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Fête du Château 2008, les 5 et 6 juillet : Les femmes pour la laïcité

Publie le lundi 30 juin 2008 par Open-Publishing
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Soad Bekkouche doit animer le débat « ni voile ni madone : pour une Europe laïque et des droit des femmes », le 5 juillet à 14h30.

Comment avez-vous entendu parler de ce débat ?

Je ne savais pas du tout qu’il devait avoir lieu, c’est Colette Mô qui est venue à ma première conférence féministe laïque le 31 mai et le 1er juin à Rome, avec l’Initiative Féministe Européenne, dont je fais partie. Elle a entendu mon intervention et est venue me voir pour me faire parler des fondamentalismes, de la construction du droit des femmes en Europe…

Quel est le lien entre laïcité et droit des femmes ?

Il y a un lien dans la mesure où la laïcité est un symbole de l’émancipation humaine et de l’émancipation féminine : la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat permet de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’incursion du religieux dans le civil.

Quels sont les pays dans lesquels les droits des femmes doivent le plus progresser ?

Surtout en Europe de l’Est et du Sud, là où l’incursion du religieux dans le politique est très importante, et fait que les droits des femmes ne sont pas les mêmes. Notre objectif, c’est de toucher les instances politiques, parce qu’il est nécessaire de faire en sorte que les droits des femmes soient tirés vers le haut. On constate qu’actuellement ils vont plutôt vers le bas. Or beaucoup des femmes qui participent à ces rendez-vous appartiennent à des instances politiques, comme Colette Mô, ce qui aide énormément dans ce combat.

Par opposition, y a-t-il des pays qui peuvent être cités en exemple ? A cette première conférence, nombre des participantes pensaient que la laïcité à la française était un exemple, c’est en tout cas la première lecture. Mais nous, Françaises, on doit balayer devant notre porte, parce que les choses ne vont pas si bien que ça. Pour que la laïcité soit respectée, il ne faut pas accepter de faire des compromis. Les fondamentalistes religieux essaient de faire changer certains droits durement acquis, comme la contraception, le divorce, la liberté sexuelle des femmes… Ils veulent trouver des brèches pour faire avancer les choses dans leur sens à eux, et il faut les en empêcher.

Propos recueillis par Séverine DEGALLAIX

http://www.le-patriote.info/spip.php?article1639

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