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François Cluzet accusé d’incitation à la haine : l’affaire qui pourrait faire exploser le CSA ?
Publie le samedi 21 novembre 2009 par Open-Publishing3 commentaires
François Cluzet accusé d’incitation à la haine : l’affaire qui pourrait faire exploser le CSA ?
Depuis qu’il ne nomme plus les présidents de l’audiovisuel public, le CSA se cherche visiblement des trucs à faire. Cette semaine, nous avons ainsi appris que le "groupe de travail" en charge de la déontologie du CSA menait une "enquête" sur des propos tenus par le comédien Francois Cluzet dans le cadre d’une émission de télévision.
François Cluzet voulait évoquer le cas d’un détenu de nationalité française prisonnier en Israël.
Précisons ici qu’il ne s’agit pas de trancher du bien-fondé de sa démarche. Cluzet a le droit d’estimer selon sa conscience que tel ou tel est injustement prisonnier ou pas et quiconque a le droit de penser le contraire. Le problème n’est pas là.
Voici les faits tels que présentés sur de nombreux sites d’informations :
François Cluzet, est l’invité de France 2, le 8 novembre à l’émission 13H15. Il en profite pour s’émouvoir du sort de Salah Hamouri, un Franco-palestinien emprisonné en Israël depuis 2005 pour "délit d’opinion", selon lui.
"Salah Hamouri, c’est un français qui est en prison en Israël pour délit d’opinion", dit Cluzet sous les yeux de Delahousse et Copé, autre invité de l’émission.
"Nicolas Sarkozy avait dit : ’j’irai chercher n’importe quel français quoi qu’il ait fait où qu’il soit’. Or Salah Hamouri est en prison depuis quatre ans (...) il est en prison pour délit d’opinion, simplement parce qu’il a dit qu’il était contre les colonisations et la poursuite de la colonisation", ajoute encore Cluzet.
"Personne n’en parle ! C’est un français, on parle d’identité nationale, cela fait quatre ans qu’il est en taule, personne n’en parle !".
Précisons que Cluzet fait partie d’un comité de soutien à Salah Hamouri. "
(Source : akeshi)
Et voilà que le BNVCA, bureau national de vigilance contre l’antisémitisme saisit le CSA. Le BNVCA n’est pas content. "Considérant qu’il s’agit d’une désinformation caractérisée et d’incitation à la haine, le BNVCA qui saisit le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel demande à la Rédaction de France 2 et à Monsieur DELAHOUSSE de rétablir sans délai la vérité sur cette antenne et présenter les faits concernant le terroriste en question auquel le President de la République Française s’est intéressé."
Bien.
J’ai beau lire et relire les propos de Cluzet, j’y cherche en vain la moindre trace "d’incitation à la haine". Que Cluzet juge que la situation d’Hamouri est injuste compte tenu de ce qu’il en sait, c’est son droit. Que le BNVCA juge, de son coté, que cette situation est justifiée compte tenu de ce qu’il en sait, c’est son droit. Mais que le BNVCA saisisse le CSA en accusant Cluzet "d’incitation à la haine" n’a visiblement pas grand chose à voir avec le schmilblick.
On ne peut que s’étonner voir le CSA traiter en grande pompe, via son "groupe de travail" chargé de la déontologie, une demande qui semble relever du classement immédiat sans suite. Les juristes du CSA (si brillants) devraient savoir que les propos de Cluzet ne sont en rien contraires à la loi pénale française en matière d’incitation à la haine raciale.
Qui plus est, le CSA va au devant de graves problèmes.
On notera (si le site du CSA est à jour) que le "groupe de travail" sur la déontologie dans les médias, en charge de l’enquête, est présidé par Rachid Arhab. Voilà qui est intéressant. La déontologie est confiée à une personne qui siège au CSA au mépris de toutes les règles d’indépendance et de déontologie (justement) qui sont de rigueur en la matière.
Rappelons en effet que Rachid Arhab est lié par un contrat de travail (simplement suspendu) à France 2 et qu’il refuse de démissionner pour des raisons de confort personnel. Or, dans cette affaire, c’est France 2 qui est mise en cause. Si la décision du CSA est contraire à ce que souhaite le BNVCA, celui-ci pourra toujours hurler à la partialité du président du groupe de travail chargé de la déontologie.
Et ça n’est pas tout. Si la décision finale est prise en assemblée plénière du CSA, cela impliquera Françoise Laborde (de fait et de droit placée dans la même situation que Rachid Arhab) qui prendra évidemment part aux délibérations et sera suspecte de la même partialité. Débouté, le BNCVA pourrait alors en appeler à la justice administrative du Conseil d’Etat, vu que deux membres de l’instance sont juges et parties dans cette affaire.
Si cette affaire tourne mal, le CSA pourrait ainsi exploser, juridiquement, moralement et politiquement. Voilà ce qui arrive quand on ne respecte ni le droit, ni la morale publique.
http://www.lepost.fr/article/2009/11/20/1800925_francois-cluzet-accuse-d-incitation-a-la-haine-l-affaire-qui-pourrait-faire-exploser-le-csa.html#xtor=EPR-275-[NL_732]-20091121-[politique]
Messages
1. François Cluzet accusé d’incitation à la haine : l’affaire qui pourrait faire exploser le CSA ?, 22 novembre 2009, 00:51
bravo françois cluzet
2. Liberté pour Salah, 22 novembre 2009, 06:17
Et si et si et si...
N’en reste pas moins que Salah Hamouri est toujours en taule.
Faire un texte aussi long sur le CSA, je vois pas bien le rapport.
Je me fout de savoir si le CSA a des états d’âmes. Y a un mec en taule et nous on attend...
QUOI AU FAIT......................
Carland
1. Liberté pour Salah, 22 novembre 2009, 14:55
on attend ton idée de génie pour le faire sortir...
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