (à grands renforts de soutien, de rattrapage, de parrainage, voire de culpabilisation ou de pénalisation de leurs parents) à un système éducatif dont le fonctionnement élitiste pourrait demeurer inchangé. Mais les enfants des « banlieues », ceux des milieux populaires posent au contraire, à notre société comme à notre Ecole, le problème de leur nécessaire transformation ; ils nous obligent à mieux penser et à mettre en oeuvre les conditions, sociales, économiques et scolaires de la démocratisation de l’accès au savoir et à l’exercice de la pensée critique. Perspective à laquelle tourne obstinément le dos ce gouvernement autiste, enfermé dans une logique du renoncement qui lui fait brader toute ambition pour l’Ecole et qui le conduit à promettre une scolarité au rabais à ceux qui auraient au contraire besoin, non seulement de plus mais de mieux d’Ecole.

Quand cette politique s’accompagne d’une multitude d’autres renoncements plus ponctuels mais tout aussi significatifs : abandon, en terminale, des travaux personnels encadrés qui permettaient la formation au travail de groupe et à la recherche documentaire exigeants, imposition aux professeurs d’école de la méthode syllabique au détriment d’un apprentissage progressif et critique de la lecture tout au long de la scolarité, présence dans les établissements de forces de police pour faire régner l’ordre alors qu’on refuse à ces mêmes établissements les moyens en conseillers principaux d’éducation et en cadres éducatifs, enseignement des « bienfaits » de la colonisation, réduction de l’éducation civique à l’apprentissage de la Marseillaise, etc., alors il n’est plus temps de s’inquiéter, il est urgent de chercher, par tous les moyens, à résister.

(1) Ce texte a également reçu, entre autres, les signatures des enseignants, chercheurs et universitaires suivants : Chantal Amade-Escot, Jean-Pierre Astolfi, Anne Barrère, Elisabeth Bautier, Yves Chevallard, François Dubet, Marie Duru-Bellat, Sylvia Faure, Jacques Fijalkow, Dominique Glasman, Roland Goigoux, Jean Houssaye, Marie-Anne Hugon, Bernard Lahire, Alain Legardez, Claude Lelièvre, Gérard Mauger, Denis Meuret, Mathias Millet, Jacques Pain, Patrick Rayou, Françoise Ropé, Gérard Sensevy et Daniel Thin.

Messages

  • %)Les idéologues de la pédagogie officielle ont encore frappé....

    Il est évident que l’apprentissage à 14 ans est une ignominie gouvernementale de plus, qu’il faut combattre.

    Mais, quelle est aujourd’hui la légitimité de Mérieu, "pédago" en chef qui prône d’appliquer les méthodes de l’enseignement de l’école privée (confesionnelle à 97%) à l’école publique ?

    Quelle est la valeur scientifique des pseudo-sciences de l’Education ?

    Quel est le résultat de cette pédagogie officielle des IUFM, qui interdit les bases de la connaissance que sont l’enseignement de la grammaire pour le français et de la démonstration pour les mathématiques, sur le niveau des élèves ?
    De cette Inspection générale qui supprime par centaine les heures de français et de mathématiques au nom de la pédagogie "ludique" ?

    QUI NE VOIT QUE LE NIVEAU MOYEN DU BAC GENERAL AUJOURD’HUI EST CELUI DE LA SECONDE DES ANNEES 1980, EN DEHORS DE CEUX QUI NE VEULENT RIEN VOIR, PARCE QUE LEUR POSITION PROFESSIONNELLE EN DEPEND ?

    Nous combattrons les orientations patronales du gouvernement, mais nous nous passerons des conseils des idéologues pédagogistes, qui s’y connaissent aussi bien que le gouvernement -quoique avec un style différent- pour démanteler le service public d’éducation

    A. Dupuis

    • J’ajoute que l’autorisation du travail des enfants dès 13 ans est le résultat d’une directive européenne transposée dans la loi francaise par la "gauche" en 2001, tout aussi patronale que la droite, avec la bénédiction des institutions européennes.

    • A. Dupuis - trois questions sur votre commentaires svp :
      1- Mérieu, "pédago" en chef qui prône d’appliquer les méthodes de l’enseignement de l’école privée (confesionnelle à 97%) à l’école publique ?

      - Pourriez-vous développer cet argument ? Quelles sont ces méthodes qui seraient spécifiques à l’enseignement privé ? Je ne vois pas à quoi vous faites allusion.
      2-Vous dites :

      Quelle est la valeur scientifique des pseudo-sciences de l’Education ?

      C’est une bonne question, mais il faut la poser aussi pour toutes les sciences humaines, la psychologie, la sociologie, etc ... parce que ce ne sont pas des sciences exactes. Le critère de pouvoir reproduire une expérience à l’ identique en obtenant un effet identique - critère de validité scientifique - n’est effectivement pas applicable aux sciences humaines.
      Est-ce que pour autant, il faut nier l’apport des sociologues et des psy depuis un siècle dans la compréhension des comportements humains et animaux ?

      3- Si l’on admet que ce que vous appelez les "pseudo-sciences de l’éducation" englobe tous les aspects de l’art de transmettre un savoir d’un individu à un autre, pensez-vous vraiment que ce ne soit pas un vrai domaine de recherche et d’étude et qui mérite qu’on s’y intéresse, ne serait-ce que pour trouver les moyens d’enseigner aux élèves dont l’intelligence ne s’adapte pas spontanément aux méthodes habituellement utilisées à l’école ?
      Le fait que ce ne sont pas des sciences exactes est une difficulté supplémentaire, OK, c’est plus complexe que les sciences "dures", oui. Mais est-ce une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain ?
      merci
      ED

    • Oui, mais quand moi j’ai passé le bac, en 1961, y avait aucune de mes copines de primaire avec moi : elles avaient passé le certif, pas toujours réussi, et elle bossaient à la chaîne à la Biscuiterie Brun.
      J’ai eu le plaisir de les y retrouver plus tard (job d’étudiante), j’ai pas tenu plus d’un mois. (laminée !).
      Heureusement, qu’elles y étaient pas, au bac : elles auraient fait baisser le niveau !!!
      MON niveau (hé pas de blague)
      MC

    • Une réponse à ED :

      1) Reportez-vous aux écrits de Mérieu sur la polyvalence des enseignants ou la "communauté éducative" par exemple.

      2) Les sciences de l’éducation sont enlisées dans l’idéologie de la fausse "démocratisation" de l’ecole. Ce sont sans doute les moins "scientifiques" et les plus politiciennes des sciences humaines aujourd’hui. Les dégats de cette idéologie sont considérables.

      3) Une pédagogie qui supprime la grammaire d’une langue et la preuve dans la démarche scientifique est un danger absolu.

      A. Dubois, enseignant.

  • C’est quoi, cette histoire de "niveau" ? Comment le calcule-t-on et sur quels critères ?

    Que doit savoir impérativement aujourd’hui un candidat au bac pour être au "niveau" ? A vos plumes, faites la liste. Pour voir. (ne me parlez pas d’orthographe, les posts prouvent que cela touche toutes les générations, bacheliers ou pas)

    Dire que le "niveau baisse", c’est implicitement vouloir rejeter de l’école tous ceux susceptibles de le faire baisser (c’est à dire ceux qui, au départ, n’ont pas les mêmes chances d’accès à l’instruction et la culture) pour que nos chères têtes blondes puissent se concentrer sur leurs études et accéder aux corps d’élite avec plus de bagage (utile ou superfétatoire. Et lequel ?).

    D’autre part, vous qui avez passé le bac dans les années 60-80, êtes-vous sûrs de savoir encore tout ce qu’on vous a enseigné ?
    Etes-vous sûrs de détenir les connaissances universelles que vous niez aux autres ?
    Etes-vous sûrs d’être capable d’appréhender les évolutions qui se sont produites en 20-40ans ?
    Qui n’a jamais demandé de l’aide ou des éclaircissements aux adolescents sur tel ou tel problème ?

    Comme le dit justement MC, les jeunes du primaire dans les années 60 finissaient par quitter l’école sans aucune qualification et entraient à l’usine locale. Point. Ce qu’ils savaient, c’était la vie qui le leur apprenait. L’entourage et le patron.

    Si le niveau baisse, c’est qu’on ne donne plus les moyens à l’Ecole d’instruire les enfants de la République. Et que cela ne va pas s’arranger, loin de là. On va revenir très vite trente ans en arrière, où ceux qui ont les moyens paieront à leurs enfants un enseignement de qualité.

    Et où les autres partiront à l’usine. Même pas : il n’y a plus d’usines.

    C’est cela qu’il faut dénoncer si on a eu la chance de faire des études et donc, d’être amenés à réfléchir.

    Valens

    • Valens accuse, en substance, ceux qui affirment que le niveau a baissé d’etre des comploteurs qui visent à exclure les classes populaires de l’école publique.

      Alors pour rassurer Valens, disons lui que le niveau ne baisse pas.

      La bourgoisie, elle saura où inscrire ses rejetons, pendant que les classes populaires continueront de s’imaginer que le bac "obtenu" par leurs enfants a de la valeur.

    • On peut retourner la proposition : ceux qui prétendent que le niveau baisse accusent les pédagogues d’être des comploteurs au service du patronat ...

      A propos de niveau qui baisse, une étude récente sur l’illettrisme a comparé les performances linguistiques de la population française en fonction des tranches d’âge. Les résultats de l’étude montrent nettement que la proportion de personnes en difficulté avec la langue s’accroit avec l’âge de la tranche. Et ce n’est pas un problème de sénilité ... Si on apprenait tellement mieux à l’école autrefois, il devrait en rester quelquechose chez les élèves d’autrefois, non ?

      Ceci n’est absolument pas une excuse pour ne plus enseigner la grammaire ou la démonstration ; si il était prouvé qu’il y ait une "interdiction de les enseigner" , je trouverai cela effectivement très grave. Je n’ai jamais vu une telle interdiction dans les écrits des trois auteurs du texte ci-dessus. Mais, bon, je n’ai pas tout lu, non plus .
      ED

    • L’illettrisme se distingue de l’analphabétisme ; le premier consiste en la perte de l’usage des mécanismes de lecture et d’écriture, le second concerne ceux qui n’ont jamais appris. Comment s’étonner que l’illettrisme croît avec l’âge, compte tenu de ceux que nous savons des pratiques culturelles des Français ?
      D’autre part, les plaintes concernant le fait que l’Ecole d’antan n’accueillait pas tous les élèves gagneraient en cohérence si elles prolongeaient le raisonnement. Puisqu’effectivement elles fonctionnaient ainsi, l’étude citée par Valens n’a aucun intérêt !
      En revanche, ceux qu’elle accueillait y trouvaient de bien meilleurs conditions d’étude, parce que l’on ne s’intérressait pas à des choses que l’Ecole n’a pas à gérer, en tout cas, pas par des enseignants. Et les élèves, qui n’étaient pas des "apprenants", comprenaient l’importance d’une bonne maîtrise de la langue et de l’acquisition d’une solide culture générale.

  • 82***39*** nous dit quoi, là ?

    Si je comprends bien : que les "jeunes des classes populaires" qui acceptent inconsidérément un diplôme sous-évalué font baisser le niveau et feront fuir la bourgeoisie (où ça, mystère, puisque le bac est encore pour qqs mois, national). Donc, si on veut "garder" les bourgeois, il faut faire quoi ?

    Je n’ai jamais parlé de "complot", comme on veut me le faire dire. Mais pour le coup, je parlerai de cynisme.

    Quant à chercher à me "rassurer", merci beaucoup, mais je n’ai aucune raison de l’être quand je vois ce que va devenir incessamment l’Ecole de la République.
    Avec l’aval ou l’ignorance béate de ceux qui se lamentent sur les jeunes générations (comme, déjà, du temps des Romains) et qui occultent les vrais problèmes.

    Valens

    • Avec l’aval ou l’ignorance béate de ceux qui se lamentent sur les jeunes générations (comme, déjà, du temps des Romains) et qui occultent les vrais problèmes.

      Question à Valens :

      Que veut cette phrase ?

      Autre question à Valens :

      Quels sont les vrais problèmes ?

      Selon Valens, l’incapacité à raisonner, à lire, ou à s’exprimer dans sa langue ne serait pas un vrai problème, pour de plus en plus de jeunes ?

      G. Maury, enseignant.

  • "un système éducatif dont le fonctionnement élitiste pourrait demeurer inchangé. "

    J’ai demandé à trente élèves d’une classe de 3e, ( classe d’examen, d’un examen réussi encore plus que le bac ! ) qui avait pris le pouvoir en Chine en 1949, et l’avait gardé plusieurs décennies.
    Yeux ronds comme des soucoupes. Aucune réponse. Surement parce que les élites-apprenantes du système éducatif trouvent la question trop simple.