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Fanny Ardant déclenche la colère de la droite italienne

Publie le samedi 25 août 2007 par Open-Publishing
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de Stephen Brown

ROME (Reuters) - L’actrice française Fanny Ardant a déclenché la colère d’hommes politiques italiens cette semaine en confiant dans une interview qu’elle considérait le fondateur des Brigades Rouges, Renato Curcio, comme "un héros".

L’ancienne vedette de "Vivement Dimanche" de François Truffaut a confié cette semaine à un magazine italien son admiration pour Curcio qui n’avait jamais abandonné ses idéaux de gauche, comme ont pu le faire selon elle les anciens leaders de Mai 68 en France.

"Pour moi, Renato Curcio est un héros. J’ai toujours considéré le phénomène des Brigades Rouges comme passionnant et captivant", a déclaré l’actrice de 59 ans à l’hebdomadaire féminin "A", soulignant avec une pointe d’ironie que Curcio "n’était pas devenu un homme d’affaires".

Des hommes politiques de droite ont vivement réagi.

Le président de la région de la Vénétie, Giancarlo Galan, a d’ores et déjà demandé à l’actrice française de lui "faire la faveur de ne pas venir assister au prochain festival de Venise".

L’actrice âgée aujourd’hui de 59 ans est normalement attendue la semaine prochaine à Venise où elle doit faire la promotion du dernier film italien dans lequel elle a tourné.

"JE DEMANDE PARDON POUR CELA"

"Personne ne demande à une actrice d’être intelligente (...) mais celle-ci (devrait au moins) avoir du respect pour les victimes", a déclaré le démocrate-chrétien Luca Volonte.

Curcio fut l’un des fondateurs des Brigades Rouges, un groupe d’extrême-gauche qui se distingua lors des "années de plomb" qui ensanglantèrent l’Italie, avec notamment l’enlèvement et l’assassinat, en 1978, du président du conseil démocrate-chrétien, Aldo Moro.

Le groupe s’est dissous dans les années 1980 mais des activistes se réclamant des Brigades Rouges ont revendiqué un assassinat en 2002, et 17 suspects ont été arrêtés cette année.

L’actrice française a tenu vendredi à présenter des excuses publiquement sur une chaîne de télévision italienne.

"Mes mots ont fait souffrir ceux qui avaient déjà souffert auparavant et je demande pardon pour cela", a-t-elle dit.

La France a arrêté mardi et placé sous écrou extraditionnel l’ex-"brigadiste" Marina Petrella, condamnée en 1992 par contumace dans son pays à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d’un policier, tentative de séquestration et d’homicide, séquestration d’un magistrat, vol avec armes et attentats.

Réfugiée en France en raison de l’immunité "de fait" qu’offrait la France aux anciens membres des Brigades depuis une position exprimée par l’ancien président socialiste François Mitterrand, Petrella attend que la cour d’appel de Versailles se prononce, en septembre, sur son éventuelle extradition.

http://today.reuters.fr/news/newsAr...

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