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Entre "noir" et évasion

Publie le lundi 20 juin 2005 par Open-Publishing

Traduit de l’italien par karl&rosa

C’est un pays qui s’enrichit surtout "autour de la capacité de travailler à son propre compte et autour de l’économie souterraine" celui qui émerge de la dernière recherche publiée par le Censis (Centro Studi Investimenti Sociali, NdT).

En fait, s’il est vrai que le revenu net des familles italiennes a marqué entre 2000 et 2004 une augmentation en termes réels de 6,1% (due à l’augmentation de l’emploi, à une forte réévaluation de l’immobilier et à la montée en flèche des revenus du travail autonome), il est vrai aussi que l’économie souterraine, du travail au noir et de l’évasion fiscale enregistre une forte hausse.

En Italie il y a plus de 3 millions de travailleurs souterrains, ce qui représente 14,2% de l’emploi. C’est-à-dire qu’un travailleur sur sept perçoit une rétribution totalement au noir, correspondant à une valeur d’environ 103 milliards d’euros soustraits aux caisses de l’Etat. Le Censis évalue à 50,6% la contribution des revenus du travail invisibles à la production de l’économie souterraine.

On doit y ajouter l’armée des salariés qui ne reçoivent au noir que l’argent payé en dehors de la fiche de paye ou les heures supplémentaires, ou ceux qui travaillent irrégulièrement tout en occupant officiellement un emploi.

Pour 2002, l’Istat (Institut de Statistique, NdT) a calculé le poids de l’économie souterraine sur le PIB avec une valeur comprise entre 15,1% et 16,2%.

http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/16-Giugno-2005/art47.html