Guillaume Durand dans la série "Vive la perversion "..

Après Fogiel et Sevran, c’est au tour de Durand de faire l’apologie du tourisme sexuel (émission du Vendredi soir 20 janvier 2006 sur France 2).

L’émission savamment orchestrée préfère néanmoins parler de tourisme amoureux et même littéraire plutôt que de marché de la chair à l’autre bout du monde. C’est tellement mieux !

L’invité, Frédéric Mitterrand, pose le problème de la culpabilité. Malaise et culpabilité qui sont vite évacués sous le couvert de la littérature, du désir de l’évasion et de la tendresse.
Comment justifier le tourisme sexuel ? Goût pour l’exotisme, envie de tendresse et de compréhension, sensibilité littéraire et le tour est joué (du moins en apparence) !

On essaye alors de nous faire gober, en se faisant passer pour des intellectuels et des écrivains raffinés, qu’aller acheter le sexe dans les bordels des pays pauvres est quelque chose de tout à fait honorable. Mais, voyons...

Bien entendu cette émission n’est pas un hasard... le tollé des protestations contre les propos obscènes de Sevran y est sûrement pour quelque chose. Le petit monde médiatique libertin se sent-il visé ? il contre attaque ?

D’ailleurs, pourquoi Durand pioche par hasard dans les livres publiés il y a des mois, comme celui de Mitterrand (La Mauvaise vie), au lieu de présenter les livres d’actualité ? Surprenant, n’est-ce-pas...

Les gens « ordinaires » qui regardent leur télé le soir en espérant voir des programmes qui élèvent un peu le débat sont scandalisés de toutes ces mises en scène. Bien sûr, leur marge d’action est quasiment nulle à côté de ce petit monde fort ambigu qui fait le beau et le mauvais temps. Mais, le regard trouble et lascif d’un Durand ou d’un Frédéric Mitterrand n’échappent à personne. Leur âme est sale et cela se voit...

On a l’impression d’un combat entre David et Goliath. Mais, attention David n’était pas dupe. Il n’est d’ailleurs pas négligeable de rappeler qu’à la fin c’est ce dernier qui l’emporte...

Léa.