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Génocide arménien : le MRAP se réjouit du texte votée par l’assemblée nationale

par Le MRAP

Publie le lundi 26 décembre 2011 par Le MRAP - Open-Publishing

Génocide arménien : le MRAP se réjouit du texte votée par l’assemblée
nationale et réaffirme que le besoin de justice concerne tous les
peuples de la terre.

L’Assemblée Nationale a adopté ce 22 décembre 2011 une loi qui punit
désormais la négation des génocides dont celui des Arméniens commis par
l’État turc en 1915. Le premier article adopté stipule que pourront être
punis d’un an d’emprisonnement et/ou 45000 euros d’amende « ceux qui
auront fait l’apologie, la négation ou la banalisation grossière
publiques des crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de
guerre qui auront fait l’objet d’une reconnaissance par la loi ».

Le MRAP qui réclame depuis de nombreuses années que la négation de tous
les génocides, quel que soit le lieu où ils se sont produits : Turquie,
Rwanda, Cambodge, Srebrenica... soit punie par la loi, se réjouit que
cette question fasse désormais l’objet d’une loi. En effet, s’il
n’appartient pas au Parlement d’écrire l’Histoire, notre système pénal
ne peut à la fois sanctionner les crimes contre l’humanité, dont le
génocide est considéré comme le plus grave, et faire le choix de ne pas
incriminer l’infraction qui consiste à nier ce crime ou à en faire
l’apologie.

Le MRAP qui a longuement lutté pour obtenir que la France d’aujourd’hui
reconnaisse pleinement sa responsabilité dans les heures sombres de
l’occupation Nazi (Vichy), dans la « rafle du Vel’ d’Hiv » et la
déportation des juifs qui s’ensuivit, les vouant ainsi à l’extermination
, tient à réaffirmer que ce besoin de justice concerne tous les peuples
de la terre.

L’apologie ou la négation du crime est intolérable en ce qu’elle
prolonge et perpétue le crime lui-même. Il est nécessaire de mettre fin
au négationnisme quel qu’il soit car il laisse ouvert le champ à
d’autres crimes contre l’Humanité. C’est la reconnaissance des
responsabilités passées qui rend possible l’indispensable réconciliation
des peuples.