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Éviter à tout prix le retour au pouvoir de l’aristocrate

Publie le mercredi 21 octobre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Quelquefois des personnes me demandent comment il se fait que les gens des classes défavorisées semblent voter contre leurs intérêts quand arrivent les élections. En effet, il faut admettre qu’en général les bourgeois et petits bourgeois votent dans le sens de leurs intérêts, c’est à dire par rapport à leur porte-feuille. Ainsi, quand un parti politique propose des baisses d’impôts et des coupes dans les programmes sociaux destinés surtout aux plus défavorisés, les bourgeois des classes riches et des classes moyennes aisées sont acheteurs et cela en toute logique.

Ce qui semble moins compréhensible, c’est que bien des personnes de classes défavorisées vont aussi voter pour un parti qui propose un tel programme politique. Et là, beaucoup ne comprennent pas la logique de ce vote.

Pourtant, il faut comprendre qu’en occident, nous vivons dans des états bourgeois dominés par les bourgeois. Contrairement aux aristocrates, les bourgeois sont issus du peuple. Le peuple, même dans les classes défavorisées, se reconnaît dans le bourgeois. Mais l’aristocrate lui est étranger et menaçant.

Depuis, les révolutions françaises et américaines, les bourgeois sont aux commandes ; ces bourgeois sont en fin de compte les plus habiles éléments issus du peuple qui ont fini par supplanter l’aristocratie autrefois dominante. Et même s’ils subissent l’oppression, les classes défavorisées acceptent mieux l’oppression des bourgeois que celle des aristocrates parce qu’au départ les bourgeois sont comme eux, c’est à dire des gens du peuple.

Messages

  • Historiquement ce que tu dis n’est pas tout à fait juste je crois. Bcp de bourgeois sont des héritiers d’aristocrates- c’est la propriété foncière de ceux ci qui leur a permis de grossir en tant que bourgeois, et c’est pas fini. 10 % des Français possèdent actuellement entre 35 et 40 % du patrimoine immobilier français- cherchez l’erreur...

    • Cela me semble plus que correct.

      Toutefois je pense que ce qu’exprime "James", c’est le fait que le bas peuple rêve parfois/souvent de s’embourgeoiser, il se sent donc plus proche du bourgeois, d’autant plus qu’on nous vante partout le mérite, la réussite personnelle par le travail, ceux qui ont "réussi leur vie" en faisant souvent preuve d’individualisme. Ce rêve de bourgeoisie conduit à faire croire à certaines gens du peuple qu’ils ne sont finalement que des proto-bourgeois, des bourgeois pas encore accomplis. Qu’ils pourraient le devenir, et auraient donc tout intérêt à ce que les acquis bourgeois soient maintenus voire renforcés.

      Mais le retour à la réalité pourrait bel et bien venir du népotisme affiché par la haute bourgeoisie politicarde... qui va totalement à l’encontre de la notion de mérite personnel prônée jusqu’à présent par une certaine droite mise au pouvoir par un certain peuple bercé d’illusions.

  • Ce qui fait peur aux citoyens des classes défavorisées en rapport avec l’aristocratie, c’est qu’elle était héréditaire, donc pas moyen de changer de castes pour le peuple. La bourgeoisie offre cette possibilité au peuple de devenir un bourgeois à l’aise financièrement ; mais à vrai dire de moins en moins. On remarque en effet que la bourgeoisie a pris également la tendance héréditaire. Depuis quelques décennies en effet dans les pays occidentaux, c’est dans les classes défavorisées qu’il y a le plus de solitude et le moins d’enfants. Et les bourgeois ont l’argent pour faire instruire leurs enfants et des contacts pour leur trouver du boulot bien rémunéré. La bourgeoisie devient de plus en plus héréditaire.

  • Le travail de sape, moral, psychologique et intellectuel au service des dominants, des possedants est parfaitement au point. Sans vouloir confondre
    les typologies des systèmes,souvenons nous qu’Edward Berneys, psychiatre,
    publicitaire et propagandiste américain a mis au point des structures de
    conditionnements particulierement élaborés.

    La Goebels propaganda a "affinés"(c’est un paradoxe) ces démarches
    et mis sur pieds toute sorte d’études qui sont réutilisées au quotidien par
    les représentations établies du capitalisme. Ce qui à l’origine était servi par
    la presse, l’école, les églises et bien sur par les pressions collectives,etc...,
    sont pourvues par des dimensions planétaires, mondialisées servies par
    les masse-médias divers et variés, t.v. aux chaines privées obligées de
    satisfaire les annonceurs payant directement ou de manieres plus sournoises,
    ainsi que les banquiers de ces dits annonceurs. Internet réseaux pernicieux
    et extravagants utilise les même stratagèmes. Naturellement, les interrets
    politiques, sociaux et économiques de ces diffuseurs, producteurs, banquiers,
    et consorts ne sont pas ceux de la grande masse des peuples.

    La manipulation ne sert en fait qu’une partie infime de la population, nous
    le savons. Mais, la subtilité, fait qe les instabilitées générées volontairement
    par le systeme, implique de la part des masses souvent déculturées, mais
    instruites, une remise en ordre du fonctionnement des pouvoirs.

    Les démagogies poussant à l’instauration de régimes qui se disent moraux,
    "ordonnés" et malgres tout libéraux(les mots ont un sens)et qui font accroire
    à une remise en marche des affaires au service des populations font surtout
    voter. Dans les structures mentales d’aujourd’hui il est difficile et souvent impossible de transmettre des idées politiques, sans se faire rétorquer ces
    phrases antidémocratiques, que de la magouille et tous pourris.
    Nous avons du travail, et la révolution n’est pas pour demain, malheureusement, Camarades.