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Gauche antilibérale : Pour en finir avec la question des candidatures

Publie le vendredi 27 octobre 2006 par Open-Publishing
22 commentaires

Ne perdons pas notre temps et notre énergie dans une procédure de désignation du candidat qui va finir par nous faire perdre de vue ce pour quoi nous sommes ensemble. Je formule la proposition portée par les communistes de l’ouest biterrois : "Tous notre candidat"

Nous menons la campagne collectivement avec des porte-paroles qui soient représentatifs de notre mouvement, Bové, Buffet, Bavay, Piquet, Autain, Salesse...et autre Besancenot..jusqu’à la limite officielle du dépôt des candidatures ( fin mars).

Choisir un nom à ce moment là n’aura plus grande signification dans la mesure où nous aurions montré le caractère collectif de notre démarche et refusé de tomber dans le piège de la personnalisation. Cette démarche donnerait sens à notre opposition au système présidentiel et marquerait notre volonté de faire autrement.

Christian Harquel

Messages

  • Choisir un nom à ce moment là n’aura plus grande signification...

    Peut-être, mais il faudra bien choisir un nom à ce moment-là. Comment fera-t-on alors ?

    Si à la limite de dépôt de candidature on n’arrive pas à faire un choix cela ne sera-t-il pas une catastrophe ?

  • C’est un bel objectif sur le papier mais c’est très loin des réalités d’une élection.

    Petit rappel : il faut 500 signatures pour pouvoir se présenter et ces candidatures parrainent un candidat, pas un mouvement ou un groupe de candidat, elles parrainnent bien une personne. C’est difficile à obtenir des signatures et cela nécessite de s’y prendre tôt (surtout quand on n’a pas un appareil militant bien rôdé et des maires qui signent par solidarité partisanne). Par conséquent, plus le candidat sera désigné tôt, plus vite il sera possible d’amorcer une vraie campagne d’obtention de signatures.
    Sans cela, il faudra aller mendier les signatures que le PS voudra bien donner à la dernière minute et ce sera en échange d’un soutien sans condition au second tour ou dans le cadre d’un accord pas forcément intéressant aux législatives.

    Le fait de présenter un candidat nécessite de passer, malheureusement, sous une partie des fourches caudines du système même si c’est pour le dénoncer par ailleurs.

    Rappelons toutefois que désigner un candidat ne veut pas dire qu’il faut personnaliser la campagne une fois que celui-ci sera désigné.... en théorie. Mais nous ne sommes pas dupes, malgré toutes leurs belles intentions affichées, la plupart des candidats déclarés aiment profondément (mais sans l’admettre) avoir une aura médiatique. Buffet, Autain, Bové ou Besancenot n’ont jamais rechigné à mettre leur nez devant une caméra, y compris dans des émissions pipolisantes. Et je crois que ça aussi, il va falloir s’en accomoder qu’on le veuille ou non.

    Kiwi (qui aimerait croire qu’il y aura une candidature unitaire, réellement rénovatrice et indépendante du PS mais qui n’y croit pas... en espérant se tromper)

    • Si nous avons la force d’y aller collectivement jusqu’au bout, montrant ainsi à tous que nous sommes vraiment déterminés à changer les choses, je n’aurai aucune crainte sur les 500 signatures.
      ça se construit à la base, disons nous, alors faisons venir nos candidats et les autres à la tribune de nos réunions et poussons les à nous dire : "nous sommes tous (collectivement) votre candidat"
      C.H

    • Le PCf presente largement plus des 500 signatures (ça a des avantages un parti).
      de plus n’oublions pas la loi sur le financement des campagnes electorales.
      Amidu30

    • Candidat(e) dès maintenant ou pas ?

      Peu importe, si le programme continue d’être amélioré dans ses aspects économiques.

      C’est ce que pensent les favorables à la candidature tardive. Mais c’est aussi ce que pensent les partisans d’une candidature dès maintenant ! Monique Renouard.

    • "jamais rechignés a mettre leur nez devant une caméra ,je me demande comment vont-ils

      s’y prendrent pour faire campagne, faire passer un programe ,pas de téloche,pas de radio,

      pas d’émission pipole ne pas se montrer ,pas parler sans être accusé de vedettaria,de

      vouloir toute la couverture pour sa pomme

      je vois pas trop bien ,mais je commence a comprendre

      Marie georges Buffet prête a voter SEGOLENE vous m’étonnez pas cher ami ,et tout ,je

      dis bien TOUT sera fait pour qu’il en soit ainsi

      oeil de bison

    • Je crois que le bison est myope , enfin j’ai lu cela quelque part , mais oeil de Bison ne voit que ce qu’il veut voir , en effet par dela MGB , JB , CA , OB , ils ont tous annoncé que s’ils n’etaient pas presents au second tour , il ferait battre la droite et l’extreme droite .
      Rien que de plus normal d’ailleurs , la politique du pire ne fait pas une politique , au mieux une désertion .
      claude de Toulouse .

    • NON SEULEMENT...

      ... Non seulement des candidat-e-s à la candidature ont annoncé clairement qu’ils voteraient au second tour contre la droite ou l’extrême droite si nécessaire, mais en plus c’est écrit dans la plateforme de l’AU !
      Alors, il faudrait peut-être cesser les petits jeux sybillins, pour ne pas dire malhonnêtes et dangereux !
      Ceux qui n’ont pas souffert des 5 dernières années de domination de la droite et son MEDEF sont des privilégiés. Et les priviliégiés n’en ont rien à faire de changer la vie et de tenir compte de la volonté du peuple pour en finir avec la mal vie et les oukhazes...
      Alors, restons zen et traçons notre route, sans les privilégiés et leurs alliés plus ou moins conscients... Faisons notre job : battre la droite et réussir à gauche !

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • Ceux, nombreux, qui ont souffert ces 5 dernières années ont également souffert les 5 années précédentes, ne l’oublions pas. La droite n’a fait que poursuivre et amplifier ce que la gauche plurielle avait largement entamé (cette politique de droite -au sens où la rémunération du travail a baissé au profit de celle du capital- a commencé en fait de 1983).
      Depuis, le PS a poursuivi sa dérive libérale. Comment penser qu’il suffira d’un rapport de force amélioré pour pouvoir rassembler toute la gauche sur un programme anti-libéral, comme le propose MG Buffet ?
      Je crois que la LCR a raison de dire qu’il ne faut rien attendre du PS (en tant que parti) ; il faut reconstruire un pôle 100% à gauche pour attirer les électeurs socialistes qui sont de gauche.
      Laisser croire qu’il y a encore des possibilités avec le PS tel qu’il est aujourd’hui (en faisant listes communes, par exemple) ne peut à mon sens que freiner ce mouvement de rupture d’une partie de l’électorat PS avec ce parti (et favoriser le vote utile).
      OC

    • Extrait du texte "Ambitions-Stratégie" adopté le 10 septembre 2006 :
      « Nous ne serons pas d’un gouvernement dominé par le social-libéralisme qui, dans sa composition comme dans son projet, ne se donnerait pas les moyens de rompre enfin avec le libéralisme, ne répondrait pas aux attentes. Le Parti socialiste, notamment, a adopté un programme qui tourne le dos à une rupture franche avec le libéralisme. Il est hors de question, pour nous, de négocier sur cette base un contrat de gouvernement dont l’action, décevant une nouvelle fois, déboucherait inéluctablement sur le retour d’une droite plus dure encore. De même, il est hors de question d’accepter l’idée proposée par le PS d’une « fédération de la gauche » autour d’une telle orientation. »

      Moi, ça me semble assez clair.
      Pour ceux qui douteraient encore, le pc a payé assez cher sa participation au gouvernement Jospin : 3.6 % pour R. Hue en 2002. Ils en redemanderaient ?

      Texte intégral là :
      http://www.alternativeagauche2007.org/spip.php?article222

      Pour autant, le ps n’est pas monolithique. Il contient nombre d’antilibéraux. Pourquoi y restent-ils ? Bonne question mais c’est à eux de le dire.
      Toujours est-il que ce serait une erreur de mépriser ces militants en proclamant une excommunication définitive. Nous avons besoin de toutes les forces.

      Pour en revenir à la question initiale, différer ou non le choix. Je pense qu’il vaut mieux crever l’abcès rapidement. Si ça ne doit pas se faire, autant le savoir le plus tôt possible. Si certains veulent quitter le navire parce que ce n’est pas leur poulain ou leur pouliche qui a été retenu, pareil.

      Enfin, on va devoir trouver un équilibre, ne pas céder à la personnalisation, bien sûr, mais quand même se faire connaître et faire valoir notre projet. Et pour cela, nous ne maîtrisons pas la règle du jeu, il faut une tête d’affiche, même dans une campagne collective.

      Christophe de Grenoble

  • Selon l’adage qui veut que la discussion enrichisse...il n’y a pour moi aucun doute, nous aurons acquis une crédibilité que n’a aujourd’hui aucun des candidats marketing. Souvenez-vous du référendum de 2005 : les électeurs non-perméables à la politique "consommable" deviennent majoritaires peu à peu et il suffit de leur présenter autre chose pour que le déclic se fasse...La date est toute proche : plus les médias déblatèrent et plus il nous lassent... Mais de grâce, la priorité n’est pas le choix d’un candidat (c’est leur système qui impose celà)...Ne tombons pas dans le panneau, et nous aurons un candidat pour défendre le programme de l’espoir.

    André