Fraude avérée à Attac

Cette fois, la pression était trop forte : l’équipe soudée autour de Jacques Nikonoff a dû céder. Elle avait fait le choix de siéger dans un conseil d’administration (CA) croupion, malgré les soupçons de fraude, et de réélire son poulain le jour même de l’annonce des résultats, alors que la moitié des élus refusaient de siéger. Elle n’avait ensuite rechigné devant aucun moyen de pression (y compris l’assignation en justice d’un membre du conseil scientifique pour diffamation) et aucun argument fallacieux pour nier la fraude.

Mais le rapport d’expertise indépendant, coordonné par René Passet, dont la légitimité et l’impartialité étaient reconnues par tous au sein de l’association, a conclu... à la fraude.

Trois équipes d’experts ont livré leurs conclusions, dont la convergence est manifeste. Elles ont établi l’existence d’anomalies sérieuses dans les résultats, inexplicables par le hasard statistique, et qui, toutes, avantagent les candidats du camp Nikonoff.

Tous les élus du CA (siégeant ou non) ont décidé en conséquence de remettre leur mandat et de constituer une « commission exécutive mixte et paritaire » (incluant donc des membres des deux parties en présence). Pour autant, difficile de dire comment les choses vont évoluer dans un avenir proche. En effet, si le clan Nikonoff a remis son mandat, il ne semble pas reconnaître la réalité de la fraude et n’a pas formellement démissionné. La réunion du CA du 29 août sera décisive. Elle doit mettre en place la commission exécutive, qui se substituera à la présidence et au bureau jusqu’aux prochaines élections. À suivre donc, en espérant qu’il s’agit bien là de la possibilité, pour Attac, de sortir par le haut de la crise.

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