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Fadela Amara : Chômeurs ? Non,"Glandouilleurs" !

Publie le samedi 8 septembre 2007 par Open-Publishing
15 commentaires

Banlieues : Amara lance un plan "anti-glandouille"

La secrétaire d’Etat à la politique de la Ville a présenté un plan ciblé sur l’emploi des jeunes des cités sensibles.

La secrétaire d’Etat à la politique de la Ville Fadela Amara a fait vendredi 7 septembre une communication remarquée sur la préparation d’un plan gouvernemental pour les banlieues, qu’elle qualifie elle-même de plan "anti-glandouille", lors d’un conseil des ministres décentralisé à Strasbourg.

"Le Premier ministre (François Fillon) comme moi on a pensé qu’elle était absolument remarquable et que c’est la façon pour nous de faire de la politique, c’est-à-dire une façon directe, authentique, avec la volonté de réussir", a déclaré le président Nicolas Sarkozy à l’issue de la réunion. "C’était vraiment un des très bons moments de ce conseil."

Un blog sur internet

Ce plan, ciblé sur l’emploi des jeunes des cités sensibles, a déjà donné lieu à une concertation par l’intermédiaire d’un blog sur internet qui a permis de recueillir plus de 10.000 contributions, a indiqué l’ancien présidente et fondatrice de l’association "Ni Putes Ni Soumises".
Une nouvelle phase de la concertation commencera fin septembre avec la tenue de "rencontres territoriales pour la ville" associant tous les acteurs concernés. Cette phase doit durer jusqu’à fin novembre et aboutir à des positions sur trois thèmes : l’emploi, le désenclavement des cités et les questions d’éducation.

C’est surtout la forme de la communication de Fadela Amara, l’un des membres du gouvernement venus de la gauche, qui a paru impressionner ses collègues et le chef de l’Etat.
"Il y a une mesure qui est résumée par un concept, c’est tout simplement tolérance zéro pour la glandouille", a-t-elle dit à l’issue du conseil à des journalistes. "Il faut absolument faire en sorte que dans les quartiers tous les jeunes de 16 à 25 aient une situation, c’est-à-dire qu’il ne faut pas qu’ils traînent et s’emmerdent dans les cités en bas des cages d’escalier, avec toutes les conséquences que ça a."

"Fadela a traduit avec beaucoup de simplicité mais avec un langage très clair, direct, ses convictions, ses espoirs, ses attentes par rapport aux banlieues", a pour sa part déclaré le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, lors du compte rendu du conseil.

"Très cash"

Il a donné plusieurs exemples du discours "très franc" de la secrétaire d’Etat : "Elle a dit : ’Je vous le dis très cash, maintenant il faut agir. Il est hors de question qu’on continue à se la raconter sur la question des banlieues."
Elle a évoqué les problèmes de violence et d’économie parallèle, les dégradations dans les immeubles et a cité le cas d’un carreau cassé que l’office HLM n’avait toujours pas remplacé au bout d’un mois.
Selon Laurent Wauquiez, Nicolas Sarkozy s’est tourné vers le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant pour lui dire : "Voilà exactement ce que je ne veux pas. Les fonctionnaires doivent comprendre qu’il y a des impulsions qui sont données par les politiques et qu’il faut que ça avance", a dit le chef de l’Etat.
Fadela Amara a également plaidé pour un désenclavement des cités et souligné que la situation des banlieues concernaient tous les ministres. "C’est une cause nationale", a-t-elle souligné.
"Le président de la République a demandé à l’ensemble de ses ministres qu’ils fassent des déplacements de terrain avec Fadela Amara sur toute cette période (...) Lui-même le fera", a souligné Laurent Wauquiez
"Le but de l’action qu’on va mener sur les banlieues à travers Fadela Amara, c’est de cibler sur la question de l’emploi des jeunes, qui est la question centrale.
"On veut une" action qui ait comme priorité l’emploi des jeunes. Si on veut travailler sur le problème de l’emploi des jeunes sans poser le" problème du désenclavement et le problème de la réussite scolaire, je ne vois pas trop où on va", a ajouté le porte-parole.
Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a promis de lancer un "plan Marshall" pour la formation et l’emploi de 250.000 jeunes de banlieue.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Messages

  • “Elle a évoqué les problèmes de violence et d’économie parallèle, les dégradations dans les immeubles et a cité le cas d’un carreau cassé que l’office HLM n’avait toujours pas remplacé au bout d’un mois”

    c’est allusion a peine cachée sur le desir de l’application totale de la potique de “tolerance zero” a la façon du maire de new york dans les années 90 par les troupes de l’Ump

    et on sais ce que ça veut dire plus de controle social , plus de répression, plus d’exclusions sociales de toutes sortes, plus de gentrification et de boboisation

    quand au terme glandouille on notera le mépris de mme Fadela Amara au sujet des jeunes et de la jeunesse des quartiers populaires en général qui apprécieront de savoir comment celle ci parle d’eux et d’elles

  • En fait, le paradoxe, c’est la droite qui laisse dire à des personnes (soi-disant ) de gauche ce qu’elle pense des cités populaires. Et ces personnes le font sans complexe et avec zèle. Hallucinant !!! La droite continue avec la collaboration de certains de "gauche" son entreprise de brouillage de cartes politiques. Je pense que la gauche et le PS en particulier devraient clarifier rapidement la situation de ces ministres d’"ouverture". Le PS ne le fait pas. Pourquoi ???

    BOB

  • C’est proprement scandaleux de penser que les jeunes qui trainent "en bas des cités" soient des glandouilleurs. On ne fait aucun cas de la difficulté grandissante de ces jeunes pour en trouver de l’emploi, même quand on est diplomé, même quand on a le courage de s’entendre dire pour la 50° fois après que l’on est donné son nom ou son adresse :" Ha non, désolé, le poste est pourvu". Et puis pour trouver quel type de job ? Un CDD de plus, un remplacement, de l’intérim. Ou en est la politique de l’emploi en France ? Encore une fois, au lieu de montrer du doigt le système et dénoncer la façon dont sont exploités les gens dans ce pays, on préfère traiter les jeunes de glandeurs, c’est insultant pour eux, et cela cautionne la réflexion de droite : Ce n’est pas le système le problème, c’est ceux qui ne veulent pas s’y soumettre.
    Dans le languedoc, des ouvrières sous contrat polonais travaillent 55 h par semaine dans une entreprise de transformation agricole, quand elles manifestent, on veut les virer bien sur. Ou est le droit dans ce pays, est ce encore la France des droits et des libertéset, moi je commence à avoir très peur de l’orientation des conscience qui commenec à s’installer ;
    Soyons vigilant.

    François

    • Il faut modifier le mot chômeur par celui de glandouilleur , et faire bosser les jeunes chez moulinex,SKF,dans la chaussure , dans la siderurgie, à la secu , dans les mines, la fonction publique, dans le textile etc.. , Y’a plus rien vous dites, ah bon, ma copine Boutin savait pas non plus !

      Bon sang de bonsoir , y’en à marre, il faut mettre Amara "chef du gouvernement" pour qu’elle embauche tout le monde au ministère de la glandouille !

      boris

    • si vous saviez le nombre d’emplois que j’ais pu faire à mes dèbuts.
      Vendeur, tireur de plans, photocopies, porteurs de colis, enregisteurs de cheques, vendeurs
      de meubles, vendeur de jouet, vendeur de literie, receptionniste dans des administrations.
      durant une quinzaine d’années j’ai galéré, mais j’ai commencè à 16 ans.Il n’y avait pas
      d’allocations chomages, et ni d’allocations familiales à mon èpoque.
      Alors je crois que la vie à changè certes mais maintenant les jeunes veulent tout de suite
      sans passer par la case dèpart ????

  • moi, j’appelle ça, le pouvoir du petit.

    quand, issu de la banlieu, femme mal traitée on se voit projeté en avant sous les sun lignt, on ne se sent plus pisser et on s’imagine qu’on est exceptionnel.

    Cette bonne femme n’a pas compris qu’elle sert de bouc émissaire et lorsque ça sentira mauvais, c’est elle qui portera le poids de ces mots imbéciles. Elle ne fait que confirmer l’adage qui dit "l’occasion fait le larron" !

    Les prolo sont pas tous de gauche, y a des cons aussi.

    Ouilya.

  • Chacun sa "merde", Fadela à la dalle, elle est ambitieuse, son credo c la banlieue et sa stigmatisation, ça marche, tant mieux pour elle.

    Ce qui est plus triste c’est que quand elle jouait pour la gauche, les gauchistes la soutenaient, (les gauchistes sont très sensibles à la forme, et à l’étiquette). Pauvre gauche.

    • ah ça, sans le PS elle serait pas où elle est...

      elle a pas tellement tort sur le constat glandouille (ils glandouillent), mais comme d’hab, à droite comme à gauche, font semblant de croire que ce pb est spontané. Pas un débat sérieux pdt la présidentiel sur les questions de l’emploi (je veux dire, autre que "il faut de l’emploi", qui reste de l’ordre de l’attente mystique plutôt que du débat raisonné). Où sont les "vrais" emplois productifs ? de moins en moins en France ! on dérive vers un pays qui, à part une élite restreinte, ne fait plus que du service (au touristes pour faire venir les devises, entre nous pour faire circuler ces mêmes devises). vouloir "mettre la France au travail" c’est pas seulement agiter les bras et passer à la télé, faut aussi créer l’emploi, et ça - m’est avis que ça veut dire diminuer la sacro-sainte compétitivité de la France (c moins cher de payer un chinois + un RMIste qu’un travailleur en France, qui en plus va vous faire chier à se politiser à tous les coups).

    • Et pourtant la solution jamais proposée est simple et logique. ce qui est absurde ce sont les ghettos, pour riches ici, pour pauvres là (et je ne sais pas quels sont les pires humainement s’entend).
      Si dans chaque immeuble, chaque lotissement qui se construisent , quelque soit son luxe, on pouvait imposer un pourcentage de logements sociaux, voilà une mesure que la soit-disante gauche qui a été au pouvoir un certain nombre d’années pouvait mettre en place, mais certainement elle n’a pas dû y penser.
      Du reste pour certains au moins, ils y vivent dans les ghettos (pour riches s’entend), il n’y a qu’à voir la maison de Kouchner à Bonifacio, à côté de celle de Sardou et Depardieu, ça doit être sympa les soirées, ils doivent avoir plein de choses à se dire !

    • Il faudrait le faire (notamment pour faire redescendre sur terre les ghettoisés) mais ce n’est pas ça qui changerait le pb crucial de l’emploi. Il faudrait quitter ce snobisme français pour les emplois "manuels". Raffarin avait parlé d’intelligence de la main, ce que je trouvais pas si mal (contrairement à son France d’en-bas ou d’en haut - quelle honte que le pays de 1789 en arrive à faire de telles distinctions autrement que pour les fustiger sans concession). Faire revenir les emplois dits "de merde" dans notre pays, arrêter avec cette idéologie puante de "développement de la personnalité par le travail’, imposée par une minorité qui s’éclate au travail au détriment d’une majorité qui veut bosser pour vivre (financièrement et moralement) sans pour autant prétendre "s’éclater" au boulot (mais en voulant avoir le temps et les moyens d’une autre vie - foot, apéro ou ce que vous voulez).