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GM strasbourg : se souviennent-ils des Conti ?

Publie le lundi 19 juillet 2010 par Open-Publishing
11 commentaires

GENERAL MOTORS. Les 1150 salariés de l’usine General Motors de Strasbourg se prononcent aujourd’hui par référendum sur l’avenir de leur site menacé de délocalisation. La question qui sera posée : abandonneront-ils certains avantages contre le maintien de l’activité du site ? Strasbourg cherche un repreneur depuis la faillite du groupe américain. Le nouveau GM, détenu à 60% par l’Etat fédéral américain, a fait une offre : elle propose de reprendre l’usine si les salariés acceptent de réduire de 10% le coût de la main d’oeuvre, sans réduire les effectifs, mais en gelant les salaires pendant deux ans et en renonçant à des jours de RTT. Le vote doit s’achever ce soir. (cf Le Point)

Messages

  • Comment peux tu douter de l’issue du vote ? Bien sûr ils vont faire la même erreur.

    Quand on te dit c’est la reprise -10 % ou rien et que tu n’es pas mûr-e pour l’autogestion, ou au moins, pour le contrôle ouvrier, etc...tu fais quoi ?

    HELAS !

    Ici le site des camarades CGT GM Strasbourg :

    http://cgtgmstrasbourg.free.fr/


    "Les 1150 salariés de l’usine General Motors de Strasbourg votent depuis ce matin 9 h 30 pour exprimer leur avis sur la proposition de rachat du site alsacien par la maison-mère américaine. Cette reprise est subordonnée à une baisse des coûts salariaux de 10%, à un accord du comité d’entreprise et à la signature de cet accord par les quatre organisations syndicales.
    « La participation semblait importante à midi », indiquent les deux responsables syndicaux des deux principales organisations de l’entreprise, la CGT et la CFDT. La première appelle à voter non et ne signera pas le document quelle que soit l’issue du scrutin. Le second syndicat ratifiera l’accord de reprise en cas de forte majorité du référendum.
    Les salariés interrogés devant la grille de l’usine qui fabrique des boîtes automatiques penchaient davantage pour le oui, préférant « une baisse de rémunération et des avantages acquis à la perspective d’une fermeture du site et du chômage ». Le secrétaire du comité d’entreprise, Jean-Marc Ruhland (CFDT) même s’il n’appelle pas directement à voter oui estime que la proposition de New GM est « la moins mauvaise et offre les meilleures garanties. Nous ne voulons pas ratifier un recul des acquis sociaux ni provoquer un cimetière social en refusant l’accord », indique-t-il.
    Son collègue de la CGT, le délégué syndical Roland Robert, dénonce « le chantage de la direction. Malgré les accords et les sacrifices consentis par les salariés d’Opel à Anvers, la direction de GM a fait passer ce site belge de 5000 salariés en 2007 à 2300 aujourd’hui et l’usine va fermer ses portes à la fin de l’année. Les engagements n’ont pas été respectés à Anvers, ils ne le seront pas à Strasbourg », lance-t-il.
    Le scrutin - qui a été proposé et organisé par la CFDT, FO et la CFTC - sera clos ce soir à 22 h 30 ; les résultats définitifs devraient être connus vers minuit."

    http://www.lalsace.fr/fr/region/mulhousepratique/article/3511618,212/Participation-importante-des-salaries-au-referendum.html

    • les ouvriers sont pas suicidaires ; ils vont malheureusement voter oui et peut on les en blâmer ?

      certainement pas car que proposent comme alternatives les "révolutionnaires" ?

      ils ne se battront que le dos au mur comme depuis le début de l’offensive des idéologues libéraux il y a 30 ans. Nous subissons et de temps en temps nous arrachons une petite victoire : mais les petites victoires ne donnent pas d’effets cumulatifs sur le moral car

      tant qu’une perspective donnant un réel espoir en l’avenir ne s’affirmera pas rien ne changera ; merci aux staliniens d’avoir tué l’espoir qu’un autre monde était possible.

  • De toutes les façons les "cocus" seront les travailleurs :
     parce que ce ne sont que de vagues promesses
     la cef signera
     ils donneront le travail aux mexicians en balance avec les Français

  • Ben non, c’est clair !

    Ils vont accepter et effectivement ça se comprend, mais au final ils se feront avoir (pour parler poliment) !

    Savez-vous ce que c’est que de n’avoir plus rien, de n’être plus rien, de se sentir plus rien ?

    Moi si.

    Je ne les envie pas, je les comprends. Mais putain qu’est-ce que ça fait mal !

    Du goudron et des plumes !!! Sinon, la guillotine

  • Les ouvriers de GM ont finalement voté oui, à près de 70%

    Il est vraiment très loin le temps des LIP, quand les ouvriers avaient encore des couilles.

    • Quand on est victime d’un chantage, et que le sentiment d’être une vraie force collectivement n’y est pas , la question n’est pas "d’avoir des couilles" ou pas.

      Le patronnat est à l’offensive et c’est d’un véritable terrorisme sur l’emploi dont il est question .

      Bien sûr qu’on ne peut que déplorer le fait que les travailleurs cèdent au chantage des brigands plutot que de se préparer à rendre les coups et reprendre l’offensive .

      Mais on peut aussi penser à un tas d’autres situations où les travailleurs ,après avoir reculé, ont réagi plus tard en reprenant le chemin de la lutte de classe et ont obtenu des victoires.(Continental, par exemple).

      Espérons que la classe ouvrière reprendra vite conscience de sa force et militons pour ça plutot que de dénigrer à l’emporte_pièce et contribuer à la démoralisation.

    • Tiens Ferenc, "le plus révolutionnaire que moi tu meurs", pour qui tous les syndicalistes sont des pourris et des traitres....

      Une question de "couilles", ah bon ? vraiment ? tu crois ?! C’est pas un poil (de couilles, bien sûr) réducteur, ce que tu poses là comme diagnostic ?

    • Bon, j’allais répondre méchamment mais ça a "sauté" avant que je poste et il fait trop chaud. J’ai la flemme de recommencer.

      Et les cigales m’emm..dent en bruit de fond.

      Donc je vais "modérer" mon propos.

      Pourtant, au nom de tous ceux qui grâce à ce "sauvetage" seront un peu plus noyés je peux vous dire que c’est pas la peine de venir me demander quoi que ça soit pour les "rescapés" de GM.

      Ils auront qu’à penser à ça quand d’autres appliqueront la même méthode quand ils seront à ras de l’eau.

      Et qu’ils oublient pas de remercier la CFDT. Surtout dans un an quand ils seront dehors nus et crus.

      Mais c’est aussi vrai que plus on est esclave moins on est malheureux. Le tout c’est de ne pas s’en rendre compte.

      Quand je pense que tout ça, ça filait des leçons aux Pays de l’Est. Dites merci à Obasarko les gars de G.M..

      Bientôt vous pourrez embaucher chez "Xe". Il paraît qu’ils paient bien pour aller assassiner en Afghanistan et ailleurs. Boulot assuré pour au moins 30 ans...

      A condition de survivre jusque là.

      G.L.

  • Les patrons en remettent une louche : non contents d’avoir, par leur chantage immonde, fait plier la majorité des salariés de GM Strasbourg sur le blocage des salaires et les congés, ils veulent maintenant imposer l’annualisation pour rendre les travailleurs encore polus corveables.

    Ce qui est rassurant, c’est que la cupidité patronale est sans limite et qu’à force de tirer sur la corde et d’imposer leur dictature du profit absolu, il feront la saloperie de trop qui leur fera tout sauter à la gueule .

    • « Ce qui est rassurant, c’est que la cupidité patronale est sans limite et qu’à force de tirer sur la corde et d’imposer leur dictature du profit absolu, il feront la saloperie de trop qui leur fera tout sauter à la gueule . »

      Ce qui est angoissant , c’est aussi que la stupidite des ouvriers soit a ce point sans limite. On peut avoir peur de perdre son boulot et son confort petit-bourgeois et avoir malgre tout un peu de jugeotte.

      Les exemples d’exactions patronales abondent. les Conti, les Good-Year a Amiens etc... etc...

      Tous ont abouti ou vont aboutir au meme resultat : le chomage.

      Les syndicats n’ont qu’un seul but : mettre au pas la classe ouvriere tout en stigmatisant celles et ceux qui malgre la lobotomisation mediatique essaient de lutter contre le patronat.

      Que fait-on alors. On attend de se faire depecer sans rien dire, sous pretexte que les directions syndicales le souhaitent ?

      Une seule solution : La greve generale illimitee, preludant a la revolution.
      Ou et quand ? Immediatement.
      Les banquiers attendront : aucune banque n’emmerdera aucun debiteur tant que celui-ci ne depassera pas trois mensualites d’impayes. De plus tout credit est renegociable.

      Cela signifie que l’on peut faire une greve de trois mois sans aucun risque, que l’on peut organiser des fonds de soutien pour les plus demunis (et la solidarite bordel ?). En 3 mois bien des choses peuvent evoluer, et l’on peut faire tomber un gouvernement dans ce laps de temps.

      Reveillons-nous !!!
      Cassons nos televiseurs et faisons la revolution. Il n’est pas trop tard