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Grenoble : Les "journalistes" de (f)rance 3 sortis de l’AG du 18

Publie le mercredi 19 avril 2006 par Open-Publishing
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mardi 18 avril, environ 200 étudiants s’étaient rassemblés devant l’amphi Weil, traditionnel lieu de tenue des AG, pour décider des suites à donner à la lutte contre (l’Etat, le capitalisme, la société spectaculaire marchande, l’oppression patronale, les violences policières, et accessoirement) le CNE. Un caméraman et une journaliste de (f)rance 3 étaient là.

Tout le monde se dirigea vers la galerie des amphis, pas seulement pour donner des sueurs froides à l’administration, mais aussi pour se poser dans un amphi afin de débattre plus facilement.

Les prises de paroles commencèrent et quelqu’un proposa que l’on demande aux "journalistes" (on peut s’interroger sur ce titre au regard de la gigantesque opération de sappe et de désinformation opérée par les médias institutionnels sur les émeutes de 2005 et sur le printemps anti CPE entre autres) de bien vouloir quitter l’amphi. Il faut préciser que de nombreux étudiants présents avaient participé à l’occupation et étaient écoeurés par les reportages diffusés la veille au JT de (f)rance 2 et sur les JT locaux de (f)rance 3 au sujet des "dégradations" de la galerie des amphis.

On procéda à un vote et les désinformateurs furent priés de déguerpir, non sans avoir essayé de nous soutirer des interviews et nous avoir rappelé qu’ils étaient le seul média à s’être déplacé pour cette AG et que si on les envoyait paître, personne n’entendrait parler de nous... C’est ce qu’on verra. Au passage, certains étudiants demandèrent à assister au montage des images déjà prises. Le caméraman, dans un élan de sincérité, leur répondit que c’était impossible car aucune personne "extérieure" ne pouvait rentrer dans les locaux de la chaîne à cause... du plan vigipirate ! Et tout l’amphi de rire jaune.

Depuis le début du mouvement anti CPE, de nombreuses réflexions autour du rapport aux médias ont été développées, et même si tout le monde n’était pas d’accord pour virer les journalistes (qui, comme d’habitude s’offusquent sans avoir le moindre recul sur les raisons d’une telle réaction) elles semblent porter leur fruits et c’est tant mieux.

Aller, maintenant on dit que quand on voit une grosse caméra, on est sûrs que la lutte est politique et pas médiatique et on lui brouille l’objectif sans sommations !
Soyons les médias !