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Frédéric Mitterrand ou "la République des copains"
Publie le jeudi 12 novembre 2009 par Open-Publishing4 commentaires
Frédéric Mitterrand n’a pas à "arbitrer" la controverse entre Marie NDiaye et Eric Raoult. Le député UMP de Seine-Saint-Denis avait demandé au ministre de la Culture de soumettre les prix Goncourt à un devoir de réserve, après avoir pris connaissances des critiques très dures de la lauréate du prestigieux prix contre la politique de Nicolas Sarkozy.
"Je ne veux pas entrer dans cette polémique", a répondu franchement jeudi matin Frédéric Mitterrand sur France Bleu Isère. Après avoir été au cœur d’une violente controverse pour ses écrits, le ministre de la Culture ne tient pas à alimenter celle qui met aux prises la dernière lauréate du prix Goncourt, Marie NDiaye, avec Eric Raoult, député UMP de Seine-Saint-Denis. Ce dernier avait réclamé du ministre de la Culture qu’il soumette les lauréats à un devoir de réserve, après avoir exhumé des propos peu amènes de l’auteure sur la France telle qu’administrée par Nicolas Sarkozy. Et mercredi, l’écrivain avait également appelé le ministre à réagir pour mettre fin à cette affaire.
"Le prix Goncourt est une entreprise privée donc les écrivains qui [le] reçoivent ont le droit de dire ce qu’ils veulent, a-t-il rappelé sur l’antenne de Radio France. Par ailleurs, Eric Raoult, qui est un ami, a le droit lui aussi en tant que citoyen voire de parlementaire, de dire ce qu’il pense", a-t-il jugé, ménageant la chèvre et le choux. "Je n’ai pas à arbitrer entre une personne privée qui dit ce qu’elle veut dire et un parlementaire qui dit ce qu’il a sur le coeur", a-t-il insisté, ajoutant : "Ça me regarde en tant que citoyen, cela ne me concerne pas en tant que ministre". Il s’est toutefois bien gardé de prendre partie sur le sujet, même à titre personnel.
Une manière pour le ministre de déminer cette polémique et d’éviter de se retrouver en première ligne. D’autant que le feu couve toujours. Après avoir dans un premier temps atténué ses propos, l’auteure de Trois femmes puissantes "persiste et signe" désormais. "Au vu de ce qui se passe aujourd’hui avec cette histoire Raoult, je réitère et maintiens mes propos absolument", a-t-elle jugé dans un entretien accordé mercredi aux Inrockuptibles.fr. Dans un entretien accordé en août au magazine culturel, elle avait notamment qualifié de "monstrueuse" la France de Sarkozy.
"Une blague"
Au passage, elle n’oublie pas de décocher une flèche à Frédéric Mitterrand qui, sollicité lundi par Eric Raoult, n’avait toujours pas réagi au moment de l’entretien. "Je suis très déçue (…) Il est assez facile de répondre à cela lorsqu’on est ministre de la Culture, il est assez facile en principe de répondre sur la liberté d’expression de l’écrivain … Au moment de l’affaire Polanski, Frédéric Mitterrand avait dit qu’en tant que ministre de la Culture, il était là pour soutenir les artistes et ne pas les abandonner", rappelle-t-elle, faisant référence à un soutien qui a valu à Frédéric Mitterrand des remontrances de la part de la droite et ouvert la controverse sur ses écrits passés.
Revenant sur sa passe d’armes actuelle avec l’élu de Seine-Saint-Denis, elle rappelle que "le droit de réserve ne s’applique qu’aux fonctionnaires de l’Etat, et je ne suis pas employé de l’Etat en ayant obtenu le Goncourt". Marie NDiaye avoue également avoir d’abord cru à "une blague" en prenant connaissance des propos tenus par Eric Raoult, avant de qualifier cette histoire de "ridicule". D’où son souhait que Frédéric Mitterrand réagisse, pour "y mettre un point final". Sauf que la polémique ne devrait pas en rester là puisqu’elle a pris un tour politique. "Je le dis clairement : ne touchez pas à Marie NDiaye, ne touchez pas à la liberté d’expression", s’élève dans un communiqué Martine Aubry. Qui réclame dans la foulée "à Eric Raoult de retirer ses propos et de présenter ses excuses" à la lauréate du prix Goncourt.
http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/NDiaye-Mitterrand-passe-son-tour-149794/





Messages
1. Frédéric Mitterrand ou "la République des copains" - , 12 novembre 2009, 12:06
Bonjour,
Touts ses hommes politique n’ont que comme unique principe le pouvoir, le paraitre et par dessus tout leurs bien être financier.
Et vous 53%, vous avez votés pour eux.
Triste peuple que vous êtes devenue. (moi, je refus de voté entre le pire ou le moins pire)
Yoo
1. Frédéric Mitterrand ou "la République des copains" - , 12 novembre 2009, 12:10
Re bonjour,
Je refuse de voté depuis l’enculer de 81.
Yoo
2. Frédéric Mitterrand ou "la République des copains" - , 12 novembre 2009, 12:59
j’ai bien aimé la réponse d’un écrivain "monsieur raoult n’a jamais dû lire de roman ; il confond sans doute le prix littéraire et miss france soumise au devoir de réserve pendant un an" impossible de savoir qui a dit cela j’ai entendu cette partie de l’énoncé en rentrant chez moi et sur inter...
au delà de cette réflexion ce gouvernement devient usant ; je suis contre les prix littéraires et l’académie en général mais me voilà prenant partie pour une écrivaine ...accepter les prix c’est déjà accepter ce système d’élitisme...de sélection..Il ya a un tel ménage à faire dans l’édition je suis absolument sidérée quand je vois sur les étals des grands magasins libraires les auteurs poeples ... quand on est connu on peut dire et faire écrire n’importe quoi mais quand on est inconnu transporter des feuillets critiques dans une voiture peut être un acte de terrorisme le droit à l’écriture ou à la parole libre n’existe pas encore ou du moins n’est pas partagé. pour éditer il faut faire appel aux éditions alternatives et là pas de prix ... c’est compliqué de s’intéresser à l’arbitrage de procès d’intentions de cette part de la société qu’on ignore ou qui nous ignore souvent.
la nouveauté de ce gouvernement c’est qu’il mène la presse par le bout du nez dans une confusion des valeurs et des notions extraordinnaires faisant passer tout critique pour un opposant , tout opposant pour un terroriste...
je suis moi aussi confuse mais tant pis Moâ
2. Frédéric Mitterrand ou "la République des copains" - , 12 novembre 2009, 14:16, par momo11
Dans peu de temps,pour avoir un prix littéraire ;il faudra écrire des louanges sur le nabot.Pauvre france.......momo11