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Fête de L’Humanité - Sous la pluie, l’espoir et la combativité - Avec Bellaciao

Publie le jeudi 5 juillet 2007 par Open-Publishing

Vignette . Les diffuseurs militants s’étaient donné un premier rendez-vous sur la fête du PCF à Paris, vendredi. Le mauvais temps et l’esprit offensif étaient présents.

de Sébastien Crépel

Ambiance pluvieuse mais festive, vendredi dernier, sur la bien-nommée place des Fêtes, dans le 19e arrondissement de la capitale. Les militants de la diffusion de la vignette ont tenu leur premier rendez-vous de l’été à la fête de la Saint-Jean des communistes parisiens, organisée chaque année dans ce quartier populaire. Au programme, politique et musique, avec El Gafla et les Szgaboonistes, groupes populaires de Belleville et de Ménilmontant, suivis d’un bal populaire. Tandis que, par petits groupes, les gens s’attablent pour le couscous géant proposé par les communistes, Patrice Bessac, secrétaire de la fédération de Paris et responsable national à la diffusion de la vignette fait le point de la bataille militante engagée.

Les chiffres sont encourageants en dépit du retard pris avec la campagne électorale. « En région parisienne, nous sommes à 70 % du résultat de 2006, avec 3 860 vignettes diffusées contre 5 513 à la même date. » Autre élément positif : les 653 vignettes placées en province qui montrent « un regain de mobilisation ». Patrice Bessac plaide pour un « véritable coup de fouet avec une accélération à donner dans les sections ».

Dans les Hauts-de-Seine, on a pris les devants. Madeleine et Marie-Pierre, responsables fédérales, dénombrent 739 vignettes diffusées, autant que l’an passé. « Nous avons rattrapé le retard, la diffusion va permettre de maintenir le lien avec la population après la campagne », expliquent-elles. Denis Rondepierre, responsable à la vie des fédérations du PCF, annonce un « objectif reconduit de 110 000 vignettes » diffusées cet été. L’accent sera mis notamment sur les entreprises, avec une journée d’initiatives en Île-de-France prévue le 10 juillet. « La vente de la vignette-bon de soutien permet de faire face aux dépenses engagées durant l’été », souligne de son côté Silvère Magnon, directeur de la Fête de l’Humanité, qui rappelle l’ambition d’en faire « l’événement de la rentrée pour contrer la droite sur les questions du - travail, du service public, de la protection sociale, de la - solidarité… ».

Les militants de la capitale, justement, ont hâte d’en découdre avec la droite. Lounis du 18e arrondissement, on se réjouit du score en progression du PCF aux législatives à Paris. « Malgré les vacances, nous répondons tout de suite présents par l’action. La diffusion de la vignette va nous aider. » Au « village associatif » monté sur la place, même tonalité. Luca, étudiant communiste rencontré au stand de la JC, s’inquiète de la réforme d’autonomie des facs. Les inscriptions d’été vont servir à « sensibiliser le monde universitaire sur ses dangers. À la rentrée, un débat à la Fête de l’Huma sera le carrefour des personnels IATOS, enseignants et étudiants en lutte ». Sarah-Jane, jeune responsable du PCF qui habite le 19e, voit elle aussi la fête comme un « lieu de convergences » et de « débats contradictoires, à l’image de l’Humanité dont les articles ne laissent pas indifférent ». Au stand du Réseau éducation sans frontière (RESF), très actif dans le quartier, Thierry renchérit : « Par les temps qui courent, on a besoin d’un journal comme l’Humanité. À part peut-être Libération, c’est l’un des rares médias qui ne soient pas sarkoïsés. » Thierry est mobilisé avec beaucoup d’autres bénévoles pour empêcher les rafles incessantes de sans-papiers à Belleville. « On veut montrer au nouveau pouvoir qu’ici, nous sommes chez nous. » RESF sera « à la Fête de l’Humanité, car c’est quand même le plus grand rassemblement de gauche en France. C’est une occasion unique de rencontre avec des gens de tout le pays ».

À la buvette du PCF, on discute projet et avenir de la gauche. Marianne et Élodie, du 17e arrondissement, font ensemble le service. La première a été, à tout juste vingt-trois ans, la plus jeune candidate à la députation de la capitale. Employée dans la restauration, elle témoigne : « Nos trente-cinq heures ont été annulées contre douze euros d’augmentation mensuelle… C’est ça, la politique sarkozyste du "travailler plus pour gagner plus" ! » Sans syndicat dans sa PME pour se défendre, elle souhaite une fête qui porte les « questions du travail » et « d’un nouveau projet qui n’en reste pas à l’anti-sarkozysme ». Élodie va plus loin. Déçue du PS qu’elle a quitté en décembre, elle « attend de l’Huma et de la Fête qu’elles mettent davantage l’accent sur la pertinence du communisme face au capitalisme, en croisant les expériences du monde entier ». Du grain à moudre pour les organisateurs d’ici le prochain rendez-vous de la vignette, prévu le 19 juillet en Seine-Saint-Denis.

http://www.humanite.fr/2007-07-03_M...