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Gandrange : La CGT baillonnée

Publie le mercredi 9 avril 2008 par Open-Publishing
11 commentaires

de CGT ArcelorMittal Gandrange

Les élus CGT du comité d’entreprise d’ArcelorMittal Gandrange se sont vus interdire leur participation au CE extraordinaire convoqué le 4 avril 2008 dans les locaux de GESIM à Metz.

Une centaine de salariés de l’aciérie, du TAB et du LCB accompagnait les élus de la CGT pour protester contre la fermeture annoncée de leur outil de travail. Ces salariés, dignes, debout, qui défendent leur emploi se sont révoltés face à une direction méprisante qui a interdit la participation des élus CGT. La direction de Gandrange par crainte de s’expliquer face aux salariés a choisi de fermer les portes.

La demande des élus CGT pour rentrer seuls en salle de réunion a été acceptée une fois le CE terminé. En effet, ils ont trouvé la salle vide. Les patrons et les autres syndicats se sont enfuis.

Tout a été préparé à l’avance.

La Direction avec la complicité des autres syndicats avait convoqué un huissier pour lui faire constater l’absence des élus CGT.

Déjà sur place à 8h15 alors que le CE était convoqué à 9h00, la Direction, la CFDT et la CGC ont pu ainsi tranquillement, comme ils le souhaitaient avec l’accord de méthode, fermer le livre IV de la procédure, c’est à dire le dossier industriel. Ils enterrinent ainsi la fermeture du site de Gandrange.

Pour cela il fallait baillonner la CGT qui avait alerté les autres syndicats de leurs intentions de faire repousser la date du 4 avril 2008.

C’est la première fois qu’une Direction à Gandrange interdit à des élus de siéger au Comité d’Entreprise. La CGT condamne cette attitude méprisante envers des élus et les salariés qu’ils représentent à Gandrange.

La CGT ne s’est jamais trompée d’adversaire. Elle se bat toujours avec loyauté aux côtés des salariés pour améliorer leur situation. La colère des salariés de l’entreprise face à une Direction aussi méprisante est compréhensible et légitime. Pour la CGT, rien n’est encore définitif. Abandonner le combat industriel alors qu’une autre alternative est encore envisageable, c’est condamner l’acierie, le TAB mais aussi le LCB.


Record du monde pulvérisé

11 minutes pour décider de 595 suppressions d’emplois, sans compter les sous-traitants et les intérimaires.

C’est le temps qu’a duré le CE extraordinaire du 4 avril 2008 pour ArcelorMittal Gandrange.

C’est le temps qu’il fallait pour empêcher et retenir les élus CGT au bas de l’immeuble du GESIM. Lorsque les élus CGT ont pu pénétrer dans la salle sans les salariés, Direction, CFDT et CGC avaient disparu.

Ils se sont dérobés, enfuis par une porte située à l’arrière du bâtiment. Il est donc faux et mensonger de prétendre que la CGT avait décidé de ne pas siéger au Comité d’Entreprise.

http://cgt-gandrange.blogspot.com/

Messages

  • Et oui une fois de plus, la trahison de responsables dit "syndicaux" est
    en plein jour.
    Mais que dire aussi du silence médiatique de la confédération sur
    ces comportements ?!!!
    Il faudrait écrire le livre noir du syndicalisme de trahison depuis 10 ans !!!
    Il ne s’agit pas de remettre en cause la nécessité de compromis dans une
    lutte syndicale et éventuellement de désaccords sur la manière de mener
    la lutte !!
    Mais là accepter une réunion clandestine avec les patrons, ne pas
    remettre la situation au jugement d’une assemblée générale de grévistes,
    mettre les bras dans le cambouis pour un soi-disant réalisme économique
    qui nous a fait si mal à l’époque de la gauche plurielle, c’est cela des ges-
    tes concrets qui transforment des syndicalistes en experts de gestion de
    fermeture de sites ! C’est pitoyable et honteux car ceux qui vont une fois
    de plus vivre l’enfer de l’incertitude du lendemain seront les principales
    victimes de ces nouvelles trahisons !

    • Comme à St-Nazaire, la CFDT et la CGC mangent paisiblement dans la gamelle des patrons. Ce plat succulent, dégusté en 11 mn, fait partie des entrées du festin qu’ils vont se voir offrir lors de la prochaine croisière dans les Caraibes.

      Chérèque, comme son père et Notat, a une place assurée au chaud !
      Les bons comptes font les bons amis.

      Un délégué CGT de la sous-traitance de St-Nazaire

    • " mais que dire aussi du silence médiatique de la conférération sur ces comportements ?.."

      A quelle confédération fais-tu allusion ?

      Tout a fait par hasard,s’il s’agit de la CGT je t’informe que si les médias étaient à la botte de la CGT,ça se saurait.

      L’impact médiatique de la venue de B.THIBAUT à GANDRANGE,n’est pas comparable à celui de SARKOZY,...Comme c’est bizarre.....

      Mais c’est facile de s’informer(si on le souhaite)il suffit de lire la presse de la CGT,en particulier confédérale.

      Bonne lecture LE REBOURSIER

  • Le CE du 4 avril était programmé dans le calendrier prévu par l’accord de méthode signé par la CFDT et la CFE-CGC le 14 février 2008.....

    Deux points étaient à l’ordre du jour :
     la présentation des réponses et propositions de la Direction aux questions et remarques du CE et au projet alternatif.
     le recueil des avis des organisations syndicales au projet de fermeture de l’aciérie et du TAB.

    ben tiens....ils se sont empressé de "donner un avis" du CE

    Pourtant, ce n’est pas terminé

    La CGT introduit un référé pour vice de procédure


    La CGT, fidèle, loyale, déteminée, combative et cohérente d’un bout à l’autre de la lutte pour sauver Gandrange

    La CGT a proposé l’unité syndicale dès le départ
    Cette unité s’est faite sur la base de sa proposition. "Agir pour maintenir l’aciérie, le TAB et le LCB avec ses 1000 emplois". Ce sont les autres syndicats qui ont rompu l’unité le 9 février 2008 en faisant le choix des reclassements, puis de conclure un accord de méthode imposant un calendrier strict de discussion.

    La CGT a proposé la majorité des initiatives de lutte
    Dans les faits, c’est elle qui a travaillé sur le terrain. C’est elle qui s’est impliquée pour que les actions réussissent. Les autres syndicats ont suivi et ont profité de la censure médiatique de la CGT pour se mettre en avant. Pratiquement, aucun représentant des autres syndicats de Gandrange s’est exprimé. Tout a été délégué à l’extérieur.

    La CGT a proposé la création du CODEG dirigé par M. Grenaut, ancien directeur de Gandrange
    Ce comité a été accepté à l’unanimité des syndicats et approuvé par le personnel de Gandrange lors de l’assemblée à Gandrange, puis il a été dénigré de l’extérieur sans savoir ce qui a justifié un tel déchainement de violence. Ce comité a été très utile et très efficace. Il a rassemblé et oeuvré pour porter la lutte.

    La CGT a dénoncé l’accord de méthode
    C’est un instrument pour favoriser la fermeture de Gandrange. La suite des évènements a montré que la CGT a eu raison de le faire.

    La CGT a donné avec les autres syndicats mandat à l’expert du CE de procéder à une étude portant sur un contre-projet industriel au plan Mittal avec l’objectif de maintenir toutes les installations et la spécificité de Gandrange. Le projet proposé n’a pas été suffisament ambitieux et n’a pas respecté la spécificité de Gandrange comme meilleure fabricant de produits de haute qualité à haute valeur ajoutée.

    La CGT avait dit qu’elle se battrait
    pour que Mittal renonce a son plan et que Gandrange soit pérennisée au sein du groupe ArcelorMittal et qui, si tel n’était pas le cas, la CGT se retournerait alors vers la recherche d’un repreneur. Elle a dit ce qu’elle a fait et fait ce qu’elle a dit. Un contre-plan sérieux et étayé a été présenté. Elle a contacté plusieurs repreneurs.

    La CGT a sollicité les pouvoirs publics pour qu’ils assument leurs responsabilités
    C’est la CGT qui a fait venir Nicolas Sarkozy à Gandrange. Ce qui a permit de donner un fort retentissement à la lutte.

    La CGT a donné une dimension syndicale lorraine et nationale à la lutte
    en impliquant l’ensemble des structures interprofessionnelles et confédérées de la CGT. La visite à Gandrange de Bernard Thibault, secrétaire général à la CGT en a été l’illustration.

    La CGT a dit qu’elle fera constamment appel à la participation du personnel
    à toutes les étapes de la lutte.

    Qu’il s’agisse des grèves, des pétitions, des assemblées générales, des manifestations, des heures d’information syndicales ou de la participation aux réunions officielles du CE.
     les grèves ont eu lieu avec la CGT,
     seule la CGT a déposé plus de 6000 pétitions à la Préfecture,
     seule la CGT a tenue des heures d’information syndicales,
     seule la CGT a effectué des prises de paroles régulières au self et dans les secteurs,
     et seule la CGT a appelé le personnel à se rendre au comité d’entreprise portant sur l’avenir de Gandrange.

    Toutes les réunions du CE n’auraient été que des réunions discrètes et polies si la CGT n’avait pas fait appel aux salariés. Les luttes n’auraient pas eu le même retentissement sans l’action de la CGT avec les salariés.

    A propos du dernier CE extraordinaire qui s’est tenu au Gesim à Metz le 4 avril 2008, la CGT tient à rappeler ce qui s’est réellement passé.

    Les élus CGT se sont vus interdire leur participation au CE.

    Une centaine de salariés de l’aciérie, du TAB et du LCB accompagnait les élus CGT pour protester contre la fermeture annoncée de leur outil de travail. Ces salariés qui défendent leur emploi se sont révoltés face à une direction méprisante qui interdisait la participation de leur élus. La direction, par crainte de s’expliquer face aux salariés, a choisi de fermer les portes.
    La demande des élus CGT pour rentrer seuls en salle de réunion a été acceptée une fois le CE terminé. Les patrons et les autres syndicats se sont enfuis. Tout était préparé à l’avance. La direction, avec la complicité des autres syndicats, avait convoqué un huissier pour faire constater l’absence des élus CGT. La direction, la CFDT et la CGC ont pu tranquillement, comme ils le souhaitaient avec l’accord de méthode, fermer le dossier industriel.
    Ils ont ainsi enterriné la fermeture du site de Gandrange. Pour cela, il a fallu baillonner la CGT. C’est la première fois qu’une direction à Gandrange interdit à des élus de sièger au comité d’entreprise.
    Il faut savoir qu’il a fallu à peine 6 minutes pour examiner le projet industriel de Mittal et approuver la suppression de 595 emplois, sans compter les sous-traitants et les intérimaires. Voilà la réalité des faits.

    La CGT a dit qu’elle utiliserait tous les moyens à disposition pour combattre le plan Mittal et qu’elle veillerait au respect de la loi à toutes les étapes du processus d’information, de consultation et de décision.
    La loi n’a pas été respectée dans plusieurs situation.

    La CGT a donc décidé d’assigner ArcelorMittal en référé devant le Tribunal de Grande Instance de Thionville.

    La CGT a dit que la bataille pour Gandrange était aussi le symbole de la lutte pour la réindustrialisation de la Lorraine. Elle a été solidaire des luttes menées dans d’autres entrprises. Elle participera à la grande manifestation régionale pour l’emploi qui se tiendra à 14h30 à Nancy le vendredi 11 avril 2008. Le syndicat CGT met un bus à disposition. Départ à 13h00 au portier de l’aciérie.

    Nous entrons dans une nouvelle phase de la lutte. La CGT continuera de faire son devoir dans l’intérêt de tous les salariés.
    Elle précisera ses intentions dans les prochains jours.

    http://cgt-gandrange.blogspot.com/

    • La CGT est incontournable dans de telles situations...C’est vrai, malheureusement
      Car elle est souvent à l’origine de ruptures entre les différents syndicats car elle n’accepte des positions "intersyndicales" que lorsque l’on ne retient que ses propres positions.
      Je suggère à toutes les personnes intéressées à aller sur le blog CGT de Gandrange et de poser des questions sur le fameux CODEG, par exemple, et de "gentiment" demander qui sont les membres, qui participe, s’il y a des réunions etc.........Tout aura disparu dans les heures qui suivent....

    • les positions "intersyndicales", quand elles deviennent, comme c’est le cas ici, de la collaboration, doivent être dénoncées et combattues pour ce qu’elles sont.

      C’est ce qu’a fait la CGT de Gandrange : avec les salariés, n’en déplaise à certains

      C’est la même attitude sur les chantiers de St-Nazaire, où l’on retrouve les mêmes protagonistes, alliés de la direction

      C’est aussi ce qui se passe à la Sécu, sur l’Assurance Maladie, sur la Retraite des salariés, sur l’ANPE/Assedic, dans les CIL, sur la collaboration avec le patronat lors de l’accord scélérat du 11 janvier. Les exemples sont foison

  • La cfdt et la cgc peuvent -elles encore se prévaloire d’etre des syndicats de salariés ? NON continuellement ces pseudo-syndicats signent tout ce que le merdef et l’ump associés demandent.Ras le bol de ces gens qui permettent que les salariés et les chomeurs finissent dans la misère !momo11

    • C’est exactement ce qu’il se passe dans le groupe SAFRAN ex SNECMA. Ces pseudos syndicalistes s’engagent du bout des lèvres dans la lutte et quelques jours aprés, ils se retirent en arguant de futiles explications et s’en vont signer un protocole avec la direction, passant outre les revendications des salarés. Merci donc à la CFDT. CFE/CGC.CFTC.FO.

      Ils hurlent en facade et signent dés que la DG leur en ordonne l’ordre.

    • C’est comme ça dans toutes les branches hélas !!!!!!!!

      Ca criaille en façade, comme tu le dis et par derrière hop, un bon coup de poignard dans le dos des mouvements sociaux.

      RAS LE BOL ! CA SUFFIT.

      SYNDIQUEZ VOUS A LA CGT ET AIDEZ NOUS A REDRESSER LA BARAQUE EN DEFENDANT VOS BIFTECKS !

      La Louve

    • Et oui,il ya ceux qui hurlent avec les........

      Oh putain ! j’allais écrire une connerie et vexer ma LOUVE préférée !

      Tu as mille fois raison,les luttes se multiplient et il faut que les salariés fassent leur choix parmi les ( trop ) nombreuses OS.

      La CGT est LA SEULE ORGANISATION SYNDICALE se situant résolument sur des positions de CLASSE,et qui est le seul outil dont disposent les salariés pour défendre leurs droits,leurs revendications,leurs libertés.

      En cette période,soit les salariés font le choix d’adhérer à une OS réformiste,c’est à dire de collaboration de classe,ou à la CGT.

      La convergence des luttes en dépend,et que chacun prenne ses responsabilités.

      Salut ma soeur LE REBOURSIER

  • Je pense que pour les camarades, il serait interressant qu’ils lisent le livre de Roberto d’Orazio, le délégué FGTB de combat : " ceux de Clabecq" qui n’est pas un pamphlet mais qui donne des pistes et traduit avec justesse la lutte qui a été menée contre la fermeture programmée des forges de clabecq, une usine encore debout aujourd’hui.

    Baillonés par les média, mais pas baillonés pour les masses,

    car les média bourgeois ne sont pas les masses ni au service des masses, ils sont contre les masses.

    la télé vous ment, fermez là !

    apprendre pour comprendre

    Eric de la CGT de Cegelec