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GAZA. Le secrétaire général de l’ONU exige la levée de l’embargo
Publie le samedi 5 juin 2010 par Open-Publishing2 commentaires
de Pierre Barbancey
Alors qu’Israël s’appuie sur les États-Unis pour éviter toute condamnation et sanctions, la fin du blocus devient cruciale.
L es États-Unis veulent des sanctions d’ici le 21. Le ton est ferme. De celui qui sait qu’il peut imposer sa volonté aux autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU. Mais il s’agit en l’occurrence de l’Iran. Pas d’Israël. Malgré l’attaque totalement illégale des bateaux par Israël dans les eaux internationales, malgré la tuerie qui s’y est déroulée (on parle d’au moins neuf morts), Washington continue à faire feu de tout bois pour éviter à son allié régional d’entrer dans le cycle des sanctions et des condamnations internationales. « Israël a tout à fait le droit de protéger ses intérêts en matière de sécurité », a même dit le vice-président américain, Joe Biden. Il peut bien réitérer le soutien de l’administration Obama à la tenue d’une enquête transparente et impartiale sur les circonstances de l’incident, celle-ci n’est pas encore prête à voir le jour.
Des déclarations qui ne pouvaient que mettre en confiance le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, qui s’est exprimé mercredi soir sur les chaînes de télévision de son pays. « Notre devoir est d’inspecter tous les bateaux qui arrivent. Si nous ne le faisions pas, Gaza deviendrait un port iranien, ce qui constituerait une menace réelle pour la Méditerranée et l’Europe », a-t-il affirmé. Vieilles antiennes : « L’État d’Israël continuera à exercer son droit à l’autodéfense. La sécurité est au-dessus de tout », ou encore : « Israël est victime d’un assaut d’hypocrisie internationale. »
les pays pro-israéliens dans l’embarras
Pourtant, cette fois, il en faudra un peu plus à Israël pour s’en sortir. Surtout au vu de la catastrophe humanitaire qui touche non pas le Hamas mais le 1,5 million d’habitants de Gaza. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qu’on n’avait jamais connu aussi énergique, a expliqué que le grave incident constitué par l’abordage sanglant par l’armée israélienne d’une flottille apportant de l’aide humanitaire à Gaza « met en lumière le blocus du territoire qui dure depuis longtemps ». Ce blocus est « contre-productif, intenable et immoral. Il doit être levé immédiatement ».
Du côté des pays pro-israéliens, on est dans l’embarras. Surtout pour ceux dont les ressortissants se trouvaient sur les navires et qui ont pu témoigner de la violence israélienne et des mensonges propagés par Tel-Aviv sur de supposées cargaisons d’armes. Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a préconisé, jeudi, la participation d’observateurs indépendants nommés par le quartet pour le Proche-Orient à une enquête israélienne sur l’assaut meurtrier de lundi. L’Italie s’est opposée, au sein de l’ONU, à l’ouverture d’une enquête internationale, tout comme les États-Unis et les Pays-Bas.
Selon les médias israéliens, Tel-Aviv négocierait avec les États-Unis en vue de la constitution d’une « commission » acceptable par les deux alliés. Parmi les options discutées avec Washington figure la création d’une commission d’enquête dirigée par un « juriste de renommée internationale » et composée de représentants israéliens et d’observateurs américains.
Messages
1. GAZA. Le secrétaire général de l’ONU exige la levée de l’embargo, 5 juin 2010, 19:51
es parties occidentales sont en train d’exercer des pressions virulentes sur le gouvernement libanais pour le pousser à voter en faveur des sanctions contre l’Iran au sein du Conseil de sécurité, sous prétexte qu’il a des intérêts avec le monde occidentale, notamment les États-Unis, rapportent les médias libanais.
Selon une source diplomatique, cité par le quotidien libanais AsSafir, la position libanaise va être dans une situation embarrassante, au cas où le Brésil et la Turquie décident de voter pour les sanctions. Une crise interne pourrait même éclater au Liban, d’où l’éventualité d’envisager une abstention de tout vote.
1. GAZA. Le secrétaire général de l’ONU exige la levée de l’embargo, 5 juin 2010, 19:53
Aucune sanction "paralysante" n’est prévue à l’encontre de l’Iran dans le projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"Après des consultations intenses, des clauses prévoyant des sanctions paralysantes ont été exclues", a déclaré M. Lavrov, cité par les agences russes depuis Pékin où il se trouve en visite.
"Le projet actuel se concentre sur les objectifs de non-prolifération et prend en compte au maximum les intérêts économiques de la Russie et la Chine", membres permanents du Conseil de sécurité, a-t-il poursuivi.
Le chef de la diplomatie russe a également souligné que la Russie et la Chine étaient "contre les tentatives d’accélérer le processus du vote" au Conseil de sécurité de l’ONU, jugeant que les membres non permanents du Conseil doivent "étudier le projet et apporter leurs propositions".
La Maison Blanche a dit espérer jeudi qu’un vote sur de nouvelles sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité de l’ONU aurait lieu dès la semaine prochaine.
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