Accueil > Gillet jaune par procuration
Gillet jaune par procuration
par Christian DELARUE
Publie le dimanche 24 février 2019 par Christian DELARUE - Open-Publishing1 commentaire
Gillet jaune par procuration
Le Gilet jaune par procuration n’est pas le gilet jaune agissant par alliance de classes sociales contre le1%.
Sans être riche, le GJ par procuration n’a pas de fin de mois difficile. Son salaire lui permet de vivre correctement sans avoir a surveiller son compte bancaire.
I - Deux grands motifs d’investissement "GJ par procuration".
– Pour autrui.
Il ou elle est GJ car il ou elle pense à ses enfants ou des proches qui sont au chômage ou dans la précarité.
Ces jeunes ont « traversé la rue » et on trouvé des jobs CDD souvent mal payés ou in fine c’est le chômage qui perdure.
Ces jeunes continuent d’être à la charge de leurs parents. Les parents sont gilets jaunes par procuration.
– Pour soi.
On sait que le passage à la retraite va se traduire par une régression salariale forte avec des niveaux de retraite bas, qui ressemblent à des débuts de carrière.
Les dernières années de carrière (5 ou 10 ou 15 années selon les parcours) ont bien permis de se dégager de la situation de "fins de mois difficiles" de façon récurrentes. La retraite qui arrive est alors perçue pour certain.es comme une rechute vers une position connue et redoutée bref un déclassement social douloureux. Tous les passages à la retraite ne sont pas douloureux. Mais pour certain.es c’est le cas.
II - Solidarité d’en-bas pour en-bas
On peut aussi ne pas relever de ces deux situations et être néanmoins pour la justice sociale au sens de nettement moins pour le 1% d’en-haut et plus pour celles et ceux d’en-bas, y compris les plus démunis. On n’a pas à avoir des états d’âme sur le sujet.
L’immense mérite des GJ est de revendiquer une redistribution vers en-bas, vers celles et ceux qui n’ont rien (tout en-bas) qui ont peu (smicards) qui juste au-dessus du smic n’ont pas assez eu égard aux conditions de vie (disons jusqu’à deux fois le smic) . Mais cette redistribution n’est pas à prendre aux classes moyennes mais aux riches. C’est par eux qu’il faut commencer !
L’hyper-richesse des riches est issu du long processus de financiarisation de l’économie capitaliste, laquelle a été favorisé par les libéralisation des gouvernements de droite et de « gauche » PS depuis 1983 (austérité) puis 1986. Il importe de s’attaquer aux paradis fiscaux, de recruter des inspecteurs qualifiés pour cette lutte, ce qui suppose que puisse exister une « main gauche » de l’Etat. Il importe aussi de lutter contre les multinationales aux tendances anti-sociales et anti-écologiques (et impérialistes aussi). Il importe enfin d’avoir un autre secteur bancaire que l’actuel. Les banques doivent être sous contrôle du peuple-classe pour que cesse la spéculation et que l’argent aille aux productions utiles, à la transition écologique, aux services publics.
Une société civilisée se reconnait - aussi - à la place qu’elle laisse à la protection sociale et aux services publics. Ces derniers ne doivent pas servir les entreprises capitalistes orientées vers la maximisation des profits . Un service public travaille vers l’intérêt général du peuple-classe. Le droit doit favoriser cette logique qui heurte la logique dominante.
Messages
1. Gillet jaune par procuration, 25 février 2019, 17:30, par Raymond H
Je rajouterai, GJ par procuration, même si ça va pas trop mal, pour ce que nos parents ont été et ce que notre jeunesse de pauvreté a été à leur côté.
Ils nous ont aidé à nous hisser un peu plus haut mais nous n’oublions pas d’où nous venons (jamais !), nous n’avons pas envi d’y retourner et nous n’acceptons pas que d’autres y soient encore et toujours.