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Faut-il écluser Cluzet ? … ou l’art d’éteindre les voix !

Publie le dimanche 15 novembre 2009 par Open-Publishing
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François Cluzet est un acteur de talent, notoirement connu, ayant exercé son art dans de nombreux films et pièces de théâtre autant qu’à la télévision. Il est détenteur de sept titres d’excellence et nominations allant du César à l’Etoile d’or du premier rôle masculin.
Son invitation sur la chaine publique, France 2, lui a permis, en direct, donc sans censure, de pousser un « coup de gueule » en prenant la défense d’un Français croupissant injustement dans les geôles israéliennes.
Cette position lui vaut aujourd’hui d’être traité d’antisémite. Veritas odium parit : la franchise engendre la haine.

Connaissez-vous, cher lecteur, le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) ?

Non ?

Ah ! Attention, car cela peut vous valoir de passer pour un antisémite potentiel. Alors, laissez-moi-vous mettre au parfum afin d’éviter les foudres des uns, les coups des autres et les coups de foudre des uns et des autres.

Parrainé par la fameuse LICRA, dont le « R » n’est qu’un « appendice phonétique », sachant que le Racisme n’est pas, pour elle, sa tasse de thé, parce que moins important que l’antisémitisme, dont beaucoup de « cas faits » devinrent imbuvables, le fameux Bureau est présidé par Sammy Ghozlan.

L’homme est un ancien commissaire de police, aujourd’hui à la retraite. Son rôle est appréciable du fait de son militantisme consistant à s’enquérir des cas d’antisémitisme qu’il recherche en tout lieu et à tout instant avec un zèle inégalable. Une mission dont il s’acquitte avec brio et sérénité. Ce qui me parait fortement appréciable, au demeurant, dans le sens qu’il lutte contre une discrimination.

Toutefois, nous avons tous le souvenir de son intervention en faveur de Rudy, le fameux « jeune » juif qui fut attaqué… nous disait-on… et qui chut dans le coma suite à l’agression ! (lire http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article7354). Sammy se gausse long de nous, aujourd’hui, car le « fameux comateux » est, à l’heure actuelle, dans l’armée des lâches en Israël. Il y a fui sachant qu’il aurait purgé une peine pour récidive puisque condamné une première fois pour agression. D’où la « fameuse histoire », montée en épingle, parmi tant d’autres et, comme d’habitude, plus aucun écho ne nous parvient afin de cacher l’embrouille.

Le BNVCA se manifeste, encore une fois, après l’intervention de François Cluzet sur le cas de Salah Hammouri. Il a saisi le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour « désinformation » et « incitation à la haine ».
Qu’a dit François Cluzet ?

Rien d’autre que ce qu’a affirmé le Président de la République lors de sa rencontre avec les marins-pêcheurs notamment qu’il s’engageait à rapatrier tous les ressortissants français emprisonnés à l’étranger « quoi qu’ils aient fait ».(voir http://www.altermonde-sans-frontier...).

En somme, l’acteur ne fait que rappeler le Magistrat suprême à ses devoirs, à la parole qu’il a donnée et à ses engagements lesquels n’ont pas été tenus, à ce jour.

En filigrane, il remet en selle le communautarisme sioniste plus qu’évident de Sarkozy du fait que ce dernier déploie tous ses efforts concernant le mercenaire Gilad Shalit, Franco-Israélien, engagé dans l’Armée des Lâches pour casser du Palestinien et délaisse totalement Salah Hammouri qui, lui, est « totalement » Français et aucunement Franco-Palestinien puisque l’Etat palestinien n’existe pas. En somme, « identité nationale » obligeant, le Président a plus de devoirs envers ce dernier plutôt que vis-à-vis d’un individu qui a choisi son destin, ne parle même pas notre langue et fait partie d’une Armée génocidaire dont la seule gloire est d’assassiner des civils.

Accuser Cluzet de désinformation n’est rien d’autre que de la… désinformation.

L’accuser d’incitation à la haine est une calomnie.

Ainsi, rapporter la réalité des faits deviendrait-elle un crime dès lors qu’elle n’est pas en faveur d’Israël ?

Où va-t-on ? Et quel est ce pouvoir étrange que détiendrait tout individu ou toute association qui prônerait l’allégeance à un Etat dont l’Apartheid reste une évidence ?

Il faut se poser des questions quant à l’importance que prend le lobby sioniste en France, quant à la politique menée par un Président qui ne cesse de subordonner nos intérêts à ceux d’Israël puisqu’il n’hésiterait pas à nous faire entrer, contre l’Iran, dans une guerre qui ne serait aucunement la nôtre.

Il faut s’en poser encore quant à la liberté d’expression tout à fait unilatérale, permise à certains et interdite à tous comme pour François Cluzet, Kassovitz et autres célébrités dont le seul tort est celui de ne pas être en accord avec le système sioniste et sa tyrannie toujours plus agressive, toujours plus inhumaine.

Que doit-on entendre par cette attaque contre les artistes qui s’engagent à dénoncer la forfaiture et la trahison ? Qu’Israël a le droit d’incarcérer et d’assassiner à sa guise, soutenue par une cinquième colonne de Français plus Israéliens que les Israéliens eux-mêmes ?

Il faut le croire !

Nous parlions d’identité nationale, n’est-il ? C’est le moment d’en faire la démonstration et de s’occuper d’un Français injustement détenu. Et quand bien même il le serait justement, le Président s’était engagé à « le ramener en France ». Il a failli à sa tâche et nous nargue manifestement en s’occupant d’un sioniste et en recevant ses parents, Israéliens, refusant une audience à une Française, mère d’un Français détenu par un Etat terroriste.

Le BNVCA va plus loin dans son délire lorsqu’il demande, dans une langue de Molière… théâtrale mais pas franchement hexagonale : « Conformément aux lois en vigueur, qui prévoient que tout français qui commet un crime à l’étranger , et notamment un acte terroriste, le BNVCA réitère sa demande aux Ministres de l’Intérieur et de la Justice,d’engager une procédure de déchéance de la nationalité française, de Salah HAMOURI pour les faits qui lui sont reprochés, si son cas entre dans le cadre de cette mesure. ».

Dans ce fatras syntaxique, dans lequel les phrases ne sont comprises que par leurs auteurs… et encore !... le BNCVA veut nous faire croire que Salah Hammouri est, à l’instar de Gilad Shalit, un binational, ce qui est totalement faux. L’Etat palestinien n’existant pas, le prisonnier ne peut avoir la nationalité de son père. Il est seulement Français, et de fait, par sa mère. Il l’est donc à la naissance et ne peut, en aucun cas être déchu de sa nationalité d’origine.

A contrario, Gilad Shalit, lui, est binational puisqu’en même temps Français et Israélien. Et, retour de boomerang, il peut être déchu de la nationalité française pour deux raisons majeures :

• parce qu’il se comporte comme le national du pays étranger dont il est ressortissant. (Article 23-7 du Code civil : « Le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français »)

• parce qu’il occupe un emploi dans une armée ou un service public étranger. (Article 23-8 du Code civil : « Perd la nationalité française le Français qui, occupant un emploi dans une armée ou un service public étranger… » )

Le Gouvernement français entreprendra-il l’action en déchéance pour Gilad Shalit, sachant en outre qu’il a été complice dans l’agression d’Israël contre le Liban, un pays dont le lien d’amitié avec le nôtre est patent ?

Tout cela est hantises et mythes !

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