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Garre à toute fuite en avant vers la recomposition-cuisine électorale évitant les questions de fond

Publie le vendredi 15 juin 2007 par Open-Publishing
10 commentaires

La statégie, les alliances c’est évidemment quelque chose que nous devons murement penser...Ceci dit, il me semble que dans tout ça, il y en a beaucoup qui se contentent de penser que le noeud du problème est la......

Quand je vois qu’une certaine fuite en avant vers une recomposition semble se faire (exemple de gauche avenir, les pressions de PRS qui faut i le rappeler est une orgaznisation totalement inconnue du grand public etc...) avant même une analyse critique du programme porté actuellement par le PCF, et surtout avant même que le second tour n’ait eu lieu, je m’inquiète ...

Je crois qu’avec le score obtenu à la présidentielle , nous ne pouvons pas ne pas nous interroger sur le programme politique défendu....De toute évidence il n’a pas convainu les gens.....et ce n’est pas qu’un problème de médias ou d’image du PCF je crois....

Ce qui obsède beaucoup gens ce sont les délocalisations, la pression de la mondialisation qui fait qu’ils savent que leurs enfants vivront moins bien qu’eux....Il y a donc avant tout, je crois des thèmes et des propositions à mettre sur le devant de la scène qui ne le sont pas du tout ou si peu aujourd’hui...des aspects de notre programme à changer....Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si le seul candidat à avoir réellement parlé protectionnisme, tarif extérieur commun pour l’UE (c’est une demande énorme des classes populaires !!) c’est.......Nicolas Sarkozy.....Même s’il a enfumé son public il en a clairement parlé...Marie George Buffet jamais ou de manière très détournée.....

Le manque de radicalité de notre positionnement et de nos propositions pour moi est parfois très net et n’est pas sans lien avec le résultat obtenu par la LCR d’ailleurs à la présidentielle je pense...

IlRosso...

PS : Enfin, le PCF aurait fait mieux que Robert Hue en 2002 sans la candidature de Bové je pense...L’influence du PCF est pour moi supérieure à ce qu’elle était en 2002...Le manque de lisibilité de notre positionnement ces derniers temps, le coup de poignard dans le dos de la candidature de Bové, sans parler de la mauvaise campagne du PS qui aura plombé la gauche dans son ensemble...ne nous ont fait perdre que 0,2% ...

C’est quasiment un exploit je trouve....En tout cas, quand je vois l’inévitable crise que va connaitre le PS, je suis on ne peut plus optimiste pour le PCF et le mouvement anticapitaliste en France...

Messages

  • Exactement Il rosso.
    Je suis tout à fait d’accord avec toi, y compris sur la conclusion optimiste.

    Dans quelques jours on va se dire "ah-qu’on est-bien-à-Fabien-quand-tout-prend-l’eau-à-Solférino" ;-)
    (bon ok peut être pas jusque là mais quelque part, le pire est derrière nous, maintenant on a un sacré travail à faire - faisons en sorte de ne pas saboter ce congrès et de nous presser les citrons au maximum, en faisant taire les questions d’egos)

    La Louve

  • SUR L’ORIENTATION GÉNÉRALE DE L’ARTICLE...

    ... je suis en plein accord. Je ne pense pas que des "changements d’étiquette" sont une solution pour transformer le produit, ni que la solution est de foncer tête baissée vers la construction de toute pièce de nouvelles "machines électorales".

    Je pense qu’il est surtout absolument nécessaire non seulement de dire, mais de faire tout ce qui est indispensable pour assurer sur le terrain, que c’est autour des militants actifs et intelligents que doivent être reconstruites les solidarités dans les quartiers et les entreprises, avec l’appui des militants élus (et j’insiste sur le mot militants-élus, car je pense qu’on a un peu tendance à voir opérer des élus-qui-se-veulent-plus-stratèges-ou-juges-que-militants).
    Certains doivent descendre de l’Aventin et venir mettre les mains dans le cambouis collectif où ils seront plus utiles.

    Je ne suis pas hostile à des rassemblements sous toutes les formes, pouvant aller jusqu’à la confédération, mais je suis absolument certain de la nécessité vitale de l’existence du parti à ce stade de la crise économique, sociale et politique dans notre pays, en Europe et dans le Monde.

    Sur le programme, je ne vois pas de critiques fondamentale justifiée dans les affirmations portées ici ou là. "Des aspects de notre programme à changer", qu’est-ce que çà veut dire ? Sont-ce des mesures qui seraient mal adaptées ou des apparences, une image, que nous donnons de ce programme qu’il faut retravailler ? Car notre programme (ce fut ma bible dans la campagne électorale au cours des dizaines de réunions publiques que j’ai animées) aborde bien la sécurisation des parcours de travail et de vie ; affirme bien la nécessité de restaurer et développer la protection sociale ; appelle bien et justement à une mobilisation d’ampleur européenne pour combattre les délocalisations ; etc.

    Je pense que notre programme n’est pas parfait, certes, mais il répond à un moment donné aux engagements pris en commun avec les collectifs antilibéraux dans lesquels nous n’avons pas été assez nombreux, ni assez prompts à nous investir pour leur donner la masse critique...
    Cela pose la question de notre stratégie, de la construction de nos alliances...
    Plus que sur le programme, nous devons nous interroger sur le système politique français et son fonctionnement si efficace qu’il bloque toute alternative à la domination du capital (financier aujourd’hui, monopoliste hier)...

    Moi aussi, je pense que nos résultats aux législatives marquent une consolidation en terme de voix et de pourcentages (1,2 millions de voix et 4,7%), en attendant de voir si nous conservons un groupe. Dans les conditions inédites de cette bataille, nous "résistons" assez bien. Mais il va falloir trouver le moyen de se donner de l’air pour repartir à l’offensive, à la reconquête, et çà passe par la prise de nouvelles positions sur le terrain... et pas prioritairement dans les états-majors !
    Ce qui se passe avec la soi-disant "TVA sociale" ou "antidélocalisation" montre bien qu’on peut reprendre l’initiative si on travaille vers et avec le peuple... Le capital crée sans cesse de nouvelles contradictions qu’il est incapable de surmonter... Il nous alimente, pour débattre et pour lutter.

    Bon courage et fraternité,

    NOSE DE CHAMPAGNE.