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Élections à Chypre : Les communistes en avance

Publie le lundi 22 mai 2006 par Open-Publishing

Élections à Chypre

Les communistes en avance
Selon les résultats presque complets, c’est le parti communiste au pouvoir qui arrive en tête des élections législatives qui se sont déroulées dimanche sur l’île de Chypre. Le parti Akel recueille en effet 31,16 % des voix, selon les résultats officiels définitifs.

Le parti d’opposition de droite Disy arrive deuxième, avec 30,33 % des voix.

La formation de centre-droit Diko, du président Tassos Papadopoulos, recueille quant à elle 17,91 % des voix, soit trois points de plus qu’aux précédentes élections, en 2001.

Ces résultats permettent à la coalition gouvernementale du président Papadopoulos de renforcer sa majorité, avec près de 66 % des voix.

Outre le parti du président, la coalition regroupe les partis Akel, Edek (socialistes), Evroko (europarti) et les Verts.

Ce résultat risque de compliquer les négociations avec la Turquie au sujet du statut de Chypre, puisque le parti du président est l’un des plus hostiles à la Turquie dans le pays.

Papadopoulos était le chef de file des opposants au plan de réunification chypriote préparé par l’ONU et repoussé par référendum par les Chypriotes grecs en 2004. Il s’agissait d’ailleurs du premier scrutin depuis le rejet au référendum.

Quelque 500 000 électeurs étaient appelés aux urnes dans ce pays où le vote est obligatoire.

Pour la première fois depuis des dizaines d’années, 270 Chypriotes turcs résidant dans la partie sud de l’île, ont particié au scrutin, grâce à un amendement de la Constitution.

Deux jours avant le vote, le commissaire européen à l’Élargissement avait appelé la communauté internationale à relancer le processus de réunification de l’île.

Le projet avait été rejeté par les Chypriotes grecs, mais accepté par les Chypriotes turcs. Le 1er mai 2004, quelques jours après le référendum, la République de Chypre (partie grecque) est devenue membre de l’Union européenne.

Le pays a été divisé en 1974, dans la foulée de l’invasion du nord de l’île par l’armée turque. Cette invasion se voulait une réponse à un coup d’État de nationalistes chypriotes grecs, soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes, et qui voulaient rattacher l’île à la Grèce.