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Écoliers sans papiers : Sarkozy poursuivra les expulsions (zpajol)

Publie le vendredi 15 septembre 2006 par Open-Publishing
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"Il ne faut en aucun cas aller chercher les enfants dans les écoles", a demandé Sarkozy aux préfets dans une circulaire...

Écoliers sans papiers : Sarkozy poursuivra les expulsions

http://www.lefigaro.fr/france/20060...

Plus de 23 000 enfants en situation illégale ont repris le chemin des
classes. Mais cette année, le ministère de l’Intérieur n’entend pas être
« piégé ».

LES FAMILLES de sans-papiers dont les enfants sont scolarisés en France vont
continuer à être éloignées pendant l’année scolaire, mais la police devra y
mettre les formes. Le ministre de l’Intérieur vient d’adresser une nouvelle
circulaire aux préfets en leur rappelant qu’ils ne devaient en aucun cas
aller chercher les enfants dans les écoles.

De son côté, le Réseau éducation sans frontières (RESF) affirme - sans
toutefois donner de détails - qu’une tentative d’interpellation a eu lieu en
début de semaine dans un établissement scolaire en province. Le sujet reste
sensible. Le ministre, enlisé dans ce dossier au début de l’année, a le
sentiment d’avoir évité le piège et repris la main. Le mouvement de défense
des « familles » n’a pas redémarré à la rentrée avec la même ampleur qu’au
mois de juin dernier. Et ce en dépit d’un grand nombre de refus de
régularisations. Les préfets qui viennent de rendre leurs chiffres au
ministre ont délivré près de 7 000 titres de séjour dans le cadre de cette
opération alors qu’ils ont enregistré plus de 33 500 demandes.

Le ton reste à la fermeté

La petite phrase prononcée par Yves Jégo mercredi - « Il serait plus sage
d’attendre la fin de l’année scolaire pour expulser les familles » - a jeté
le trouble place Beauvau où l’on ne veut pas laisser croire que les
expulsions vont être suspendues. Le député UMP, proche de Nicolas Sarkozy, a
précisé son propos hier. « Je n’ai pas parlé de moratoire, explique-t-il,
mais chaque dossier doit être étudié avec attention. Un enfant qui vient
d’entrer à l’école ne doit pas être traité comme celui qui y a passé
plusieurs années. » Au ministère, le ton reste à la fermeté : « les familles
qui n’ont pas vocation à rester dans notre pays doivent partir ».

Pourtant, au début du mois de septembre, en dépit de quelques départs (lire
notre encadré), plus de 23 000 enfants ont repris le chemin de l’école sans
que la situation de leurs parents ne se soit clarifiée. « Les familles qui se
sont manifestées étaient arrivées au début des années 2000, explique un
fonctionnaire, elles ont souvent un enfant à l’école et un autre né en
France qui n’est pas encore en âge scolaire. »

Le moratoire qui avait prévalu au cours de l’année scolaire 2005-2006 ne
devrait pas être reconduit. Il a pris fin le 4 juillet dernier. Dans une
circulaire d’octobre 2005, Nicolas Sarkozy avait en effet demandé aux
préfets de geler la situation des 820 familles sous le coup d’un arrêté de
reconduite aux frontières. À l’époque, le ministre avait considéré qu’il
était « inhumain » d’interrompre une scolarité.

Pour la rentrée 2006, il semble que la donne ait changé. « Les familles ont
été prévenues, leur dossier a été épluché, explique Arno Klarsfeld,
médiateur désigné par le ministre sur la question des enfants d’étrangers
sans papiers, elles savent que leur avenir n’est pas en France. Il n’y a
donc aucune raison de suspendre les départs jusqu’au mois de juin. Il faut
être cohérent. »

ZPAJOL liste sur les mouvements de sans papiers

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