Accueil > Fac Strasbourg : blocage, occupation, action.

Fac Strasbourg : blocage, occupation, action.

Publie le vendredi 20 février 2009 par Open-Publishing

Bonsoir camarades,

briefing du jour (il en faut).

peu de temps en ce moment, et je m’excuse du manque d’info, car c’est effectivement vrai : l’université marc bloch est occupée et bloquée !!

Les journées s’enchaînent avec un enthousiasme rarement vu sur Strasbourg à la fac.

Mais procédons par ordre :

Hier, mercredi 18 février 2009,
après une matinée rituelle de tractages, débrayages, barrages filtrants, etc. AG à 13h à l’amphi 1, donc.
Efficaces, 10 000 tracts sont tirés et distribués.
L’AG réunit au plus 700 personnes, nous sommes un peu déçus.Ce qui est idiot,car s’il y avait 1000 à 1300 personnes dans les autres AG, c’est parce qu’il y avait en plus les profs, les orgas contre-mouvements (AFGES, UNI, Cé, etc.), et surtout beaucoup d’étudiants là pour vérifier qu’il n’est pas question de blocage et parce que c’est leurs profs qui sont présents.

700 personnes, peut-être. Mais 700 personnes qui expriment une volonté et surtout une attente POUR le mouvement étudiant.

Cette AG est assez extraordinaire. C’est, déjà, une nouvelle AG éclaire "blitzkrieg" de 1h30, rapide, efficace, carrée. Ceci tant pour l’ordre du jour que la tribune. Aux revendications, on parle bien sûr de la situation insurrectionnelle en Guadeloupe et on vote pour une solidarité totale aux insurgés et leur lutte. A été voté également le fait qu’on écrive un appel à toutes les facs de les soutenir officiellement et de faire manif et action de solidarité à leur lutte qui est aussi la nôtre (ça n’a toujours pas été fait). D’ailleurs, on venait d’apprendre qu’un syndicaliste guadeloupéen avait été tué le matin même, entre deux barricades.

Ensuite, c’est l’inverse totale de lundi. Surprenants enchaînements d’interventions en faveur de l’occupation jour et nuit du patio, ET du blocage total du patio ; de la radicalisation du mouvement, etc. Inverse totale de l’AG quelque peu amorphe (osons le dire !) de lundi. Et finalement, est voté à majorité le blocage et l’occupation jour et nuit du patio. Enthousiasme criant des étudiants les plus impliqués dans la grève qui craignaient un déclin du mouvement. Tandis que maintenant, enfin, ce mouvement commence réellement.

Aussitôt après l’AG, l’occupation s’organise : les gens se prennent en main, font des affiches, des banderoles, des pancartes, refont toute la déco politique du nouveau lieu réapproprié en une heure. De la bouffe est achetée, un coin cuisine est aménagé (pour le moment très sommairement), achat de matos en tissus/marqueurs/peintures, etc.

Un Comité d’Occupation se réunit à 20h, rassemblant une 60aine de personnes (si ce n’est plus). La définition du blocage est largement débattue, certains tentant de=2 0le réduire à un barrage filtrant. Finalement, on vote le fait que : jeudi matin à partir de 7h, on bloque toutes les portes du patio et tous les accès pour "forcer" les étudiants et profs à emprunter la porte principale ; diff et débrayage de plusieurs milliers de tracts toute la journée et sur tout le campus avec des équipes ; blocage total du patio à partir de 13h, claquage de l’alarme-incendie à 14h et derniers débrayages dans les autres bâtiments ; manif 15h et action. En gros, c’était à peu près le centre des débats et ce qui en est ressorti.

S’ensuit l’occupation nocturne, vivante, colorée, musicale, politique, quelque peu alcoolisée (à peine). On est une grosse centaine à occuper une grande partie de la nuit et on sera 30-40 à dormir effectivement dans l’amphi 1 devenu dortoir, tandis que plusieurs dizaines de personnes font la nuit blanche. Quasiment aucun problème lors de cette première nuit.

Personnellement et par expérience, c’est ma plus belle première nuit d’occupation d’un mouvement étudiant ; où l’on est nombreux, actifs, enthousiastes. Le mouvement va-t-il reprendre du poil de la bête ? Tout dépend de nous !

En effet, le lendemain, à la journée du jeudi 19 février, des camarades se lèvent dès 7h. En 1h30 max, toutes les portes sont barricadées avec une barricade à l’entrée principale laissant une seule porte ouverte, comme lors=2 0du CPE. D’ailleurs, comme lors du CPE, tout le hall du patio est à nous, ainsi que le bâtiment 3 et le sous-sol.

Ensuite, ça tracte, ça débraye toute la matinée. Tous les bâtiments, toutes les facs du campus sont débrayées, tous les amphis sont investis et vidés, tous les cours sont annulés. L’alarme-incendie claque au patio et au platane. Tandis qu’on continue de débrayer au Le Bel, tout le patio est entièrement barricadé et bloqué, sans plus aucun cours (quasiment).

Le dernier débrayage en cortège a lieu à la fac de Droit, qui est un succès, quoiqu’on en dise : pas mal d’étudiants de Droit rejoignent la manif. D’ailleurs, la Place Rouge se remplit vite et bien.

Cette journée d’action nationale est un succès complet au niveau local : nous sommes entre 5000 et 6000 à défiler (et non 2500 d’après la presse bourgeoise !), le cortège a encore gonflé de 2000 personnes. A préciser qu’il y avait également 150-200 lycéens.

Nous remarquons tout de suite le changement de stratégie de la part de la police, bien davantage présente, en uniforme autour du cortège, en civil au sein du cortège (c’est un vrai problème !). La police subit des pressions de s’être fait feintée aux deux dernières manifs qui ont tourné en action réussie. Cette fois, elle cherche à marquer le coup.
Une fois arrivée Place Kleber, la man if ne se disperse pas et ça repart comme auparavant en cortège d’action. Premier objectif, et réussi : blocage de l’Homme de Fer. Comme on remarque que les flics nous encerclent très vite et cherchent à nous y isoler, on repart rapidement en cortège le long des rails vers Broglie-République. Si le Plan A de l’action a échoué (trop de flics dans les rues latérales), le Plan B est tenté. On est alors un bon millier à défiler encore.

Mais cette fois, la police ne laisse plus faire : une première ligne de gendarmes mobiles nous barrent la route. Motivés, les étudiants ne se démontent pas et se mettent en ligne en remontant leurs foulards. (La police filme, cherche les têtes)

Au départ, seuls 10 gendarmes mobiles s’alignent et bloquent la rue, boucliers et tonfas en mains. On a été un peu lent à s’y mettre (la mobilité reste la seule véritable force des activistes, que ce soit dans le cadre d’un mouvement social ou d’un contre-sommet altermondialiste) et au moment où on lance le compte à rebours pour les charger, il y a déjà 4 cars de gendarmes et deux rangées de tortues-ninjas supplémentaires pour renforcer la position. On charge. Les flics tiennent, même si quelques-uns reculent. ça pousse fortement des deux côtés (remake du Palais U version gendarmes). On recule, on reprend nos positions, on se remet en lignes, eux font de même. ça danse un peu,20les clowns et la fanfare-tambours gèrent à mort. Nouveau compte à rebours. On charge à nouveau. Cette fois c’est plus difficile, les matraques volent davantage et la lacrymo menace. On reprend nos positions. On se remet en ligne.

Mais cette fois, quelques profs-leaders du collectif Appel de Strasbourg se mettent en travers, cherchant à condamner et décribiliser notre action. Nous sommes alors 200-300 face aux flics. Les profs tentent de calmer le jeu (sûrement à l’appel des flics) à l’aide de mégas. Tensions. Certes, on peut ne pas être d’accord avec la lutte sous forme d’action et de confrontation. Mais il n’y a pas à la dépolitiser et la vider de son contenu. Ceux qui sont là ont choisi d’être là, l’assument solidairement. Si les profs du collectif préfèrent les manifs tranquilles ou les actions type Université Hors Les Murs, c’est une très bonne chose. Mais cela ne doit pas être exclusif. Que ce soit les animations de rue, les actions type Universités Hors les Murs, symobliques et passives, avec également cortèges type funèbre. Si cela est une très bonne chose, l’action "directe" (occupations de lieux publics, contact avec les flics, blocages flux économiques, etc.) l’est tout autant. Ce sont des actions COMPLEMENTAIRES, des OUTILS DE LUTTE complémentaires. Une action ne doit pas servir à condamner l’autre. C’est stupide. Mais les profs ne le comprennent pas (pas ceux-là, en tout cas).

=0 AD’autant qu’ils parlent de "connerie", de "violence", alors qu’il n’y a pas de bataille rangée, pas de jets de projectiles, ni rien de tout ça. Ce sont des actions directes ciblées dont les acteurs sont CONSCIENTS de la possibilité et même de l’inévitabilité de l’intervention policière. Et on le prend en compte, ça fait partie de l’action. Violence ? Késako ? Faut arrêter de planer ! On cherche à forcer le barrage policier, au coude à coude, point barre.

Bloquer les flux marchands, les trams, la chaussée, une connerie ? ben merci !
Intervient ensuite un ouvrier du personnel BIATOS (il y avait d’ailleurs une AG du personnel ouvrier en début d’aprem à la fac, mais je ne sais pas ce qui s’y est dit et décidé) qui nous fait le triste chantage de se désolidariser de nous si on continue. Unité, solidarité, convergence...sur son canapé ? Cette intervention m’a fait mal au coeur, mais je ne crois pas qu’elle reflète l’opinion de L’ENSEMBLE des ouvriers de la fac, ni même de TOUS les travailleurs du pays, car il allait même jusqu’à dire qu’on perdrait le soutien des travailleurs et qu’on sabotait, par cette petite action offensive, carrément, la journée même de grève générale du 19 mars prochain !!
Si les grands syndicats préfèrent attendre deux mois pleins avant de relancer une journée de "grève générale" de 24h, alors même que la Guadeloupe se=2 0bat rageusement contre les forces de répression coloniale de l’Etat-Sarkozy, ça ne doit en rien empêcher d’autres mouvements sociaux actifs de se formenter. Bien au contraire !

Finalement, on fait demi-tour. Flics en civil, BAC et RG nous suivent de très près, et même au sein du cortège à nouveau (!!!!!!).
On rentre tranquillement sur la fac, après une fausse rumeur d’arrestation, et bien sûr en bloquant chaussée et carrefours au passage.

Pour ma part, cette action fut assez positive bien que l’on n’ait pas atteint nos cibles prévues. Car, déjà, on a réussi à dévier la manif une fois "terminée officiellement" place kleber, ne cédant ainsi ni à la pression des flics ni à celles des profs du collectif qui se disent organisateurs. Ensuite, c’est une réussite car quand les flics se sont alignés, on ne s’est pas débiné comme des lapins. Au contraire, on s’est mis en lignes coude à coude, certains équipés de lunettes antilacrymos (très bonne idée et j’encourage tout le monde à s’équiper : la répression ne doit plus seulement être dénoncée, il faut s’y PREPARER car, de toute façon, on sait qu’elle sera là). Enfin, c’est une réussite parce que c’est nous qui avons attaqué les flics, sans attendre qu’ils nous répriment. Autrement dit, on a fait le maximum qu’on pouvait avec les forces qu’on avait alors, le rapport de force était pertinent.
Une fois à la fac, on constate l’importance de l’occupation permanente : la lutte ne s’arrête pas ! Le Comité d’Occupation se réunit presque aussitôt. Se décide une Charte d’Occupation qui liste ces quelques points élémentaires :
 A partir de 1h du matin, l’amphi 1 devient dortoir. Extinction des feux et silence au sein de l’amphi.
 réunion du Comité d’Occupation tous les soirs à 20h.
 tous les matins, nettoyage collectif et autodiscipliné du patio.
 si des gens, par des comportements irresponsables, mettent en péril l’outil de lutte de l’occupation, ils sont virés du lieu occupé (au moins pour la nuit. Ex : mecs trop relous avec les filles, agressivité, etc.)
 amphi 1 non fumeur (ne serait-ce qu’à titre indicatif)
 constituer des équipes de rondes à heures régulières pour vérifier les points de blocage. Mais aussi pour prévenir les autres si flics ou néo-nazis sont infiltrés dans la fac, si des antibloqueurs attaquent, si un type fait un malaise dans un coin isolé, etc.
en gros, c’est ça.

Bref : l’ordre sans le pouvoir. l’autogestion.

L’occupation = lieu de lutte+lieu de vie, et vie en communauté.

Sinon, on s’est mis d’accord pour, demain, se lever et differ et faire des interv en amphis dans tout le campus.
Sont proposées des planning de projections/débats en amphis (films politiques et débats) ainsi que réquisition d’amphis pour déb ats-thématiques (par exemple, l’action directe, la désobéissance civile, etc.)

Il faudrait également songer à se fournir en chaines et cadenas, plus efficaces pour le blocage effectif (peu cher à Kehl).
Puis ça s’est terminé, et les gens se reposent un peu.

On s’est dit qu’on pouvait également peinturé à même le mur, dans le patio occupé comme au CPE, du moment que c’est de la peinture à l’eau, et que ce sont des slogans ou fresques en lien avec la grève et la lutte.

Cependant, défaut important : on n’a pas défini de date de prochaine réunion du Comité de Grève. Je propose demain après-midi 15h, sauf autre proposition. A confirmer en tout cas. Y a l’AG de mardi à préparer et toute la nouvelle semaine.

En tout cas, la lutte est bien lancée à Strasbourg, et si tout reste à faire, on a bien avancé.

Voici qques liens vidéos de la manif-action d’aujourd’hui :

http://www.dailymotion.com/video/x8fhz7_strasbourg-crs-vs-etudiants_news ; (DE STRAS TV)

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b67a_1920 ; (FRANCE 3 REGION)

http://www.dailymotion.com/video/x88j7f_assemblee-generale-unitaire-a-luniv_news ; (DNA, UNE DES PREMIERES AG)

guillaume
Enseignants-chercheurs : entre 30.000 et 55.000 manifestants ce jeudi
Créé le 18.02.09 à 12h29 | Mis à jour le 19.02.09 à 20h30 | 103 commentaires
Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte | Imprimer Envoyer par e-mail
Manifestation des universitaires à Pari s le 19 février 2009
Manifestation des universitaires à Paris le 19 février 2009/Olivier Laban-Mattei AFP
A lire aussi

* Universités : Claire Bazy-Malaurie, une magistrate faite juge dans le dossier des enseignants-chercheurs
* Pécresse : « Le retrait » du décret « serait un recul » pour les enseignants-chercheurs
* Article : Valérie Pécresse promet un nouveau texte garantissant l’indépendance des enseignants-chercheurs

UNIVERSITE - Le 10 février dernier, ils étaient entre 40.000 et 80.000 selon les sources...
La mobilisation des universitaires montre-t-elle des signes d’essouflement ? Alors que Valérie Pécresse a annoncé « un nouveau texte dans les semaines qui viennent » sur le statut des enseignants-chercheurs, les manifestations contre les réformes du gouvernement dans l’enseignement supérieur, la recherche et l’éducation, ont réuni entre 30.000 personnes selon la police et 55.000 selon les organisateurs ce jeudi partout en France, selon un décompte non exhaustif des bureaux de l’AFP. Le 10 février dernier, ils étaient entre 40.000 et 80.000 selon les sources.

La coordination nationale étudiante, qui dit représenter 63 universités, a malgré tout salué l’ampleur des manifs « malgré les vacances universitaires », a déclaré Aurélien Boudon, porte-parole de la coordination étudiante. « Beaucoup d’universités étaient en vacances, comme Rennes II, haut lieu de la contestation », a-t-il expliqué.

>> Retrouvez, ici, notre carte interactive des manifestations

Une vingtaine de manifestations étaient prévues à l’appel de la coordination nationale des universités et d’une intersyndicale (FSU, CGT, FO, Solidaires, Sauvons la recherche, Sauvons l’université, Unef), rejointes par l’Unsa Education et le syndicat du supérieur AutonomeSup.

A Paris
En fin de journée, 200 à 250 étudiants occupaient un amphithéâtre de la Sorbonne, évoquant « le début d’une radicalisation » dont la faute est rejetée sur le gouvernement, qui n’« écoute pas ». Ce sont 15.000 à 30.000 enseignants-chercheurs et étudiants, selon la police et les organisateurs, qui ont commencé à défiler sont partis peu après 15h de l’avenue des Gobelins, dans le 13e, en direction de Sèvres-Babylone, derrière une banderole de tête proclamant « universitaires, chercheurs, Biatoss et ITA, étudiants, unis pour l’enseignement supérieur et la recherche ». Le 10 février dernier, ils étaient 17.000 à 50. 000 à battre le pavé dans la capitale.
A Strasbourg
Au moins 2.300 défilent, soit un peu plus que lors de la précédente manifestation. Une centaine de lycéens s’est joint au cortège, qui se déplace dans une ambiance festive, avec des clowns à sa tête.

A Lyon
Environ un millier d’enseignants-chercheurs et étudiants sont partis à 14h30 de la place des Terreaux (Lyon 1er) pour protester contre le projet de réforme de leur statut, en scandant « Pécresse, tu n’auras pas la peau du CNRS ». Les manifestants étaient majoritairement issus de l’université scientifique Lyon-1. « Les deux autres universités lyonnaises, Lyon-2 et Lyon-3 étant en vacances, la mobilisation d’aujourd’hui est plutôt exceptionnelle », a indiqué Olivier Gandrillon, chargé de recherche au CNRS et membre du collectif Sauvons la recherche. Les manifestants, qui se dirigent vers la préfecture, ont distribué des tracts aux passants, les invitant « à écrire à leurs élus pour faire savoir leur soutien au mouvement ». « On recherche à présent des convergences avec l’ensemble du secteur éducatif. Les problèmes sont les mêmes de la maternelle à l’université », estime Olivier Gandrillon.

A Bordeaux
Ils étaient environ 3.000 à manifester dans la capitale de Gironde.

A Marseille
Plusieurs milliers d’universitaires et étudiants, 5.000 selon les organisateurs, 2.000 selon la police, manifestent aux cris, entre autres, de « Sarkozy, Pécresse, Darcos démission » ou « Union, action, insurrection ». Le défilé a parcouru le centre-ville marseillais, depuis les escaliers de la gare Saint-Charles jusqu’à la préfecture de région, dans le centre de la ville. Les manifestants, avec à leur tête un groupe d’étudiants en musique et théâtre qui ont joué tout au long de la marche « pour signifier l’importance de la culture », portaient des pancartes clamant : « Mets tes réformes au placard, on en a tous marre » ou dénonçant une « France sans CNRS = recherche en détresse ».
A Valenciennes
Une manifestation d’ouvriers de la métallurgie contre les licenciements déguisés et les suppressions d’emploi a été rejointe par des enseignants. Les minifestants, plusieurs centaines, ont envahi la gare SNCF.

Partout en France
Des manifestations étaient également prévues, pour la plupart dans l’après-midi, à Amiens, Boulogne-sur-mer, Bordeaux, Calais, Dijon, Dunkerque, Le Havre, Li lle, Lyon, Marseille, Nice, Orléans, Paris, Reims, Rouen, Strasbourg, Toulouse et Tours.

Retrait de la réforme

Les objectifs sont clairs : le retrait de la réforme du statut des universitaires, le retrait de celle de la formation des enseignants, le rétablissement des postes supprimés dans le supérieur et le refus du démantèlement des grands organismes de recherche. Le 10 février, entre 43.000 et 100.000 personnes, selon les sources, avaient défilé dans un cadre similaire.

Le SNUipp-FSU, principal syndicat des enseignants des écoles, appelle aussi à manifester jeudi, contre la réforme de la formation. Mais les enseignants des zones A et C sont en vacances, seuls ceux de la zone B travaillent (Aix-Marseille, Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Limoges, Nice, Orléans-Tours, Poitiers, Reims, Rouen, Strasbourg).
20minutes.fr avec nos éditions locales

m
200 étudiants occupent la Sorbonne
 Un ampithéâtre rempli d’étudiants - France 3 NPDCP - 09
Un ampithéâtre rempli d’étudiants
© France 3 NPDCP
200 à 250 étudiants, qui ont manifesté à Paris, occupent un amphithéâtre de la Sorbonne jeudi soir
Ils entendent ainsi critiquer les réformes du gouvernement, alors que des forces de l’ordre sont postées près de l’université, selon l’AFP.

"Ce qui est en train de se passer, c’est le début d’une radicalisation car le gouvernement ne nous écoute pas", a déclare le vice-président étudiant de l’université Paris-IV Sorbonne, Maxime Lonlas.
Entre 15.000 et 30.000 personnes ont manifesté jeudi à Paris pour critiquer les réformes du gouvernement dans l’enseignement et la recherche, notamment celle du statut des enseignants-chercheurs, celle de la formation des enseignants et les suppressions de postes.

Universités : de 30.000 à 55.000 manifestants
 Manifes tation d’étudiants à Paris et dans toute la France le 19 février 2009 - France 3 -
Manifestation d’étudiants à Paris et dans toute la France le 19 février 2009
© France 3
Des manifestations contre les réformes de l’enseignement supérieur ont été organisées jeudi un peu partout en France
Elles ont réuni au total entre 30.000 personnes (selon la police) et 55.000 (selon les organisateurs) à travers le pays, selon un décompte des bureaux de l’AFP.

Les manifestants dénonçaient les réformes du statut des enseignants-chercheurs et celles de la formation des enseignants.
A Paris, 15.000 à 30.000 enseignants-chercheurs et étudiants (selon les sources) ont défilé jeudi après-midi contre les réformes du gouvernement. En province, les plus gros cortèges ont réuni 2000 à 5000 manifestants à Strasbourg, de 2000 à 5000 à Marseille, 3000 à Bordeaux. On dénombrait de 1.500 à 2000 manifestants à Lil le, 1000 et 1.500 à Poitiers et à Orléans, environ 1000 à Lyon et Besançon, entre 750 et 1.500 à Rouen, 600 à 1000 à Toulouse. Il y avait aussi 700 personnes dans les rues de Caen et Boulogne-sur-Mer, de 500 à 700 dans celles de Tours, 500 à Limoges, 400 à Dijon ou encore 200 à Pau et 150 à Châteauroux.

Appel de la Conférence des présidents d’universités
La Conférence des présidents d’universités (CPU) a demandé au gouvernement de "rétablir" les 450 emplois supprimés dans les universités et de s’engager à ne pas en supprimer jusqu’en 2012, condition nécessaire à une "sortie de crise".

Elle a également demandé "des réponses claires avant le 5 mars" sur cinq points de la réforme de la formation des enseignants, et demandé d’ici là de suspendre la transmission au pouvoir des projets de masters liés à cette réforme. La CPU demande "une première année de fonctionnaire stagiaire pour les reçus au concours reposant sur le principe de l’alternance" stages/théorie alors que la réforme prévoie de les mettre à plein temps devant classes. Elle souhaite aussi une "présentation claire du dispositif des stages" en c ours de masters, un "système de bourses lisible", des "moyens humains nécessaires à l’encadrement de cette formation" et une "commission nationale" pour donner un "cadre commun" à la formation. La réforme prévoit de recruter les futurs professeurs au niveau "master 2" (bac+5), mais supprime l’année de fonctionnaire stagiaire rémunérée après le concours.

Pécresse évoque un "nouveau texte"
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a affirmé jeudi au Sénat que la médiatrice sur le statut des enseignants-chercheurs, nommée pour "lever tous les malentendus dans la communauté universitaire", lui proposerait "un nouveau texte dans les semaines qui viennent". Répondant à une question du sénateur UMP Alain Gournac, Valérie Pécresse a assuré qu’elle avait "toujours mis son action sous le signe du dialogue", alors que le monde universitaire était de nouveau dans la rue jeudi pour protester contre sa réforme.

Les manifs de jeudi
A Paris, le cortège est parti peu après 15h00 de l’avenue des Gobelins (Paris 13e) vers Sèvres-Babylone, derrière une banderole de tête proclamant "universitaires, chercheurs, Biatoss et ITA, étudiants, unis pour l’enseignement supérieur et la recherche". Les Biatoss sont les bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers, de service et de santé, et ITA signifie "ingénieurs, techniciens, administratifs".

A Marseille, des milliers d’universitaires et étudiants -5000 selon les organisateurs, 2000 selon la police- ont manifesté jeudi après-midi contre les réformes du gouvernement dans l’enseignement supérieur et la recherche. Aux cris de "Sarkozy, Pécresse, Darcos démission" ou "Union, action, insurrection", le défilé a parcouru le centre-ville marseillais, depuis les escaliers de la gare Saint-Charles jusqu’à la préfecture de région, dans le centre de la ville.

L’appel émanait de la coordination nationale des universités et d’une large intersyndicale -FSU, CGT, FO, Solidaires, Sauvons l’université, Sauvons la recherche, Unef-, rejointes par l’Unsa-Education et AutonomeSup. Le SNUipp-FSU, principal syndicat des professeurs des écoles, a appelé aussi à manifester, même si les enseignants des zones A et C sont en vacances.

Objectifs : le retrait de la réforme du statut des universitaires, le retrait de celle de la formation des enseignants, le rétablissement des postes supprimés dans le supérieur et le refus du démantèlement des grands organismes de recherche.

Le 10 février, entre 43.000 et 100.000 personnes, selon les sources, avaient défilé dans un cadre similaire.

Universités / Contre la réforme Pécresse (DNA)
Taille du texte
Imprimer

3.000 manifestants à Strasbourg
Ils étaient 2.300 selon la police et 4.100 selon les organisateurs. La manifestation étudiante contre la réforme Pécresse a donc mobilisé au moins deux fois plus de monde que la semaine dernière, puisque l’on peut estimer à 3.000 le nombre de manifestants aujourd’hui dans les rues de Strasbourg.
Au départ de la Fac de Droit, les manifestants ont ensuite emprunté les quais pour se diriger jusqu’à la place Kléber. Certains se sont déguisés en momies, d’autres arboraient un nez rouge de clown.
Aux cris de "Désinformation, non/ Concertation : oui", ils ont manifesté sans incident. Peu avant 18h, quelque 300 d’entre eux ont voulu poursuivre le mouvement, mais ont été bloqués rue de la Mésange par les forces de l’ordre.
Mis en ligne à 17h55
*