Accueil > France 3 : BIG B… IS WATCHING YOU !!!
de SNJ CGT
Le 27 juillet prochain les salariés de France 3 Bourgogne seront obligés de passer par un système de contrôle biométrique capable de reconnaître l’empreinte de la main pour entrer dans leur entreprise. Il est prévu l’installation du même système à Besançon.
Cette initiative n’est pas banale et doit interpeller tous les salariés. Pour la CGT la biométrie n’a pas sa place dans une télévision de service public.
Qu’est qui justifie un tel système ?
Sommes-nous menacés ? Pas plus que d’autres ! les locaux de France 3 ont-ils été envahis par des groupes incontrôlés voulant se saisir de l’antenne ? Non !
Alors il faut chercher les raisons ailleurs. Ce système pourrait-il servir à contrôler les allers et venues des salariés et donc les horaires de travail ? En théorie oui et la CNIL s’en est inquiétée. Mais le directeur régional affirme que telle n’est pas son intention ; il a même accepté de l’écrire. Pourtant depuis son arrivée il ne cesse de fustiger ceux qui ne feraient pas les horaires indiqués sur les fiches hebdomadaires. « Quand il y aura des pointeuses, nous verrons bien » se plait-il à répéter. Une défiance qui entretient le doute.
La biométrie permettra l’accès de locaux « sensibles » aux seuls salariés « autorisés ». Ceci n’a pourtant jamais posé de problèmes sauf peut-être en cas de grève lorsque des méchants grévistes prenaient le contrôle des régies finales. Une époque révolue dont certains semblent pourtant conserver de mauvais souvenirs. En revanche, en attendant la fin des cassettes de diffusion, un reportage terminé à la toute dernière seconde risque bien de ne pas arriver à bon port. Nous verrons bien !
Quel est le coût de ce système ? Mystère ! Toutefois, il peut se révéler « payant » à condition de le considérer comme un élément dans un plan d’ensemble. Pourquoi conserver des gardiens dans un système tout informatisé ? La mutualisation des standards et demain peut-être leur disparition fera de France 3 une société sans accueil, sans interface sur l’extérieur. A Dijon, le hall d’entrée gris et triste est un véritable repoussoir. Les travaux sont en cours à Besançon. Nos stations ne doivent pas devenir des bunkers modernes.
Gouverner, c’est prévoir et notre société où la machine remplace l’homme sera demain remise en cause. Tous ne l’ont pas encore compris.
Dijon, Besançon, le 11 juillet 2008