Face à la baisse tendancielle de son taux de profit Bombardier supprime 6.600 emplois dans le monde

Le groupe technologique canadien Bombardier a annoncé mercredi la fermeture de sept sites en Europe et la suppression de 6.600 emplois dans le monde, soit 18,5% de l’effectif total de la division Transports.

Parmi les unités sacrifiées figure l’usine suisse de Pratteln, où près de 400 emplois seront ainsi biffés dès 2005, a précisé le constructeur aéronautique et ferroviaire basé à Montréal, qui invoque des surcapacités de production. Des fermetures sont prévues aussi au Portugal et en Grande-Bretagne dès cette années, puis en Allemagne, en Suède et à nouveau au Royaume-Uni en 2005.

Paul Tellier, patron du N°1 mondial de la fabrication de wagons et d’équipement pour matériel roulant, avait en effet déclaré il y a quelques semaines que la majorité des 35 usines de matériel ferroviaire d’Europe ne tournaient qu’à 50% de leur capacité. Bombardier possède 30 usines dans 14 pays d’Europe.

En Amérique du Nord, quatre sites situés à Kingston, en Ontario, Burnaby en Colombie-Britannique, Barre au Vermont, et Pittsburg en Californie, ont également cessé ou suspendu leurs activités.

Bombardier Transport affiche des revenus stables et son carnet de commandes est bien garni mais l’entreprise veut améliorer le rendement. Avec la restructuration, elle table sur une économie annuelle de l’ordre de 600 millions de dollars (491 millions d’euros) dans son secteur transport. MONTREAL (AP)