Faurecia d’Auchel offre une prime aux casseurs de grève !

La direction de l’usine Faurecia d’Auchel offre une prime
samedi 21 mars 2009 21h45

PARIS (Reuters) - L’équipementier automobile Faurecia annonce l’octroi d’une prime de 800 euros aux salariés qui accepteraient de reprendre lundi le travail dans son usine d’Auchel (Pas-de-Calais), dont la fermeture est prévue en 2010.

La médiation menée par le directeur départemental du travail a échoué vendredi soir et Faurecia a imputé cet échec au fait que les syndicats ont maintenu leurs revendications sur les primes de fin de conflit.

Les syndicats réclamaient une prime de 2.000 euros par salarié pour lever le blocage du site et une prime de 5.000 euros pour cesser immédiatement le mouvement de grève.

La direction avait proposé le paiement d’une indemnité de 500 euros par gréviste en échange de la reprise du travail.

"Suite à l’échec de la médiation d’hier (...) avec les deux syndicats qui bloquent le site, la direction de Faurecia Interieur Industrie a pris en compte les demandes formulées par la CFDT et la CFE-CGC, les deux organisations syndicales qui se sont déjà prononcées en faveur de la reprise du travail sur le site d’Auchel", peut-on lire dans un communiqué de Faurecia.

L’entreprise offre de verser une prime de 800 euros à chaque salarié reprenant le travail lundi ainsi qu’au personnel ayant repris le travail les jours précédents.

DES CONSTRUCTEURS AFFECTÉS

Si les salariés acceptent cette offre, elle propose de renouer ensuite le dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux pour organiser le reclassement prévu de 329 salariés sur les sites de Marles-les-Mines et de Henin-Beaumont, pour déterminer des solutions pour les 179 autres salariés et rechercher des projets de réindustrialisation du site d’Auchel.

L’usine d’Auchel fabrique notamment des équipements pour la "Yaris" du constructeur japonais Toyota. (...)