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Ernesto Che Guevara : 14 juin 1928 - 9 octobre 1967

Publie le lundi 10 octobre 2005 par Open-Publishing
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La jeunesse de Ernesto Guevara

Ernesto Rafael Guevara de la Serna est né le jeudi 14 juin 1928 à Rosario, Argentine. Il est le premier fils de l’architecte Ernesto Guevara Linch, de descendance espagnole et irlandaise de par sa mère, et de Celia de la Serna et de la Llosa, descendante d’une famille fortunée.

Ernesto ou "Teté", comme le surnommeront ses parents, a quatre frères et sœurs : Roberto, Celia, Ana María et Juan Martín.

Le couple Guevara-de la Serna, s’est marié en 1927 puis s’en est allé vivre à Puerto Caraguatay, dans la province de Misiones, où ils ont une exploitation d’herbe à mate.

Celia étant enceinte, ils décident de se rendre à Buenos Aires en bateau sur le río Paraná, pour que le bébé naisse en toute sécurité. Mais le 14 Juin 1928, le bateau doit faire une halte dans le port de Rosario, province de Santa Fe. L’accouchement de Celia se déroule plus tôt que prévu, et le bébé vient au monde dans la maternité de l’Hôpital Centenario. Ses parents le prénomment Ernesto Rafael.

A la fin de l’année 1929, la famille s’installe dans la rue Alem, quartier de San Isidro, à Buenos Aires. C’est là que naîtra le 31 décembre la sœur de Ernestito, Celia.

Le 2 Mai 1930, Ernesto qui n’a pas encore deux ans tombe malade. Il souffre de sa première crise d’asthme.

En 1931, la famille déménage dans un faubourg élégant de la capitale, rue Bustamente y Peña, où naîtra Roberto, le 18 Mai 1932.

En raison des problèmes de santé de Ernesto, la famille va changer plusieurs fois de résidence, jusqu’à ce qu’un médecin ne leur conseille de se rendre à Alta Gracia, dans la province de Córdoba. Le climat plus sec de cette région est favorable à Ernesto, et ils décident donc de louer une maison à Villa Carlos Pellegrini.

La maison de deux étages s’appelle "Villa Chiquita", et c’est là que va naître Ana María.

Les problèmes de santé de Ernesto conduisent sa mère Celia à se charger de son éducation primaire. Puis il suivra normalement les cours à l’école San Martín, puis au collège Manuel Solares.

En Mars 1942 il commence ses études secondaires au Collège National Déan Funes, à Córdoba, à environ 45 kilomètres de Alta Gracia.

La famille Guevara-de la Serna va vivre à Alta Gracia jusqu’au début de 1943, année où Ernesto fait connaissance des frères Granado et Ferrer, avec lesquels il se liera d’amitié pour très longtemps.

Au cours de l’été, ils déménagent une fois encore pour habiter une maison dans la rue Chile à Córdoba. C’est au mois de Mai que naît Juan Martín.

En 1946, la famille déménage à Buenos Aires pour aller vivre dans un appartement de la grand-mère paternelle. Quand la grand-mère, Ana Isabel, tombe gravement malade, Ernesto la veille durant 17 jours, et à sa mort, il annonce qu’il étudiera la médecine au lieu des études d’ingénieur qu’il avait envisagé.

Ernesto est jugé inapte pour le service militaire en raison de sa maladie.
En 1947 il commence ses études de médecine et montre peu d’intérêt envers la politique et les mouvements de protestations des étudiants, même si ses parents, et plus particulièrement sa mère, sont des militants anti-péronistes.
Mais à la fin de l’année il fait connaissance de Berta Gilda Infante, connue sous le nom de Tita. Elle est membre de la Jeunesse Communiste Argentine. Ils deviennent vites bons amis et Ernesto lit avec elle les textes marxistes et ils discutent de la réalité politique de l’époque.

C’est en Octobre 1950, qu’il décide de faire son premier voyage en Amérique Latine, en passant par le Chili, le Pérou et la Colombie. Il est le spectateur attentif des problèmes sociaux des pauvres de ces pays, et cite dans ses notes la phrase de José Marti : "Je veux unir mon destin à celui des pauvres du monde".

Le 29 Décembre 1951, il part avec son ami Alberto Granados à travers le continent sud-américain. Mais la moto sur laquelle ils font le voyage, une Norton 500 c.c., les lâche et ils doivent travailler, soit comme assistant médecin ou effectuant des petits boulots, pour continuer leur périple.

Ernesto revient à Buenos Aires en Août 1952 pour poursuivre ses études de Médecine.

Il reçoit le titre de Docteur en Médecine et Chirurgie le 11 Avril 1953 à l’Université de Buenos Aires.

Le 7 Juillet 1953 il part une nouvelle fois en voyage à travers l’Amérique du Sud et Centrale. Il est accompagné par Carlos Ferrer "Calica". Il observe en Bolivie les changements sociaux apportés par le Mouvement Nationaliste Révolutionnaire arrivé au pouvoir. Puis ils visitent le Pérou, l’Equateur, le Panamá et le Costa Rica, où ils font la connaissance des cubains Calixto García et Severino Rosell, qui avaient participé à l’assaut du Cuartel Moncada. Ils poursuivent le voyage et visitent le Nicaragua, le Honduras et le Salvador, pour finalement arriver au Guatemala en 1953.

Au Guatemala, le Che poursuit sn éducation politique à travers l’amitié qu’il lie avec l’économiste et exilée péruvienne d’origine indienne, Hilda Gadea Ontalia, ancien membre du Parti Apriste (APRA, Alianza Popular Revolucionaria Americana). Il se lie d’amitié également avec un groupe de révolutionnaires cubains, qui le 26 Juillet 1953 prirent part à l’assaut du Cuartel Moncada. Parmi eux se trouve Nico López, qui baptisera Ernesto du surnom de « Che ».
Il se tient au courant auprès d’eux des actions entreprises et prend la ferme décision de poursuivre la lutte dès la libération de Fidel Castro et d’autres camarades. Ernesto Che Guevara se met en contact avec le Parti Guatémaltèque du Travail et officie comme médecin dans les syndicats. Il participe activement à la politique interne du pays pour la défense du gouvernement démocratique et révolutionnaire de Jacobo Arbenz. Mais après l’invasion organisée par la CIA, Arbenz tombe en Septembre 1954.

En tant qu’argentin et en raison de sa position en faveur du gouvernement de Arbenz, Ernesto Che Guevara ne peut rester plus longtemps au Guatemala, et après avoir demander asile auprès de l’Ambassade d’Argentine, le Che décide de se rendre à Mexico, où il travaillera comme photographe et à l’Hôpital Général. Un mois plus tard il est rejoint par Hilda Gadea et Nico López.

Le Che et la Révolution Cubaine

Un jour, de visite chez María Antonia Gonzales, au Numéro 49 de la rue José Amparán, Ernesto fait connaissance de Raúl et Fidel Castro.
María Antonia est une cubaine résidant à Mexico, qui collabore efficacement avec les révolutionnaires exilés. Au cours de cette réunion, le Che reste à converser durant une dizaine d’heures avec Fidel, durant lesquelles ils échangent tout type d’opinions.

Le leader de la révolution cubaine lui explique les raisons de sa lutte contre le dictateur Batista. A la fin de cette conversation le Che fait dès lors parti du groupe.

Il se marie le 8 Août 1955 avec Hilda à Tepotzotlán, près de Mexico. Hilda est enceinte et le futur parrain est Raúl Castro. Le 15 Février 1956, naît Hilda Guevara Gadea.

Ernesto reste 57 jour dans la prison Miguel Schultz après avoir été arrêté par la police mexicaine dans la hacienda "Santa Rosa", Popocatépetl, à 35 kilomètres de la capitale, qui était le camp d’entraînement des révolutionnaires cubains qui préparaient une attaque contre Cuba, et qui étaient dirigés par le Général Alberto Bayo, un ancien colonel de l’Armée Républicaine pendant la Guerre Civile en Espagne.

Le Che a toujours caché ses activités révolutionnaires à ses parents, et il leur envoie une lettre les informant de sa situation et leur annonçant sa séparation avec Hilda.

Le Dimanche 25 Novembre 1956, de l’embouchure du río Tuxpán au Mexique, Ernesto Che Guevara s’en va avec le "Granma" avec 81 autres hommes à bord, un yacht d’une capacité de 25 personnes seulement, que Fidel Castro avait acheté à une entreprise nord américaine.
Une semaine plus tard, le Dimanche 2 Décembre, ils débarquent à Los Cayelos, à l’est de Cuba, commençant la guérilla révolutionnaire dans les montagnes de la Sierra Maestra.

Dès le début, le Che se distingue en tant que combattant de la lutte révolutionnaire à Cuba contre la tyrannie du dictateur Fulgencio Batista. Le 1er Mars 1958, est diffusée pour la première fois « Radio Rebelde », une radio créée par le Che.

A la fin du mois d’Avril 1958, Ernesto est envoyé depuis Jibaro, dans la Sierra Maestra, à la tête du commando de la 8ème Colonne vers la région centrale du pays.
Ils arrivent jusqu’à la Sierra del Escambray, province de Las Villas, où ils vont monter un camp de base.

Le Che participe avec beaucoup d’ardeur aux combats et plus particulièrement à la Bataille de Santa Clara le 1er Décembre 1958, laquelle s’avère très importante dans leur objectif principal : faire tomber la dictature et faire triompher la Révolution Cubaine.

Le 1er Janvier 1959, Cuba est libéré, et Batista part en exil.

Le 2 Janvier, Camilo Cienfuegos Gorriarán entre dans La Havane, paralysée par une grève générale. Le lendemain le Che y fait son entrée, et le Dimanche 8 Janvier, Fidel Castro entre victorieusement dans la capitale.
Les parents du Che arrivent le Lundi à Cuba, 6 ans après la dernière rencontre avec leur fils.

Le 21 Janvier, Hilda Gadea et Hildita viennent vivre à La Havane.

En égard aux services rendus à Cuba, Ernesto Che Guevara est déclaré citoyen cubain par le Conseil des Ministres le Lundi 9 Février 1959.

Au mois de Mars 1958, Ernesto avait fait la connaissance à Escambray une jeune cubaine de 22 ans, Aleida March Torres, et le 2 Juin 1959 le mariage est célébré après que le divorce fut prononcé entre le Che et Hilda Gadea le 22 Mai 1959.

Du 12 Juin au 5 Septembre, Ernesto Che Guevara est en mission pour le gouvernement cubain en Egypte, Soudan, Inde, Birmanie, Indonésie, Ceylan, Japon, Maroc, Yougoslavie et en Espagne.
Durant plusieurs années il rempli des fonctions officielles au sein du gouvernement cubain. Parmi ces différentes charges gouvernementales, militaires et économiques, il est nommé Chef des Forces Armées Révolutionnaires, Chef de l’Industrie et de la Réforme Agraire, et le 26 Novembre 1959 il occupe le poste de Président de la Banque Nationale de Cuba.

Le 4 Mars 1960, dans un attentat organisé par la CIA, le bateau belge « La Couvre », qui apportait des armes à Cuba, explose dans le port de La Havane.
Le lendemain, Alberto Korda prend la célèbre photo du Che en hommage aux victimes de l’attentat, et au cours de la cérémonie Fidel Castro prononce cette phrase qui restera dans l’histoire : "Patria o muerte. ¡Venceremos !" (La Patrie ou la mort. Nous vaincrons !).

Le Che préside de nombreuses missions officielles au nom du Gouvernement Révolutionnaire.

Du 22 Octobre au 9 Décembre, il est à la tête de la mission économique de Cuba qui est de visite en URSS, Tchécoslovaquie, RDA et République Populaire de Chine.

Le 19 Octobre 1960, Les Etats-Unis décrètent l’embargo commercial de Cuba.

Le 17 Novembre, pendant son séjour en Chine, vient au monde Aleida Guevara March, ou "Aliusha", à La Havane. C’est là également que naîtront ses autres frères.

Le 3 Janvier 1961 les Etats-Unis rompent leurs relations diplomatiques avec Cuba.

Le 23 Février 1961, le Che est nommé Ministre de l’Industrie et Membre du Conseil Central du Plan.

Le 20 Mai 1962 naît son fils,Camilo, nom qu’il lui donne en hommage à son camarade Camilo Cienfuegos, qui mourut tragiquement dans un accident aérien.

Du 17 au 20 Avril 1961, Ernesto Che Guevara occupe le commandement militaire de Pinar del Río pendant l’attaque de mercenaires sur la Plage Girón, dans la Baie des Cochons (Bahía de los Cochinos), au cours de laquelle 1500 contre révolutionnaires cubains tentent d’envahir l’île dans une opération organisée et financée par la CIA. Les révolutionnaires mettront en déroute les mercenaires en moins de 72 heures.

Le 4 Août, le Che est à la tête de la délégation cubaine lors de la Conférence des Amériques de Punta del Este en Uruguay. La délégation est reçue à l’Aéroport National de Carrasco par des milliers de personnes chantant des slogans anti-yankees et aux cris de « vive la Révolution Cubaine ».

En Octobre 1962 et jusqu’en Novembre de la même année, Ernesto occupe le commandement militaire des troupes de Pinar del Río pendant la Crise d’Octobre.

Lors de sa présence à Cuba, le Che œuvre dans de nombreuses tâches : il est l’initiateur du Travail Volontaire dans tout le pays, de l’organisation des Forces Armées Révolutionnaires (FAR) ; il est le fondateur de la revue Verde Olivo, où il écrit de nombreux articles ; il est l’auteur de différents livres et essais. Les œuvres du Che les plus connues sont : « Diario de Bolivia », « Discurso en Argel », « Discours lors de la XIXème Assemblée Générale des Nations Unies », « El cuadro, columna vertebral de la revolución », « El Socialismo y el Hombre en Cuba », « La Guerra de Guerrillas », « Mensaje a los Pueblos del mundo a través de la Tricontinental », « Pasajes de la Guerra Revolucionaria », « Reforma Universitaria y Revolución », « Sobre la construcción del Partido », « Solidaridad con Vietnam del Sur », « Táctica y Estrategia de la Revolución Latinoamericana ».

Le 14 Juin 1963 naît le quatrième enfant du Che, le troisième avec Aleida. C’est une fille qui sera appelée Celia, en hommage à sa mère.

Le 19 Mars 1964, vient au monde Omar Pérez, fruit de la relation extraconjugale que Ernesto a eu avec Lidia Rosa López.

Du 20 Mars 1964 au 13 Avril, le Che est à la tête de la délégation cubaine pendant la conférence de l’ONU pour le Commerce et le Développement à Genève, en Suisse.

Du 15 au 17 Avril, il est en visite en France, Algérie et Tchécoslovaquie.
Il visite l’URSS du 5 au 19 Novembre et participe au 47ème Anniversaire de la Révolution d’Octobre. Il préside à nouveau la délégation cubaine lors de l’Assemblée Générale de l‘ONU à New York du 9 au 17 Décembre. Puis il se rend en Algérie.

En Janvier 1965, Ernesto Che Guevara est en République de Chine, puis au Mali, Congo (Brazzaville), Guinée, Ghana, Dahomey, Tanzanie, Egypte, Algérie et revient à La Havane le 14 Mars.

Sa dernière intervention publique à Cuba a lieu le 15 Mars quand il fait un compte rendu de ses voyages à l’étranger devant ses collaborateurs de Ministère de l‘Industrie.

Afin de poursuivre plus en avant ses idéaux libertaires, il sollicite de la Direction de la Révolution Cubaine son détachement des responsabilités qui le lient à Cuba, pour reprendre la lutte armée en solidarité avec les peuples du monde.

Le 1er Avril 1965 il écrit des lettres d’adieux à ses parents, ses enfants et Fidel Castro, et s’en va pour le Congo. C’est dans ce pays qu’il apprendra la mort de sa mère.

Un an plus tard, le Jeudi 3 Novembre 1966, Ernesto Che Guevara arrive à La Paz, en passant par Madrid et Sao Paulo. Il entre clandestinement en Bolivie sous le nom de Adolfo Mena González, fonctionnaire péruvien de l’Organisation des Etats Américains et possède au cas où, un passeport uruguayen au nom de Ramón Benítez Fernández.

Le 7 Novembre il se trouve dans une hacienda de Ñancahuasú où, avec un petit groupe de combattants boliviens, cubains et autres nationalités, il fonde l’Armée de Libération Nationale de la Bolivie (Ejército de Liberación Nacional de Bolivia). Pendant son séjour en Colombie, il est connu en tant que "Comandante Ramón", et également "Fernando el sacamuelas".

Mais 11 mois plus tard, après avoir été fait prisonnier et sérieusement blessé, Ernesto Che Guevara est exécuté, le Dimanche 8 Octobre 1967 à 13h10, par des soldats boliviens dirigés par des agents de la CIA, dans la petite école du village de La Higuera, province de Chuquisaca.

Le 18 Octobre 1967, su la Place de la Révolution, Fidel Castro informe le demi million de cubains présents de la mort du Commandant Ernesto Che Guevara : « Tu as disparu physiquement, mais ton image et tes idéaux restent et resteront présents en nous, parce que ceux-là ils ne pourront jamais les tuer avec des balles ».

http://www.americas-fr.com/histoire/che-guevara.html

Messages

  • tu restes une voie à suivre pour une jeunesse révolté et engagé !!!!!

    "SOYEZ TOUJOURS CAPABLE DE RESSENTIR AU PLUS PROFOND DE VOUS MEME, TOUTE INJUSTICE COMMISE, A L’EGARD DE QUI QUE CE SOIT, DANS QUELQUE PARTIE DU MONDE QUE CE SOIT. C’EST LA PLUS BELLE VERTUE D’UN REVOLUTIONNAIRE."
    Ernesto Che Guevara

    ""PLUTOT MOURIR VITE ET DEBOUT QUE DE SE CONSUMER LENTEMENT ET A GENOUX."."
    Ernesto Che Guevara

    "SOYEZ REALISTE : DEMANDEZ L’IMPOSSIBLE."
    Ernesto Che Guevara

    On suivra ton enseignement ... ad vitam eternam !!!!

    hasta siempre la revolution !!!!!

    • CUBA ET CHE GUEVARA :

      " Prends, c’est seulement un coeur, tiens-le dans ta main et quand le jour viendra, ouvre ta main pour que le soleil le chauffe" Che Guevara.

      La première rencontre avec le Che Guevara, ou en tous les cas de son souvenir indéfectible, remonte à janvier 2002, au coeur de la Bolivie. J’apprenais en effet qu’à quelques encablures de Samaipata où je séjournais, le Che était mort sous le torrent de feu d’un soldat éméché, le 9 octobre 1967, dans une école de la Higuera. Je me suis promise d’y revenir un jour.

      Mais la réelle confrontation avec le symbole de la révolution, a eu lieu Cuba en octobre 2004. A la sortie de la salle obscure qui diffusait le Diario de Motocicleta, film argentin de Walter Salles retraçant un voyage du jeune étudiant en médecine Ernesto Guevara avec son ami argentin Alberto Granado au guidon d’une vieille Norton, la Poderosa, je décidais de visiter l’île qui avait façonné le "Guerillero heroico".

      Au cours de ce premier séjour à Cuba, j’ai découvert le Che sous de multiples facettes avec une prédominance : le mythe omniprésent. A chaque carrefour, son visage est figé pour l’éternité. Ces énormes pancartes sont apparues après la mort du Che en Bolivie. Fidel Castro en a tiré un profit maximum en hissant l’Argentin au rang de héros romantique, le sauveur de la nation, au même titre que Jose Marti ou dans une moindre mesure, Camilo Cienfuegos. Castro n’avait pourtant pas volé au secours de son companero qui s’empêtrait dans les premiers contreforts des Andes, au cœur de la Bolivie, durant l’été 67. Quand les langues se délient à Cuba, on évoque clairement le fait que Castro a su se débarrasser des gêneurs, faire le vide autour de lui, dès son accession au pouvoir pour régner sans partage depuis 46 ans.

      Pour galvaniser les foules, Fidel Castro n’a pas hésité, dans les années 70, à exhiber les mains du Che, coupées après sa mort et envoyées à la Havane dans un bocal en formol : « Seremos como el Che », soyons comme le Che, répètent sans relâche des générations d’écoliers avant d’entamer la journée.

      Le Che, on aime ou on déteste, il ne laisse personne indifférent. Ceux qui l’on approché évoquent son foutu caractère, sa dureté excessive, sa cruauté parfois et son manque d’hygiène. Mais sur l’île que ce soit la petite ouvrière de Vinales ou le retraité de Santa Clara, l’évocation du Che fait poindre des larmes d’une intense et sincère émotion.

      En 1997, 30 ans après son exécution commanditée par la CIA, les restes du Che et de six de ses compagnons ont été exhumés de la fosse commune dans laquelle ils avaient croupis dans le secret de la terre bolivienne, à Vallegrande, entre le cimetière et la piste d’atterrissage de l’aérodrome, Cuba a fait rapatrier les cercueils. Exposés sur la place de la Révolution, ils ont ensuite été acheminés à Santa Clara, pour être inhumés dans un mausolée à la gloire du héros argentin. Castro conduisait le cortège funèbre. Sur le parcours de 260 kilomètres, des centaines de milliers de Cubains, dans une émotion indescriptible, on fait une haie d’honneur à leur héros. « A Cuba, visiter l’île de fond en comble en annonçant dès le passage de la douane à l’aéroport : « Je suis là pour le Che », réserve des surprises de taille, des rencontres extraordinaires, des cadeaux précieux.

      A 80 ans, la voix chevortante et le pas peu sûr, Chela Pontaja ne paie pas de mine mais elle est néanmoins le témoin d‘un pan important de l‘histoire du pays. Elle n’est autre que la sœur d’Antonio, Olo, fidèle compagnon du Che, tombé avec lui dans la Quebrada del Yuro, le 8 octobre 1967. Il a été exécuté avec le Comandante, exposé à Vallegrande au pied du lavoir où le Che reposait, décapité et son cadavre est demeuré 30 ans dans la fosse commune. Il repose désormais à la droite du Che, dans le Mausolée de Santa Clara. Chela s’appelle en réalité Isabel. Par amour révolutionnaire pour le héros argentin, elle a changé son prénom et remonte le fil de ses souvenirs avec une émotion non contenue : » Je n’étais pas amoureuse du Che, mais je le lui vouais une grande admiration. J’étais messagère dans une colonne de la guerillera. Notre mission était de sortir les informations de la Sierra Maestra à destination de La Havane ou de faire le lien entre les colonnes. Le Che était dur mais juste avec nous. Il plaisantait parfois. Il ne supportait pas les injustices. Il avait instauré un système pour que les femmes de la guérilla puissent faire leur toilette sans être importunées par les companeros. Avant de partir en Bolivie, mon frère a envoyé une lettre, avec une photo du groupe des combattants engagés dans cette aventure. Nous ne savions pas où ils se trouvaient. Nous savions juste que cette opération était secrète et périlleuse ».

      La descendance du Che Guevara

      Trois femmes ont réellement compté dans la vie du Che Guevara. Outre ses deux épouses, la Péruvienne Hilda Gadea et la Cubaine Aleida March, sa mère Celia, femme de culture issue de la bourgeoisie argentine, lui a inculqué le goût de la lecture et des études. Elle a couvé son fils aîné atteint dès l’âge de 2 ans de violentes crises d’asthme qui l’on accompagné durant toute sa vie. Le Che a toujours affirmé qu’il ne deviendrait jamais grand père. Il a pourtant une belle lignée qui perpétue son nom et protège, depuis peu, son image. Officiellement, le Che a eu 5 enfants de ses deux mariages et a dix petits enfants.

      Aleidita, Aliusha Guevara est la fille ainée du Che issu de son mariage avec Aleida March Torres en 1959. Elle a embrassé la carrière de médecin à l‘instar de son papa. Elle travaille à l’hôpital pédiatrique de la Havane. Comme son père, elle s’est spécialisée en allergologie. Elle milite aussi activement pour défendre les idées de la Révolution. Douée du même sens de l’humour caustique que son géniteur dont elle a hérité le regard pénétrant, elle s’est rapidement profilée comme la porte parole de la famille. Elle est régulièrement invitée dans le monde entier pour y tenir des conférence, sur le thème de son père, bien évidemment, mais également des problèmes médicaux récurrents à Cuba, à cause, dit on officiellement de l’embargo américain qui étouffe l’île depuis 1960. Elle a œuvré en qualité de médecin volontaire au Nicaragua et en Angola et a été mariée avec le fils de Gustava Machin de Hoed, compagnon d’infortune du Che en Bolivie. Elle a récemment publié un livre relatif à Omar Chavez, le président du Vénézuela.

      La première fille du Che, née de son union avec la Péruvienne Hilda Gavea en 1956 à Mexico est décédée des suites d’un cancer, en 1995, à l’âge de 39 ans. Hilda a eu deux fils, Canek et Camilo. Elle a, selon les biographies relatives, souffert de l’ostracisme de la veuve officielle et de ses demi frères et sœurs et a sombré dans l’alcoolisme.

      Camilo Guevara est le fils ainé du Che. Il a effectué, tout comme son cadet Ernestito né en 1965, un stage de cinq ans dans les centres de formation du KGB à Moscou avant de devenir avocat. Après avoir occupé un poste au ministère de la pêche, il est désormais directeur des projets alternatifs du Centre d’études du Che Guevara à la Havane. Il voyage dans le monde entier pour présenter l’exposition de photos de son père : « Che fotografo« . Cette expo réunit les plus beaux clichés réalisés par le Che alors qu’il exerçait le métier de photographe à Mexico en 1954, jusqu’à la fin de sa vie en Bolive.

      Elle est actuellement exposée à Aalborg au Danemark après avoir transité par Viarregio en Italie. Divorcé et père d’un garçon, Camilo porte le prénom de Camilo Cienfuegos, grand ami du Che dans la Sierra Maestra et disparu mystérieusement en mer le 26 octobre 1959. Ni son avion, si aucun indice n’ont jamais été retrouvés et les hypothèses les plus audacieuses circulent au sujet de la disparition subite du plus populaires des Barbudos de la Révolution.

      Celia est née un 14 juin, comme son papa, en 1964. Elle est vétérinaire, spécialisée en biologie marine et travaille avec les dauphins et les lions de mer à l’aquarium marin de la Havane. Elle est mère de deux enfants. Le cadet Ernestito, est avocat, et père de trois enfants. Il travaille dans une firme électronique propriété du gouvernement.

      « Je ne serais pas un homme si je n’aimais pas les femmes. Mais je ne serais pas un révolutionnaire si, par amour des femmes, je cessais d’accomplir un seul de mes devoirs, ainsi que mes devoirs conjugaux ». On prête au bel argentin ténébreux quelques aventures extraconjugales.

      Mais parmi les multiples biographies consacrées au Che Guevara, seul l’historien mexicain Jorge Castaneda dans son excellent livre « Companero : vie et mort d’un mythe » fait allusion à Omar Perez, le fils illégitime née en 1964, de sa liaison avec Lilia Rosa Pérez. Si le Che n’a pas reconnu l’enfant, il lui a choisi son prénom, en hommage à l’écrivain Omar Khayyam. D’autres auteurs évoquent son premier amour argentin, Chichina, son amie d’enfance Tita Infante ou encore la sulfureuse Tania, Tamara Bunker, qui mourut en Bolivie dans une embuscade en août 1967. Selon les companeros survivants à l’épopée bolivienne, elle était la maîtresse du Che durant cette dernière campagne. Plusieurs historiens affirment qu’elle était en fait un agent double du KGB et de la Stasi.

      En 1965, le Che abandonne sa famille à la Havane. Il écrit une lettre que Fidel Castro s’empresse de lire, le 3 octobre, alors que l’Argentin est engagé dans une guerillera au Congo : « Je ne laisse aucun bien matériel à mes enfants et à ma femme, et je ne le regrette pas ; au contraire, je suis heureux qu’il en soit ainsi. Je ne demande rien pour eux, car je sais que l’Etat leur donnera ce qu’il faut pour vivre et s’instruire ».

      Fidel Castro s’est occupé personnellement de la famille du Che Guevara en les écartant de la vie publique dès l’annonce du décès de leur père. Ils ont ainsi vécu à l’abri des feux de l’actualité. Après avoir été députée et présidente du groupe des femmes de Cuba, Aleida March, qui s’est remariée depuis selon les dernières volontés de son époux, a pris en 1998 la direction du Centro d’Estudio Che Guevara dans la maison où le Che a passé les dernières années de sa vie en famille, à la Calle 47, dans le Nuevo Vedado.

      A l’heure actuelle, un magnifique bâtiment est en train d’être érigé dans cette rue discrète, entre le cimetière de Colon et la Place de la Révolution. Ce centre sera inauguré à la fin de l’année 2005 (voir encadré).

      CASTRO : la provocation et le déni
      A force de clamer durant des heures de discours diffusés le jeudi en général quand ce n’est pas tous les soirs en période de « crise » à qui veut l’entendre que le malheur de Cuba incombe uniquement à l’embargo des Américains en vigueur depuis 1961, Fidel dégage quelque chose de pathétique. Ce vieillard cacochyme qui souffre visiblement du bras droit depuis sa chute spectaculaire le 20 octobre 2004 lors d’un discours à Santa Clara, émeut presque.

      Devant lui, un parterre d’auditeurs triés sur le volet parmi les plus fervents partisans du régime, ovationnent le Lider Maximo et entonnent en chœur l’Internationale au terme des six heures de son marathon verbal. On serait tenté de croire que toute une nation est prête à se lever et prendre les armes au sacrifice de sa vie contre l’attaque de l’Ennemi. Si les téléviseurs marchent à fond les jeudi soir, c’est surtout dans l’attente de la « Telenovela » qui suit, lâchent désabusés les habitants des ruines de Habana Centro, noirs pour la plupart. Car la ségrégation raciale est encore perceptible sur Cuba Linda qui fut une des dernières à abolir l‘esclavage en 1886. Cuba fut, avec le Brésil, un des centres les plus actifs de la traite interlope. Mais là, Castro n’y était pour rien.

      En y regardant de plus près, en grattant un peu et en titillant le Cubain de la rue, celui qui se bat au quotidien pour sa survie, on ressent une immense lassitude, une détresse incommensurable. Visible sur les visages de ces hommes et de ses femmes, dont plus de 70 pour cent sont nés après la Révolution et qui se débattent au quotiden avec des salaires de l’ordre de 9 à 30 Euros, ouvrier, médecin ou avocat confondus. Tous sont dans la même galère.

      Sur la place de cette fameuse Révolution qui sent le goût de bouchon, la fête du Premier mai se célèbre avec un rassemblement d’un million d’entre eux qui se massent dès l’aurore pour acclamer leur leader et ses invités de marque, comme Evo Morales, qui soit dit en passant est en tête des intentions de vote pour la présidentielle en Bolivie en décembre prochain. Dans les hauts parleurs, une voix harangue la foule et martèle des « Patria o Muerte » auxquels répondent machinalement les « Venceremos » d’un peuple sacrifié sur l’autel de la démagogie du « valeureux » patriarche qui a tenu tête à 10 présidents etatsuniens et du haut de ses 79 ans, dans son treillis vert olive, résiste à toutes les complots et les attentats visant sa personne.

      Fidel Castro déteste les Etats Unis et le fait savoir, haut et fort : « La mafia de Miami », « L’impérialiste yankee »… En août dernier, Castro a poussé la provocation en proposant à Georges Bush l’envoi de 1500 médecins à la Nouvelle Orléans après le cyclone Katrina. Et pas moins de 23 tonnes de médicaments, alors que son peuple quémande aux touristes de passage des simples compléments vitaminés pour pallier les carences alimentaires.

      A Cuba, à cause des Yankees et de l’embargo, on manque de tout. Les 11 millions de Cubains ont droit à un carnet de rationnement qui leur assure le minimum vital. Mais dans les salons feutrés de l’hôtel National ou au bord de sa piscine, il n’est pas rate de croiser des hommes d’affaire américains venus négocier les prix des céréales importées du Texas….

      A Cuba, un litre d’huile de cuisine vaut 5 CUC soit l’équivalent de 5 Euros. La plus vulgaire des serpillières se vend 2 Euros. Quand on sait que le salaire moyen est de 9 Euros, le Cubain est passé maître dans l’art de la débrouille. Chacun y va de sa petite magouille, avec le risque d’être dénoncé par le voisin zélé. A Cuba, "nada es gratis", rien n’est gratuit. Tout a un prix. Pour les investisseurs étrangers, idem. Exemple : une compagnie étrangère qui fait affaire à Cuba verse un salaire mensuel d’environ 220 pesos cubains (l’équivalent de 8 dollars). Mais l’employeur, pour obtenir du personnel, doit régler 450 dollars environ. En résumé, l’état touche 450 dollars mais n’en reverse que 8 au travailleur cubain et se garde les 98% de la somme.

      A Cuba, le touriste est bienvenu. Le « dollar ambulant » ou « vaca lechera« , vache laitière paie le prix fort pour goûter aux charmes de la perle des Caraïbes. Pour pénaliser les Cubains qui vivent aux crochets de la diaspora de Miami, le dollar a été dévalué de 18% en l’espace de six mois face au CUC, qui s’échange à un Euro environ. Le ministère du Tourisme est placé sous le contrôle des hiérarques de l’armée, elle même dirigée par Raul Castro, le frère cadet, en charge également des services secrets. Destination de rêve, Varadero est un paradis touristique bien artificiel et complètement coupé des réalités. Rallier Cuba et se contenter de lézarder sur les superbes plages de ces complexes hôteliers relève du sacrilège. L’île recèle des trésors de la nature, des endroits paradisiaques à découvrir sans concession. La richesse musicale et ses célèbres ambassadeurs qui ont laissé une marque indélébile dans les cœurs, Ibrahim Ferrer, Compay Segundo, Celia Cruz, Omara Portuondo, Bola di Nieve, adoucit un peu l’aigreur ambiante.

      Depuis la parution du livre de Serge Raffy « Castro l’infidèle », le Lider Maximo a t’il du souci à se faire pour son aura ? Ceci d’autant plus que dans la foulée, Alain Ammar, en collaboration avec Juan Vives et Jacobo Machover a lancé un énorme pavé dans la mare avec « Cuba Nostra », un titre on ne peut pls évocateur et dont le contenu fait froid dans le dos. Dans la foulée, Juan Vives, qui a œuvré durant 20 ans pour le compte des services secrets de Castro, a sorti son autobiographie. Pour la première fois, un dissident cubain raconte ce qui selon lui s’est réellement passé sur l’île durant ces 45 dernières années : « Terrorisme, manipulations, assassinats en tout genre, en particulier ceux de Camilo Ciefuegos, de Che Guevarra ou de Salvador Allende, népotisme, corruption, trafic de drogue » tout y passe. Il prétend même être l’auteur de la fameuse photo estampillée Korda, qui depuis quatre décennies a orné tous les tees shirts et les chambres d’ados du monde entier. Mais ces publications, comme la presse indépendante et Internet sont naturellement censurées à Cuba. Les livres en vente sur la Plaza de las Armas à Havana Vieja relatent les hauts faits glorieux de la Révolution et le sacrifice du Che, bien sûr. Mais aucun Cubain n’a vu les photos du cadavre exposé dans la laverie de l’hôpital de Vallegrande….. C’est pas bon pour la propagande.

      CENTRO ESTUDIO CHE GUEVARA

      De ces amours tumultueuses du Che avec Cuba, il subsistera une superbe bâtisse, le Centro d’Estudio Che, à la Calle 47, en face de la maison où le Che a passé les dernières années de sa vie insulaire. Perpétuer la pensée humaniste du Che, telle est la mission de ses descendants. Camilo Guevara, 42 ans, est responsable des projets alternatifs du Centro Che. Il œuvre avec sa mère, Aleida March Torres qui en est la directrice.

      A Cuba, on a peut être tendance à oublier que le Che est un homme aux multiples facettes et talents : médecin, écrivain, photographe, journaliste. Camilo Guevara explique : « La première partie du s’adresse aux universitaires, académiciens et historiens qui souhaitent avoir accès aux archives et documents personnels ».

      C’est également pour la famille un moyen de contrôler l’image et les publications relatives au Che. La seconde partie du concept offre une palette de projets alternatifs à un plus large public, aux enfants. Avec tous les moyens modernes de communications, Le Centro Che mettra sur pied des ateliers culturels et littéraires, des expositions de photos ou autres supports artistiques ». Les jeunes cubains pourront ainsi s’adonner aux plaisirs de la photos, des arts appliqués et de l’informatique.

      Ce lieu héberge également ses effets personnels. Sa Chevrolet trônera en bonne place à côté d’une réplique de la fameuse Norton, la Poderosa, qui partage la vedette du film Diaro de Motocycliste avec Granado et Guevara « En fait, il s’agit d’une réplique utilisée dans le film et offerte au Centro Che par le producteur Robert Redford. L’original a été perdu il y a plusieurs années », avoue Camilo Guevara.

      Nadine Crausaz

  • Juan Vives !

    Comment discréditer CUBA aux yeux du monde entier ! réponse VIVES !

    Comment donner un coup de main à la CIA ! réponse VIVES !

    Comment après le BLOCUS qui va sauter le 8 novembre 2005 à l’ONU, aider BUSH and CO à ne pas perdre la face ! réponse VIVES !

    C’est pas tout les jours facile à CUBA, c’est vrai, mais je ne sais pas si la FRANCE avait subi un BLOCUS de 45 ans où en serions-nous aujourd’hui !!!!

    KATARINA est passé sur La Louisiane, on a vu l’efficacité américaine !
    WILMA vient de passer sur CUBA, on a vu la différence !

    Il y a une sacré différence entre un régime capitaliste égoïste et pouri et un régime socialiste égalitaire pour tous, c’est peut-être utopique, mais ça fonctionne !

    VIVE LA REVOLUTION CUBAINE
    LA RELEVE EST ASSUREE, Fidel peut partir tranquille, la nouvelle génération est aussi virulante que les anciens "barbudos" mais cette fois-ci ils sont en col de chemise blanc et arpentes l’ONU et le monde entier .... y compris LA CHINE !!!!! qui n’est pas un modèle de démocratie !

    MAIS LE SOMMES-NOUS, nous qui nous vendons d’être un pays des droits de l’homme ?
    à méditer !!!!

    Bernard