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Fusion Arcelor-Mittal : "c’est la bourse qui gagne", affirme la CGT

Publie le samedi 1er juillet 2006 par Open-Publishing

La CGT estime que dans les négociations sur la fusion Arcelor-Mittal, "on aura avant tout discuté du prix des actions (...) et non de projets industriels". Pour la première organisation syndicale de France, dans ce "match, c’est la bourse qui gagne", et les salariés peuvent être "légitimement" inquiets.

"Pendant cinq mois, on aura avant tout discuté prix des actions, primes et plus-values et non de projets industriels", déclare la CGT dans un communiqué diffusé lundi.

La décision de fusion "est désormais soumise aux actionnaires", et "inquiète légitimement les salariés. En effet, la prime considérable accordée aux détenteurs d’actions d’Arcelor aura malheureusement sa contrepartie en terme de restructurations et d’emplois et cela quelles que soient les promesses figurant dans les déclarations rendues publiques", poursuit le communiqué.

La CGT assure qu’elle "n’a eu et n’aura qu’un seul souci, la pérennité des activités et de l’emploi dans Arcelor et Mittal. Elle poursuivra cette bataille quelles que soient les décisions des actionnaires".

"Au-delà", ajoute la CGT, "cet épisode mérite réflexion. Les moulinets politiques autour du ’patriotisme économique’ faute de s’appuyer sur des outils d’intervention et des choix clairs, se révèlent totalement inefficaces".
Pour l’organisation syndicale, "en fin de compte, la question est celle des droits des salariés, notamment en cas d’OPA".

"Peut-on longtemps encore, admettre que les salariés, leurs compétences, leur savoir-faire soient considérés comme de vulgaires marchandises échangeables sur les marchés financiers et soumises au bon vouloir des intérêts boursiers ?", s’interroge la CGT.

La confédération "affirme son opposition à la pratique des OPA et exige que les rapprochements éventuels d’entreprises soient soumis à un avis positif des comités d’entreprises des groupes en cause. Il y a là un enjeu de démocratie et de respect des droits humains fondamentaux".