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GREVE HOPITAL PUBLIC DEMAIN ! VOTRE SANTE N’EST PAS UNE MARCHANDISE !

Publie le mercredi 10 mai 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

les praticiens, les urgentistes seront en grève demain.
Il manque 1,5 milliard d’euros pour boucler le budget des hostos en 2006.
La fédération hospitalière de france anonce à mots à peine couverts la suppression de 23000 emplois. Il y en aura 40000 selon la CGT santé.
Il sera donc proférable - qu’à l’avenir - la canicule et la gripe aviaire se fassent très discrètes.

Vous ne vous en rendrez pas compte si vs êtes à l’hosto demain : les toubibs sont réquisitionnés !
Par conttre, dans qq années vous attendrez 20 heures aux urgences, vos opérations seront reportées de plusieurs mois, vous chercherez en vain une maternité pour accoucher ....
OU - en passant un dessous de table pour vous faire soigner - vous aurez une pensée émue pour nos penseurs libéraux UMP.

Soutenez le mouvement !
Signez les pétitions !
Notre santé n’est pas une marchandise !

Messages

  • déficits des hostos :
    chiffres officiels - déjà donnés mais la grève c’est demain !

    Les CHU adoptent actuellement leur état prévisionnel
    > des dépenses et des recettes (EPRD) avec souvent des déficits jamais
    > observés jusqu’à présent et qui parfois ne seront pas couverts par des plans
    > d’économies, confirme une enquête menée jeudi par l’APM auprès de plusieurs
    > CHU.
    >
    > L’enquête menée auprès des directions de CHU confirme l’alerte lancée
    > récemment par la Conférences des directeurs généraux et des présidents de
    > CME et par la Fédération des hôpitaux de France (FHF) sur la dégradation
    > "historique" des comptes des hôpitaux.
    >
    > Un tiers des 31 centres hospitaliers universitaires et régionaux (CHRU) ont
    > adopté leur EPRD pour 2006 en conseil d’administration et les autres vont le
    > faire dans les prochains jours (cf dépêche APM SNJDR001).
    >
    > Les déficits prévus au compte de résultat prévisionnel (CRP), inclus dans
    > l’EPRD, varient selon les établissements contactés de 0,6% à 4% des
    > prévisions de dépenses.
    >
    > Parmi les CHU ayant déjà adopté leur EPRD, les déficits prévus représentent
    > respectivement 1,2% à Dijon (4,6 millions d’euros), 1,9% à Lyon (25 millions
    > d’euros), 2,3% à Clermont-Ferrand (9 millions d’euros) et à Saint-Etienne
    > (8,5 millions d’euros), 2,4% à Brest (8 millions d’euros), 2,9% à Caen (11,7
    > millions d’euros) et 4% à Nancy (20 millions d’euros).
    >
    > A Toulouse, sans effort d’économies, le déficit de 2006 s’élèverait à plus
    > de 22 millions d’euros, en raison de la diminution des recettes attendue de
    > la baisse des tarifs, d’une hausse des dépenses et du déficit d’exploitation
    > de 3,5 millions d’euros enregistré fin 2005.
    >
    > Avec le plan d’économies de 7 millions d’euros qui est prévu, le solde
    > déficitaire sera ramené à 15,3 millions, soit environ 2%, indique son
    > directeur général Daniel Moinard.
    >
    > A Montpellier, où le conseil d’administration a rejeté mardi l’EPRD, le CRP
    > affichait un déficit de 15 millions d’euros, soit 2,4% des charges prévues.
    >
    > A Strasbourg où l’EPRD sera examin�� le 11 mai, le CRP affiche un déficit de
    > 11 millions d’euros, précise le directeur général Paul Castel.
    >
    > Le directeur général du CHU de Nice, Jean-Jacques Romatet, a indiqué que son
    > conseil d’administration examinera mardi un EPRD avec un déficit de 3
    > millions d’euros au CRP, soit 0,6% des dépenses. L’établissement part d’une
    > situation à l’équilibre car fin 2005 aucun report de charges n’a été
    > enregistré.
    >
    > Le CHU de Reims prévoit de présenter un EPRD en équilibre le 5 mai en
    > conseil d’administration avec toutefois une décision modificative pour une
    > demande de crédits supplémentaires de 3,2 millions d’euros.
    >
    > MESURES D’ECONOMIES
    >
    > Dans tous les cas, les CHU prévoient d’appliquer des mesures d’économies qui
    > seront toutefois souvent insuffisantes pour couvrir le déficit.
    >
    > A Toulouse, les mesures ont été établies "en étroite relation avec les
    > pôles", explique son directeur général.
    >
    > Le CHU prévoit de procéder à des non remplacements de départ à la retraite
    > et à des gels de remplacement pour un total de 300 postes, dont des postes
    > médicaux de faisant fonction d’interne (FFI). "C’est du jamais vu à
    > Toulouse", insiste Daniel Moinard.
    >
    > Le CHU prévoit aussi d’agir sur la révision de contrats de maintenance, de
    > cibler certains renouvellements d’équipements en attendant l’ouverture de
    > nouveaux bâtiments et de mieux réguler les prescriptions d’actes de
    > laboratoire, d’imagerie et de médicaments.
    >
    > A Montpellier, la CGT indique que "le budget prévisionnel 2006 [rejeté par
    > le conseil d’administration] appliquait les directives ministérielles avec
    > les restrictions budgétaires drastiques dont la suppression de 300 postes
    > alors que les conditions de travail de l’ensemble des personnels sont
    > difficiles". La direction du CHU n’a pas confirmé ces chiffres.
    >
    > A Nice, Nancy et Dijon, les établissements réfléchissent à des mesures de
    > gestion interne, avec notamment une amélioration de la trésorerie, mais sans
    > toucher aux dépenses de personnels. "Nous ne réduirons pas les effectifs
    > mais serons rigoureux sur les remplacements", indique Patrick Colombel,
    > directeur de cabinet du directeur général, qui prévoit une année
    > "extrêmement difficile".
    >
    > A Nice, où le déficit prévu est plus modéré (0,6%), Jean-Jacques Romatet
    > s’est néanmoins déclaré "confiant" dans la façon dont les pouvoirs publics
    > traiteront le cas du CHU.
    >
    > Le CHU de Nîmes, qui préfère ne pas dévoiler d’informations sur son CRP
    > avant la tenue du conseil d’administration le 5 mai, a indiqué à l’APM qu’il
    > aurait du mal à appliquer un plan d’économies supplémentaire car il a déjà
    > fait des efforts importants. "Nous sommes déjà un établissement vertueux", a
    > souligné le directeur des finances, Vincent Braillon.
    >
    > PRESERVER L’INVESTISSEMENT
    >
    > Si le fonds de roulement est parfois suffisant pour équilibrer l’EPRD, les
    > dirigeants affirment cependant leur refus d’épuiser leurs fonds propres et
    > de toucher aux dépenses d’investissements.
    >
    > Dans le cadre du plan Hôpital 2007 et de la réalisation de pôles d’activité,
    > les CHU ont engagé en effet des opérations "majeures" visant parfois à
    > construire de nouveaux ensembles hospitaliers, rassemblant des activités
    > actuellement dispersées sur plusieurs sites, comme à Toulouse, Nancy et
    > Saint-Etienne.
    >
    > A Nancy, "le maintien de notre programme d’investissement qui vise à réduire
    > le nombre de sites, est un impératif", souligne Patrick Colombel. Le CHU a
    > fermé un site en mars dernier et projette d’en fermer deux autres d’ici cinq
    > ans, l’un implanté en dehors de Nancy, l’autre en centre ville. "Ces
    > fermetures permettront de réaliser des économies très importantes", insiste
    > son représentant.
    >
    > Même son de cloche à Toulouse où quatre grandes opérations de construction
    > sont en cours, dont la réalisation d’un nouvel ensemble de 575 lits à Purpan
    > comprenant trois pôles : locomoteur, céphalique et neurosciences, regroupés
    > autour d’un plateau technique commun.
    >
    > "Nous avons déjà réalisé des gains de productivité au cours des dernières
    > années. Mais la réalisation de nouveaux gains est très liée à ces opérations
    > d’investissement", insiste Daniel Moinard.
    >
    > A Saint-Etienne, le CHU a également engagé une grosse opération visant à
    > regrouper sur un seul site toute son activité de MCO, actuellement répartie
    > entre trois hôpitaux. Le nouvel hôpital de plus d’un millier de lits et
    > places devrait ouvrir début 2008.
    >
    >
    > En attendant, "nous gardons les trois sites d’hospitalisation complète en
    > conservant différentes fonctions similaires (self, biologie...) ce qui
    > induit des surcoûts", explique le directeur général adjoint, Philippe
    > Dugand.
    >
    > Le CHU met également en place un plan de redressement sur deux ans dans le
    > but de revenir à l’équilibre en 2008.
    >
    > A Nice, le CHU a décidé de sanctuariser les investissements car il est en
    > train de mettre en oeuvre d’importants chantiers.
    >
    > De même à Clermont-Ferrand, le CHU a prévu de ne pas réduire les dépenses
    > d’investissement destinées notamment à construire le Nouvel hôpital Estaing
    > (NHE).
    >
    > DEMANDE DE CREDITS SUPPLEMENTAIRES
    >
    > Conformément à la consigne donnée par la FHF, de nombreux CHU ont ou vont
    > demander aux autorités de tutelle une dotation supplémentaire dans un cadre
    > contractualisé pour équilibrer leur EPRD, en attendant d’achever leurs
    > opérations de regroupement d’activités et de réaliser des gains de
    > productivité.
    >
    > Tel est le cas du CHU de Toulouse qui compte demander une avance
    > contractualisée du même montant que son déficit (15,3 millions d’euros) sur
    > une durée de cinq ans.
    >
    > Au CHU de Caen, la direction a déclaré qu’avec la maire de la ville,
    > Brigitte Le Brethon (UMP), elle a commencé des négociations avec l’agence
    > régionale de l’hospitalisation (ARH) et le ministère pour obtenir une
    > enveloppe supplémentaire. En 2005, Brigitte Le Brethon était intervenue
    > auprès du ministre de la santé et avait obtenu une enveloppe de 2,5 millions
    > d’euros supplémentaires pour le CHU, note-t-on.
    >
    > A Dijon, le secrétaire général, Alain Lalié, a indiqué que le CHU a demandé
    > une enveloppe supplémentaire de 4,6 millions d’euros et a aussi suggéré à
    > l’ARH de "reconsidérer certains financements de postes techniques".
    >
    > En revanche, à Nancy, le CHU pense recourir à l’emprunt, n’étant pas trop
    > endetté, pour financer le renouvellement de matériel médical et des
    > opérations immobilières. "Et un courrier a été adressé au directeur de l’ARH
    > pour lui demander de nous accompagner dans le maintien de notre programme
    > d’investissements", précise Patrick Colombel.
    >

  • Le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF) a appelé mercredi ses adhérents praticiens hospitaliers à participer à la grève de 24H00, jeudi, dans les hôpitaux publics, où s’impose selon lui "une logique essentiellement comptable".

    "Les gynécologues-obstétriciens des hôpitaux veulent ainsi signifier leur opposition à une politique de santé qui tente de réorganiser de façon bureaucratique et unilatérale le fonctionnement des hôpitaux, établissements déjà mis en péril par une gestion catastrophique depuis plusieurs décennies", écrit le syndicat de médecins libéraux dans un communiqué.

    Selon le Syngof, la création d’un conseil exécutif au sein de chaque hôpital "va dans le sens d’un renforcement du pouvoir administratif au détriment de celui des médecins et soignants".

    En outre, la représentation des médecins hospitaliers au sein du Conseil d’administration de l’hôpital "devient dérisoire", selon le syndicat.

    "La réforme de l’hôpital obéit à une logique essentiellement comptable", déplore le Syngof, qui souligne au passage que le temps consacré par les médecins aux malades "se réduit comme peau de chagrin".

    Le mouvement de grève dans les hôpitaux, qui concerne aussi les gardes et astreintes, a débuté mercredi à 18h30 et prendra fin vendredi à 08h30, selon la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) et l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH) qui appellent à cette journée d’action.

    Ce mouvement ne devrait avoir aucune incidence sur la continuité des soins, les médecins hospitaliers pouvant être assignés par les directeurs d’hôpitaux, 48 heures avant, pour assurer l’accueil des patients.