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GREVE GENERALE EN GUADELOUPE CONTRE LA VIE CHERE

Publie le vendredi 23 janvier 2009 par Open-Publishing
11 commentaires

Depuis le 20 janvier, une grève générale a explosé en Guadeloupe, à l’appel d’une cinquantaine d’organisations (dont SUD PTT et l’UGTG), pour
une baisse immédiate du prix des carburants, et pour une augmentation
massive des salaires !
ANSANM NOU KA LITÉ !
ANSANM NOU KÉ GANNYÉ !

Dans la suite du conflit récent en Guyanne (pour un carburant
à 0,50cts), les travailleurs guadeloupéens se sont lancés dans une grève dure, bloquant toute la Guadeloupe. A l’appel du collectif "Liannaj kont profitasyon" pour exiger l’augmentation des salaires et l’arrêt
de la vie chère (le coût de la vie est très cher dans les DOM).

Nos collègues postiers sont également en grève illimitée.

Des barrages ont été installés sur les axes routiers stratégiques,
la grève des stations-service est totale, vendredi 20 janvier, ce sont les ouvriers de la sucrerie Gardel qui se sont mobilisés ! Malgré les pleurnicheries d’Yves JEGO, apeuré et débordé par ce
mouvement populaire !

Les travailleurs ne doivent pas payer la crise !

Ce sont les banques et les actionnaires, véritables parasites du système, qui ont créé cette crise, c’est à eux de payer, pas aux salariés ! En métropole, lançons la même dynamique de lutte ! Faisons
payer les exploiteurs ! En étant massivement en grève le 29 janvier, nous exigerons l’arrêt de tous les licenciements, des fermetures d’usine, de la privatisation de La Poste et une augmentation générale
des salaires ! A La Poste, comme nos collègues de Boulogne et des collecte du 92 actuellement, il va falloir partir pour le 13ème mois, et pour une prime contre la vie chère !

JEUDI 29 JANVIER : TOUS EN GREVE / MANIF A 14H BASTILLE

Messages

  • « 
    Guadeloupe - Grève générale reconductible depuis le 20 janvier : la population se mobilise

    Pour ceux que l’événement intéresse, lire également cet article dans LO...

    Une grève générale reconductible, à partir du mardi 20 janvier, et une mobilisation populaire de grande ampleur ont été déclenchées en Guadeloupe par un collectif d’une quarantaine d’organisations syndicales, politiques et de plusieurs associations.

    Ce même jour, plus de 7 000 personnes, en grande majorité des travailleurs, ont manifesté à Pointe-à-Pitre. Dans les entreprises, la grève a été massive. Avec 100 % de grévistes, la mairie de Pointe-à-Pitre a dû fermer. Même pourcentage de grévistes à l’ONF, dans les transports, dans l’enseignement, à la Sécurité sociale, au grand hôtel Manganau (75 % dans le reste de l’hôtellerie), 100 % encore dans le BTP chez Colas, à la Sauri, 95 % à la Générale des Eaux, au Pôle Emploi, gros rassemblement au CHU de Pointe-à-Pitre, ces hospitaliers allant ensuite défiler en ville pour faire débrayer d’autres travailleurs...

    Les organisations initiatrices de ce mouvement ont présenté une longue liste de revendications dont les principales sont :

    • la baisse immédiate de 50 centimes du prix des carburants,

    • la baisse des prix de tous les produits de première nécessité et de tous les impôts et taxes,

    • une augmentation du salaire minimum de 200 euros net,

    • la baisse du prix de l’eau et des transports de passagers,

    • la titularisation de tous les précaires publics et privés.

    Parmi ces organisations, on trouve quasiment toutes les grandes centrales syndicales : CGTG, UGTG, FO, CTU, CFDT, le syndicat enseignant SPEG, des organisations politiques dont le Parti Communiste Guadeloupéen, Combat Ouvrier, l’UPLG, Les Verts et une kyrielle d’associations professionnelles, d’agriculteurs, de pêcheurs, associations de locataires. Les associations et groupes de carnaval très populaires et rassemblant de nombreux jeunes se sont associés au collectif comme AKIYO , Voukoum, Kamodjaka et d’autres.

    Au matin du 20 janvier, plusieurs barrages routiers avaient été érigés par les manifestants, bloquant la circulation en de nombreux points de l’île. Les forces de police intervenaient pour les enlever, mais selon leurs propres propos sur les ondes, ces barrages se reformaient tout de suite après leur passage et elles avouaient elles-mêmes leur impuissance.

    Dans un grand nombre d’entreprises, les travailleurs ont voté la grève en assemblée générale. Partout, le mouvement a rencontré adhésion et sympathie parmi les travailleurs et la population. Dans la zone dite industrielle de Jarry, très tôt, le 20 janvier, de nombreux piquets de grève ont fait leur apparition devant les entreprises.

    Les raisons du mécontentement sont multiples, mais les plus importantes sont la hausse du prix des carburants, la hausse vertigineuse des prix en général, les bas salaires, les licenciements, le chômage. Les travailleurs de l’hôtellerie particulièrement expriment une grande colère après la fermeture de deux grands hôtels dont Anchorage et Kalenda ayant provoqué près de 160 licenciements.

    Le mouvement de protestation du collectif avait commencé dès les 16 et 17 décembre derniers. Plus de 5000 manifestants avaient défilé dans les rues de Pointe-à-Pitre et ensuite de Basse-Terre.

    Le préfet, Nicolas Desforges, qui avait donné rendez-vous au collectif, le 17 décembre à la préfecture, avait alors refusé de recevoir une délégation composée d’un représentant par organisation, c’est-à-dire 31, à l’époque. Il n’en acceptait que 15. Ce qu’avait refusé le collectif, d’autant que les grilles de la préfecture étaient fermées et gardées par une cohorte de CRS en tenue de combat.

    Ce même préfet a fait, le 19 janvier, une déclaration menaçante en annonçant qu’il avait donné de « fermes instructions aux forces de l’ordre », avant de dire que sa « porte était ouverte ». En un mot : on réprime d’abord, on discute ensuite. Ses propos et son ton ne sont pas sans rappeler les préfets de l’époque coloniale

    Au cours des dernières semaines, avant et après les fêtes de fin d’année, le collectif a tenu une longue série de meetings dans toute l’île, rassemblant partout des centaines de personnes, de Bouillante à Saint-François, en passant par Basse-Terre et Pointe-à-Pitre.

    Lundi 19 janvier, un meeting s’est tenu devant plus de 400 personnes devant le palais de la mutualité à Pointe-à-Pitre qui apparaît comme le quartier général du mouvement. Mardi 20 janvier, tous les militants devaient se rendre à 9 heures en ce lieu. Samedi 24, une grande manifestation de rue est prévue à Pointe-à-Pitre. Et, dimanche 25, le défilé carnavalesque prévu comme d’habitude en cette période se transformera en défilé de protestation sous la forme de scènes de dérision du pouvoir et des patrons.

    Les stations-service sont toutes fermées, en raison d’un double mouvement : à savoir la grève des employés, mais aussi la décision de fermeture des gérants qui protestent contre la création de nouvelles stations. Ces gérants qui de toute façon auraient vu leurs stations fermées par les travailleurs ont donc aussi cherché à profiter de la situation.

    En tout cas, depuis vendredi 16 janvier, on a vu se former des files interminables devant les stations afin que les chauffeurs fassent leur plein le plus vite possible.

    Plus les informations parviennent, plus il apparaît qu’une paralysie progressive est en train de gagner toute l’île. Si, comme l’ont dit les représentants syndicaux et autres représentants politiques, le mouvement ne s’arrêtera pas tant que les revendications ne seront pas satisfaites, on peut penser qu’il va se poursuivre. Mais tout dépendra en dernier ressort de la mobilisation et de la détermination des travailleurs ainsi que de l’ensemble de la population, au-delà même de celles du collectif d’organisations. Pour l’heure en tout cas, cette détermination est forte !

    Mercredi 21, alors que centralement les syndicats appelaient à reconduire la grève, dans beaucoup d’entreprises se tenaient des assemblées générales qui décidaient de la poursuivre. Et maintenant, tout le monde a à cœur de préparer la grande manifestation du samedi 24 janvier.

    Pierre JEAN-CHRISTOPHE »

    source :
    http://www.lutte-ouvriere-journal.o...

    • encore dans la dernière LO :
      « 
      Guadeloupe : mobilisation des lycéens et des étudiants

      Les lycéens et les étudiants de la Guadeloupe ont tenu à s’associer au mouvement général de grève et de mobilisation. Un tract signé de « l’équipe du journal Rebelle », journal lycéen créé par des lycéens et étudiants sympathisants du groupe trotskyste Combat Ouvrier, a été distribué dans tous les lycées de l’île.

      Lundi 19 janvier, les élèves du lycée du Jardin d’essai, situé entre les villes de Pointe-à-Pitre et Les Abymes, ont déclenché la grève dans leur établissement. Il s’en est fallu de peu que la police les empêche de s’exprimer, voire les embarque dans ses fourgons. Mais ces tentatives d’intimidation ont échoué. Ensuite, les lycéens ont défilé dans les rues pour rejoindre ceux du lycée de Providence aux Abymes. La manifestation s’est dispersée peu après.

      Un appel a été lancé afin que tous les lycéens et étudiants se rassemblent le mardi 20 janvier sur la place de la Victoire à Pointe-à-Pitre à 10 h. Beaucoup d’entre eux ont cependant subi de fortes pressions des chefs d’établissement, eux-mêmes soumis à celles, très pesantes du rectorat : convocations, admonestations et menaces. Le mardi 20 au matin, les lycées étaient quasiment fermés. Les chefs d’établissement avaient donné consigne aux parents de garder les lycéens chez eux.

      Cependant une minorité, bien décidée à manifester son mécontentement, s’est jointe au mouvement général.

      P. J.-C. »

    • Pardon pour le spam, mais une dernière chose...

      La grève continue, au point que le JT de France2 d’hier soir (vendredi) en a fait un sujet au 20H.

    • La grève continuera jusqu’à ce que certains travailleurs (dans le privé) et non pas les fonctionnaires inamovibles et nantis, comprennent qu’ils perdront leurs emplois. Avez vous pensé aux touristes ? Pensez vous ques les entreprises privées vont se permettre le luxe de perdre du chiffre d’affaires ? en quel honneur ? par dévouement ? Vous voulez la guerre civile en Guadeloupe, vous l’aurez. Vous voulez disctuter avec le ministre en personne, rien que ça. Vous etes seuls au monde et à vous lire, il n’y a pas de crise mondiale. Seul un trermblement de terre et un bon cyclone verront vos ouailles venir se rouler par terre devant la mère patrie aux cris et aux larmes de SUBVENTIONS !!!! Vous etes et vous comportez comme des assistés.

    • A qui s’adresse le ’vous’ pseudo "Ginette" ?

      C’est fini l’époque coloniale...

      Dans l’esprit suranné de pseudo ’Ginette’, qui s’appelle sans doute ’Marie-Chantal’, et qui a une mentalité de dame patronnesse, la façon moderne d’exercer la mendicité, c’est d’honorer les autochtones de "notre" visite en tant que touristes...

      Tourisme ou pas tourisme, les travailleurs guadeloupéens réclament une vie décente, un salaire décent, un travail décent, et ça Marie-Chantal, ça te pend au nez que ça arrive bientôt, le même genre de bonnes idées, aux travailleurs en France, et pourquoi pas un jour, à ceux de Monaco...

      Il te restera la Lune pour le tourisme... et tu devras prendre le balai...

      PS : tu sais ce qu’ils te disent "les fonctionnaires privilégiés" ?

      Qu’il est de notoriété publique que les salaires des fonctionnaires sont plus bas que le privé, et que la sécurité de l’emploi, puisqu’il s’avère que c’est un privilège, pour toi qui n’est sans doute pas au chômage, on la paie cher, très cher...

      Oh aussi, lis les journaux, les milliards de pognon qui partent du public vers le privé en ce moment, c’est aux banques, qui se dépêchent aussitôt de spéculer avec... Bien entendu Marie-Chantal préfère taper sur les petits que sur les banques...

      Avec des gens comme toi, les patrons n’ont pas de souci à se faire...

      Fort heureusement, les gens ne sont pas tous comme toi...

      J’ai le même genre d’amabilités pour le dernier message, alors je vais pas me répéter... Prenez le balai et faites vous embaucher comme femme de ménage fonctionnaire, avant d’oser dire ce genre de saloperies !

      Ras le bol, et vive la grève des camarades en Guadeloupe, et que le 29 janvier soit le déclencheur des mêmes aspirations sur le continent...

    • Bonne nouvelle pour les Guadeloupéens :

      Les croisieristes, et leurs bateaux remplis de touristes et de dollars iront maintenant en Martinique et dans les autres îles de l’arc antillais.

      Il faudra des millions d’euros de subvention pour compenser le manque à gagner. Enfin, il ne faudra que quelques milliers d’Euros pour payer les chômeurs engendrés par cette crise.

      C’est la lutte finaaaaaaaaaale . Couic ... on vient de tuer le tourisme à peine (re)naissant guadeloupéen. Merci les gars !!!

      mcmcm

    • TU AS RAISON§ VIVE LE TOURISME !
      Alors, petit coup de gueule d’une ex-travailleuse du tourisme (oui, malgré mon bac+4 d’une grande ecole de commerce, ben je n’ai pas encore eu l’extreme honneur d’un contrat durable dans ce domaine....)

      Apres diverses études effectuees aupres de nos croisieristes, de nos tours operators, de nos hotels etc... pour essayer de trouver un moyen de faire en sorte que la population locale beneficie de cette "manne touristique’, il apparait que nos touristes :
       ne vont pas a la decouvertes de nos lieux culturels et patrimoniaux. je sais, on en a cure, parce que de toute façon, la guadeloupe, la caraïbe, gosier, punta cana, meme combat. la plage et le soleil sont gratuit et je ne vois pas en quoi nous avons a nous plaindre du fait qu’il y ait moins de monde sur nos plage.
       ne vont pas particulierement au restaurant ? beaucoup de touristes venant de bateau mangent sur leur batiment, et pour les autres...la gastronomie guadeloupeenne doit bien se reveler a travers un sandwich jambon beurre, enfin morue.
       n’achetent pas d’artisanat local ? oui, bien sur, le fait de ne plus vendre d’assiette en bois de manguier importee d’asie doit bien evidemment penaliser quelques uns.

      alors sincerement, qu’ils aillent en martinique, au perou et au chili....c’est effectivement une perte pour nous...mais les compagnies aeriennes s’y retrouveront, non ?

      peut etre que c’est le moment de nous poser de vraies questions concernant ce tourisme renaissant....est ce que vraiment quelqu’un peut me parler de son poste en cdi dans ce secteur ? enfin quelqu’un qui ne bosse pas pour une compagnie nationale, ou internationale, qui ne fasse pas partie d’un grand groupe beke..et qui soit fier de son boulot ?

      j’avoue que ca me ferait du bien de me faire demonter mon coup de gueule par quelqu’un qui m’explique en quoi concretement nous faisons une perte departementalement regionale avec ce mouvement...

      j’ai egalement lu les critiques vis a vis des travailleurs.... bien sur, je ne suis pas la mieux placee pour parler, puisque justement, j’ai plus mon emploi precaire a defendre (eh oui, bon, est ce qu’un chomeur a les memes droits de revendications qu’un travailleur oeuvrant pour son pays ? peut etre pas, parce que vu la bande de faineants que nous representons, avec notre mauvaise volonté et nous conformant avec notre petit revenu minimum....ne sommes nous pas les dignes representants de ce systeme d’allocs, et d’assistanat ? bon apres, j’ai pas encore 30 ans, et c’est peut etre pour ca que j’espere que ce mouvement fera bouger les choses : je ne suis qu’une idealiste !

      En tout cas, si j’avais un boulot et que je critiquais cette greve.... je penserai peut etre aux futures generations qui auront moins d’opportunités que moi ici et aujourd’hui. ......
      dans le futur, peut etre que beaucoup regretteront de navoir pas cru que les choses pouvait changer vraiment et de ne pas avoir ete peut etre cette personne en plus a s’unir a cette protestation
      ..et peut etre beaucoup regretteront d’avoir ete present le jour ou le systeme regional, departmental, etatal, empreseurial... a botté le c.. de tout un peuple

    • Ginette ou Marie Chantal... qui que tu sois, sache que la grève continuera jusqu’à ce que les guadeloupeens aient gain de cause.... je suis comme tu la compris, guadeloupeen et suis certain que tu n’es jamais venu sur notre île, sinon tu saurais combien la vis est encore plus chère ici qu’en métropole. Avec mes 1600 EUROS mensuel(tu vois je ne suis pa assisté comme tu le dis), il m’est impossible de me m’habiller et encore pire de nourrir mes enfants, de prendre simplement ma voiture pour une balade ( vu le prix de l’essence) ; et là je ne parle pas de tout.... Alors si un mouvement comme celui ci nous permet de vivre mieux nous le faisons.
      LE GOUVERNEMENT DOIT ENFIN PRENDRE SES RESPONSABILITES, TOUT PROBLEME A SA SOLUTION. Les Guadeloupeen savent que Toutes grèves a ses conséquences et ils sont pr^t à les assumer.