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Enseignement des SES ou catéchisme entrepreneurial ?

Publie le jeudi 17 janvier 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Le ministère vient de lancer une nouvelle campagne de presse contre l’enseignement des SES. Ce phénomène est récurrent depuis la création de la filière ES en 1969.

Les professeurs sont accusés de ne pas présenter l’entreprise sous un jour assez favorable.

Un notable du parti "socialiste", Rocard estime qu’il y a là "une catastrophe ambulante". La base de cette attaque est une pseudo-étude d’une offine patronale, sur les manuels.
A partir de la mise en cause des manuels et de Alternatives Economiques, c’est l’enseignement qui sera mis en cause, enusite les enseignants, et pour finir le statut de la Fonction Publique, qui,seul, garantit un semblant d’indépendance aux professeurs.

Darcos envisage un audit. Les idées les plus diverses circulent :
– imposer aux enseignants de SES des stages en entreprises (comme aux collégiens, lycéens ou étudiants) afin de les réeduquer pour qu’ils enseignant la Bonne Parole.
– permettre aux chefs d’entreprise ou à leurs laquais des interventions dans les classes,
– leur (aux mêmes) permettre de rédiger les manuels de SES.
– enseigner la microéconomie et la mythologie de l’homo economicus, afin de "prouver" aux élèves que le salariat est un système d’épanouissement personnel et de vanter les mérites innovateurs des chefs d’entreprises.

Le bourrage de crâne n’a plus de limites, et l’Association des Professeurs de SES (APSES) est inquiète de la violence de cette attaque

Messages

  • Je suis assez étonné par le présentation qui est faite ici du projet de loi du ministre DARCOS. La question qui est posée est pourtant claire : y’a-t-il un parti-pris anti-entreprise, et, plus généralement, ne présente-t-on l’entreprise que comme une structure aliénante et débilitante ? Au fond, veut-on des assistés -forcément fonctionnaires ou employés- ou des jeunes audacieux, pour qui l’économie ne serait pas seulement un ensemble de chaînes inextricables et-ou une jungle emplie d’exploiteurs sans scrupules, mais aussi une chance, une opportunité de se développer, de créer, de s’épanouir et de tenter sa chance ?

    Il nous manque des entrepreneurs : il faut susciter les vocations. A la lecture des différents manuels (je suis professeur d’Economie et diplômé en histoire), le monde du travail n’est présenté que négativement, en omettant de faire le bilan de plus de cent cinquante années de progrès techniques, scientifiques et économiques !!!

    Ce n’est peut-être pas le lieu, le site adéquat pour m’exprimer ainsi, et exposer de pareilles idées, mais il me semble que la majorité des rédacteurs n’ont qu’une idée vague ou déformée de la vie économique...

    Est-ce que je me trompe ?

    • serieusement, s’extasier sur l’"entrepreneur" (terme initie suite au changement de nom du CNPF en MEDEF, parce que "patron" c’etait trop connote) parce que lui a reussi sa vie, et fait rentrer du pognon, c’est oublier l’ouvrier qui bosse comme un con pour que le patron puisse se payer son yacht.

      je ne doute que le monde de l’"entrepreneur" soit formidable, mais pas celui de l’entreprise, qui manifestement n’est pas le meme...