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Est-ce vrai que Le camarade Wurtz trouve un certain charme à Naboleon ???
Publie le jeudi 18 décembre 2008 par Open-Publishing5 commentaires
dans libé du 17 décembre :
Article page 10....UE sarkozy consacre les grands !!!
Citation DE Francis Wurtz /
Francis Wurtz le président du groupe communiste a ainsi rendu hommage au " Style du président du conseil en exercice , fait de volontarisme, de méthodes iconoclastes par rapport aux canons communautaires, CE QUI N’EST PAS POUR ME DEPLAIRE"
SI cela était vrai Francis Wurtz serait-il encore un camarade ?
A ce niveau de responsabilité, il n’y aurait pas d’excuses !!
UE : Sarkozy consacre les grands
La présidence française, marquée par les crises, consacre le retour d’une Europe des Etats active et dominée par un petit groupe de pays.
STRASBOURG (UE), envoyé spécial JEAN QUATREMER
Beaucoup de mots et d’esbroufe, des gestes symboliques forts mais une Union européenne où la domination des grands Etats s’affirme désormais sans complexe. Président en exercice du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, Nicolas Sarkozy a su surfer sur les crises qui ont déferlé sur l’Union pour lui imposer sa marque. En un semestre, l’Europe a, de fait, pris conscience à l’occasion des crises russe, financière et économique, qu’elle était capable d’être une puissance à même d’exercer un leadership pour peu qu’elle sache rester unie.
Pourtant, tout avait mal commencé : après le non irlandais du 12 juin au traité de Lisbonne, l’Union semblait devoir rester aux abonnés absents en attendant de trouver une solution à cette énième crise institutionnelle. Dans ce contexte, l’agression russe en Géorgie, le 8 août, puis le tsunami bancaire suivi du choc de la récession auraient dû, en bonne logique, profondément diviser les Européens, chacun privilégiant le chacun pour soi et ses intérêts nationaux à court terme. Le plan de lutte contre le changement climatique, en particulier, aurait dû être enterré, celui-ci imposant de lourds sacrifices à des économies déjà exsangues. Le « volontarisme » du chef de l’Etat français a conjuré le pire.
« Numéro de téléphone ». « Ce qui empêche la prise de décision, c’est le manque de courage », a-t-il affirmé devant le Parlement européen. Francis Wurtz, le président du groupe communiste, a ainsi rendu hommage au « style assez inusité du président du Conseil en exercice, fait de volontarisme, de réactivité, de méthodes iconoclastes par rapport aux canons communautaires, ce qui n’est pas fait pour me déplaire ». Martin Schulz, le président du groupe socialiste, a, lui, salué « l’omniprésident »… Bref, l’Union a eu, l’espace d’un semestre, un « numéro de téléphone », pour reprendre la célèbre boutade d’Henri Kissinger, l’ancien secrétaire d’Etat de Richard Nixon, - « L’Europe, quel numéro de téléphone ? » « Ce qui manque à l’Europe, ce ne sont pas des institutions, ce sont des visages », a souligné le chef de l’Etat français.
« Intégrisme ». Mais les équilibres de cette nouvelle Europe, plus sûre d’elle-même, ont été profondément modifiés par Sarkozy. Elle n’est plus celle dont rêvaient ses pères fondateurs : on est plus proche de l’Europe des Etats, où tout se décide à l’unanimité, dont De Gaulle rêvait, que de l’Europe communautaire classique (avec un rôle central accordé à la Commission, au Parlement et au vote à la majorité au sein du Conseil des ministres) et encore moins de l’Europe fédérale. Nicolas Sarkozy le revendique d’ailleurs : « On ne construira pas l’Europe contre les Etats : l’Europe n’est pas l’ennemie des Etats et les nations ne sont pas les ennemies de l’Europe », a-t-il expliqué hier aux eurodéputés. Pour Sarkozy, « l’intégrisme » communautaire est tout aussi dangereux que les autres intégrismes…
Et c’est là toute la limite de l’action du président français, car cette Europe repose uniquement sur la bonne volonté des Etats qui, sous les coups de boutoir des crises qui ont bouleversé le monde, n’ont pas eu d’autre choix que de suivre le tempo imposé par le locataire de l’Elysée. Autant dire que la pérennité de cette Europe n’est pas assurée : que se passera-t-il lorsque la présidence du Conseil européen sera assumée par les eurosceptiques tchèques et les eurotièdes suédois ?
La Commission - colonne vertébrale de l’Union - n’a pas été ménagée par Sarkozy, qui n’aime pas cette institution trop fédérale. Dotée d’un président faible, José Manuel Durão Barroso, elle a été ravalée au simple rang de secrétariat général du Conseil : le chef de l’Etat français ne l’imagine qu’en « gardienne des traités », et encore, des traités tels qu’il les interprète. Il n’attend pas d’elle la moindre vision, ni la moindre initiative qui, pour lui, ne peut venir que du pouvoir politique qu’est le Conseil européen. Certes, Sarkozy a promené Barroso dans le monde entier, mais celui-ci a veillé à ne pas lui faire de l’ombre. Or, si la Commission ne joue pas son rôle qui est d’assurer la permanence de l’intérêt européen et de transformer les engagements politiques en contraintes juridiques, l’Union devient une construction fragile. On l’a bien vu avec le pseudo « plan de relance européen » : faute d’un vrai budget communautaire, la Commission s’est contentée de donner un label européen aux 27 plans nationaux. Tant que tout le monde tire dans le même sens, cela ne pose guère de problème. En revanche, si l’Union doit faire face à un choc asymétrique, le chacun pour soi l’emportera. Nicolas Sarkozy manque ainsi de cohérence quand il tresse publiquement des lauriers à la Banque centrale européenne (BCE) après l’avoir longtemps brocardé pour son manque de réactivité dans la crise. Or la BCE est l’institution la plus fédérale de l’Union… Comme l’a rappelé, hier, Hans-Gert Pöttering, le président du Parlement européen, en citant Jean Monnet : « Rien ne se fera sans les hommes, mais rien ne durera sans les institutions. »
Allumettes. Le Président français ne cache pas non plus qu’il estime que le leadership de l’Union doit revenir, non seulement au Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, mais surtout à un petit groupe de pays (Allemagne, France, Grande-Bretagne et Espagne, explique-t-on à l’Elysée), c’est-à-dire les « grands » : « C’est aux grands pays de prendre des initiatives, a-t-il martelé hier. Ils n’ont pas plus de droits, mais plus de responsabilités. » Le problème est que l’Union a pu se construire en évitant justement d’opposer grands et petits (qui sont largement majoritaires dans l’Union). Sarkozy a d’ailleurs multiplié les rencontres en groupe réduit, au risque de creuser des divisions que l’on croyait oubliées en Europe. C’est aussi ce qui explique la méfiance de l’Allemagne à l’égard de l’agitation sarkozienne, Berlin estimant que le chef de l’Etat français joue avec des allumettes : la domination brutale des grands Etats est justement ce qui a amené le Vieux continent au bord du désastre.
Messages
1. Est-ce vrai que Le camarade Wurtz trouve un certain charme à Naboleon ???????, 18 décembre 2008, 22:24
Communiqué
de
Francis WURTZ
Président du groupe de la
"Gauche unitaire européenne - Gauche verte nordique"
au Parlement européen
Plusieurs organes de presse ont, au sujet de mon intervention dans le débat avec Nicolas Sarkozy, le 16 décembre dernier, au Parlement européen, usé d’un raccourci qui me conduit à apporter quelques précisions.
J’ai, en effet, souligné que, durant cette présidence française, "l’irruption du politique dans un univers où il n’a traditionnellement pas droit de cité" était une bonne chose. Mais c’était pour préciser aussitôt que "la politique vraie suppose la confrontation d’idées" et non les "discours convenus et lénifiants".
C’est dans cet esprit -qui tranchait avec la quasi-totalité des autres interventions- que j’ai ensuite critiqué les trois principaux "dossiers" du dernier Conseil européen. D’abord le "paquet énergie-climat" : "sa portée n’est pas à la hauteur des attentes ni des besoins". Ensuite le plan de relance : "la relance pour qui ? Qui va payer cette nouvelle valse de milliards ? A quels résultats va-t-elle conduire ? Pourquoi les Etats qui renflouent les banques n’en prennent-ils pas systématiquement le contrôle, en proportion, pour y créer les conditions d’une gestion responsable, orientée vers la création d’emplois et de richesses utiles à la société ?".
Enfin la décision de faire revoter les Irlandais, en échange de "compensations" dérisoires sinon humiliantes : "Vous n’ignorez pas que les attentes de changement du peuple irlandais, comme des peuples européens en général, sont beaucoup plus profondes que celles que vous avez évoquées. -Vous en aurez tout à l’heure une nouvelle illustration dans les rues de Strasbourg (allusion à la puissante manifestation contre le projet de directive sur le temps de travail)-. Il faut les entendre et y répondre ! Car, comme vous l’avez très bien dit : "Quand on met la poussière sous le tapis, on se prépare à des lendemains difficiles."
On le voit : il ne s’agit pas vraiment d’une ode à la Présidence européenne de Nicolas Sarkozy !
Paris, le 18/12/2008
2. Est-ce vrai que Le camarade Wurtz trouve un certain charme à Naboleon ???????, 19 décembre 2008, 08:58
Camarade wurtz je suis le petit lecteur sans voix qui a mis cette question en ligne ?
J’ai longtemps réfléchi avant de le faire, étant bien conscient de l’impact blessant que cela pouvait avoir, et de la force d’internet.
J’ai bien conscience que tout cela n’est pas facile, que les sirènes du pouvoir sont pour la lutte bien plus dangereuses peut être que les coups que nous pouvons recevoir en bas. En tout cas internet permet peut être de faire redescendre sur terre ceux qui sont censés nous représenter
Je ne crois pas à cette voie européenne des luttes que vous défendez. Mais c’est tout : Plus le pouvoir est délocalisé dans des sphères célestes, plus il est oppressant . C’est une autre opinion que la votre.
Cependant là n’est pas la question : Je voulais signaler la blessure ressentie, pour ne pas dire le désespoir de pouvoir imaginer qu’un camarade fait des papouilles et des civilités , avec un type qui autour de moi ne fait plus rire personne, qui en fait pleurer pas mal, et que l’on trouve de plus en plus inquiétant.
Il n’est bien entendu pas demander à un "représentant du peuple" d’être insultant envers ce monsieur, mais que les rapports avec lui reste un minimum froid. C’est la moindre des choses pour ce que nous subissons.
1. Est-ce vrai que Le camarade Wurtz trouve un certain charme à Naboleon ???????, 19 décembre 2008, 11:31
faut pas charrier mon camarade :-))) un militant de base sans mandat, sans moyen , sans protection, sans immunité, sans salaire mirobolant (combien déjà les députés européens ? 5000 ? 7000 ?...) sans retraite garantie à vie etc.. il risque sa peau sa famille et tutti quanti...le député (européen ou pas) non.
En soi c’est normal s’il s’en sert pour ce pour quoi i lest autant "garni".
alors ok le sirènes du pouvoir ’trompettes de la renommée"... c’est pas facile. Ok les campagnes c’est dur .. ok leur taf n’est pas évident mais bon...
Tiens je voyais encore ce diable de Gremetz à l’assemblée contre la réforme de l’ORTF (eu pardon de l’audiovisuel public français) j’ai beau pas être d’accord avec lui sur tout je le respecte car ce type se bat il fait ce pour quoi i la été élu et il le fait BIEN.
ZERO COMPLAISANCE avec le pouvoir bourgeois et ses représentants.
Alors arrêtons de les protéger surtout quand ils nous marchent sur la gueule.
Je partage complètement ton point de vue et j’ai ressenti la même chose que toi
2. Est-ce vrai que Le camarade Wurtz trouve un certain charme à Naboleon ???????, 19 décembre 2008, 11:45
JE trouve aussi que les responsables politiques de gauche font trop souvent l’erreur de laisser subsister dans leurs interventions une note "polie" à l’égard de Sarkozy, qui même lorsqu’elle est au second degré, sera reprise par les médias, qui négligeront toute l’analyse qui accompagne cette "petite" phrase. Nicolas Sarkozy n’est pas un militant politique, c’est un ennemi de la démocratie. Il ne faut à son propos accorder aucune bonne note, mais uniquement une critique permanente, virulente, voire politiquement incorrecte. Que les médias ne trouvent à se mettre sous la dent que de la critique d’adversaires déterminés à démasquer son inadmissible penchant pour le pouvoir.