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HIER COMME AUJOURD’HUI, IL FAUT LUTTER, S’ORGANISER, SE SYNDIQUER !

Publie le mercredi 1er décembre 2010 par Open-Publishing
11 commentaires

RETRAITE SACRIFIÉE, EMPLOIS SUPPRIMÉS, SALAIRES AMPUTÉS, ÇA NE PEUT PLUS DURER, IL FAUT SE SYNDIQUER !

Depuis la rentrée scolaire les salarié-e-s de tous les secteurs se sont mobilisés contre la réforme des retraites. L’intersyndicale nationale a dû prendre acte de la grande détermination de ces salariés-e-s. Malheureusement le calendrier de mobilisation mis en place a rendu impossible la grève générale interprofessionnelle, seule à même de gagner le retrait de la réforme des retraites et d’imposer des droits nouveaux, des embauches et des augmentations de salaires. Néanmoins une dynamique de résistance est désormais engagée qui dépasse la seule question des retraites et qui s’enracine déjà sur d’autres terrains, dans d’autres confits.

Les dirigeants politiques et patronaux poursuivent leurs attaques contre les conquêtes sociales. Il faut donc, dès maintenant, consolider et renforcer cette résistance sociale afin qu’elle soit victorieuse. C’est pourquoi SUD Education 92 est engagé dans la construction de structures d’auto-organisation démocratiques et de combat, dans un cadre résolument interprofessionnel. Nous ne gagnerons qu’à la condition de nouer les solidarités nécessaires entre tous les travailleurs, de surmonter les divisions syndicales artificielles, qu’à la condition, enfin, que chacun soit réellement l’acteur de la lutte en cours. Solidaire, Unitaires, Démocratiques.

SUD Education 92 appelle donc les salarié-e-s soucieux de préparer les futures luttes à rejoindre le syndicat, avec le projet de bâtir ensemble une société solidaire plutôt que de compétition, de pratiquer la démocratie plutôt que de subir l’autorité, afn de promouvoir la justice plutôt que de justifer l’inégalité et d’étendre la misère.

HIER COMME AUJOURD’HUI, IL FAUT LUTTER, S’ORGANISER, SE SYNDIQUER !

TELECHARGER LE BULLETIN D’ADHESION A SUD EDUCATION 92 :

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article73

Messages

  • Le pouvoir en place est aussi pourri.

    Quand la majorité des salariés seront syndiqués, on pourra faire autre chose que d’accumuler les défaites.

    • que dalle

      c’est la guerre sociale et nous on a des chefs syndicalistes qui ont 30 ans de retard

      30 ans de retard c’est une vision optimiste car plus probablement les chefs syndicalistes font leur job , vu qu’ils sont payés par l’état et le patronat.

      quand on voit Nota qui vient de prendre la présidence du Siècle, le truc où toute la haute se retrouve , le chérèque , il compte finir comme son père préfet ? peut être espère-t-il même un ministère

      à gerber

      face à la guerre sociale menée par les possédants, changeons de braquet !

    • il a "syndiqués" et "syndiqués à".
      dans ma boite - comme dit plus haut COP dans son post, parler de ce qu’on connait- la CGC, veritable courroie de transmisson du patron, qui s’est mis à dos toutes les autres OS, fait des adhésions !

      Et 2000 salariés dans ma boite, selon des estimations, le taux de "syndicalisation" est le double par rapport au pays. c’est pas pour autant que les rapports de force sont plus favorables.

      Quant aux dirigeants syndicaux payés par le patron, faut arrêter de dire des conneries : une OS qui est largement majoritaire dans une boite dégage un volant d’heures de délèg locales CE DP,et des heures nationales, l’ensemble de ces heures souvent mutualisables, a les moyens en hommes ou femmes pour tenir des permanences.

      il n’y a que les syndicats qui pèsent 5% au maximum aux élections - quand ils se présentent- qui peuvent dénoncer cet état de fait.

      albarot

  • Une organisation syndicale ne se résume pas à une direction.

    Il est impossible concretement de faire quelque chose dans une entreprise, un hôpital, etc sans être organisé solidement.

    Impossible dans les batailles moléculaires de résistance concrète sans organisation.
    Avant de raconter des conneries abstraites il est bon de regarder dans son entreprise et de demander comment on résiste concretement tous les jours, comment on défend tel ou tel camarade de travail...

    Les syndicats fournissent ce cadre de résistance.

    Il n’y a rien d’autre en stock dans une boite privée ou publique.

    Par contre, oui, nos directions ne sont pas dimensionnées à riposter efficacement et il y a à ça des tas de raisons.

    Oui globalement dans les phases de grande résistance il faut des organisations démocratiques d’un 3e type qui unifient toutes les forces, organisées ou pas, des travailleurs sans les brider par le haut , bref qui concilient unité et radicalité. Les orgas syndicales ont montré qu’elles n’étaient pas ces cadres organisés à échelle suffisante face au capital.

    Non la réponse n’est pas dans l’adhésion dans un syndicat mais oui la réponse est dans le militantisme dans un syndicat sans perdre de vue ce qui le dépassera organisationnellement en cas de nécessité (dépasser et non remplacer).

    Mais ceux qui pensent qu’il est possible de résister au quotidien dans une entreprise sans syndicat, soit ils ne connaissent pas le travail dans une entreprise, soit ils sont dans un cadre très particulier de travail, soit ils rêvent completement.

    Les questions qu’on peut se poser par rapport aux syndicats c’est leur fragmentation, leur nomenclaturisation, leurs manques de démocratie, leurs mauvaises orientations globales par rapport aux agressions de la bourgeoisie.

    Mais à l’échelle d’une entreprise c’est presque toujours très différent.

    J’appuie donc, oui il faut construire les syndicats dans les entreprises, oui nous avons besoin de ce type d’organisations de résistance.

    Mais oui dans les grandes batailles nos orgas syndicales ne répondent pas bien, du point de vue structures et orientations aux grandes attaques du capital.

    Rejoignez vos syndicats...

    • MERCI COP pour ta contribution elle exprime exactement, mais beaucoup mieux que j aurais pu le faire, ce que je ressens et ce que j ai pu constater au cours de mes plus de 4O ans de militantisme à la CGT : beaucoup trop de salariés considérent les syndicats comme une assurance tous risques à laquelle ont fait appel lorsque l on a un problème avec son employeur mais que l on ignore voire critique le reste du temps , d autres ont le courage de faire le pas de l adhésion mais s en contentent , sans militer , et laisse les directions faire le boulot et prendre les décisions or si l on veut que cela change dans ce pays ( même SI les syndicats ne peuvent pas tout faire car les politiques ont leur rôle à jouer ) il faut certes se syndiquer mais il faut militer , participer à la prise de décision , lutter et convaincre ses collègues de participer à la lutte , il faut aussi faire un effort d éducation etc ...ceux qui critiquent sans cessent les syndicats et surtout leur direction feraient mieux de se syndiquer s ils ne le sont pas et s ils le sont de jouer leur rôle de syndiqués en exigeant d être consultés d être partie prenante dans les décisions prises par leurs organisations et surtout de participer aux luttes et aux actions ...C EST TROP FACILE DE DIRE MAIS QUE FONT LES SYNDICATS ? : ... LES SYNDICATS C EST NOUS !!!

    • là aussi 100% d’accord avec toi, Richard.

      bien-sûr, toute OS a une partie de ses syndiqués par intérêts personnels, " au cas où ça craint pour moi". Même la CGC se retrouve avec des adhérents qui ont une casserole de harcèlement moral aux fesses. A eux de gérer !

      l’engagement de se syndiquer, ou se faire partie d’une asso 1901 qui a besoin de militants, pour beaucoup, c’est comme mettre un doigt dans un engrenage. ils viennent à une réunion d’accueil et en ressortent avec un mandat : trésorier, membre d’une commission....

      taper ces lignes ça me fait réfléchir :
      l’apathie des syndiqués peut provenir des DS.
      Quand notre bureau syndical consulte la base sur un accord à signer, pour envisager une action, on a 5 % de réponses. De même très très peu de réactions spontanées de la part de nos syndiqués à l’actualité sociale.

      je sais qu’une autre OS de la boîte à un taux de remontée de consultation proche de 50%. Peut-être par ce qu’ils tannent plus régulièrement leurs adhérents ( envoi de mails à domicile, magazines..., tournées).

    • Mais oui dans les grandes batailles nos orgas syndicales ne répondent pas bien, du point de vue structures et orientations aux grandes attaques du capital.

      Est ce que l’absence de Parti révolutionnaire avec ses militants irriguant l’Orga syndicale de repères de luttes de classes en référence à ce qu’est la CRISE du K.., n’explique pas cette impossibilité d’"organiser" la contre offensive comme il faudrait ?

      Peut on avoir un syndicalisme à la hauteur d’enjeux tels que ceux d’aujourd’hui avec ce qui est, grosso modo et dans TOUT le mouvement syndical, une courroie de transmission de la fatalité et du rêve absurde de compromis favorable au monde du travail ?

      Ce qui n’enlève rien du tout à ta conclusion

      :OUI, il faut se syndiquer

      .
      Tant pis si je dérange quelques camaros : il faut se syndiquer.. y compris quand dans une boite , un syndicat de masse et combatif existe, et quand bien même si c’est à la CFDT.!

      .on adhère.!

      J’ai une anecdote :

      je peux ?

       :))

      En distribuant des tracts du PC..en 76..devant une grande boite de l’Aéro.. nous avions fait 8 adhésions au Parti..

      Réunion de cette jeune cellule.

      Un des copains de la Fédé qui m’accompagnait -on était en campagne éléctorale législative partielle mobilisant tout le départment et des dirigeants nationaux - était , par ailleurs au secrétariat de l’UD CGT33

      Il explique auxjeunes adhérents PC.. qu’i faut créer le CGT..

      Ces copains étaient syndiqués à la CFDT..un était délégué..

      J’ai bataillé pour qu’ils restent au syndicat de masse.

      Passé l’éléction ou j’avais porté les couleurs du PC en Médoc, je ne "suivais" plus cette boite car je militais au centre Ville .

      J’apprends que deux des types que j’avais fait devenir "cocos".. , dont le délégué, avaient créé la CGT..

      Six mois après, la cellule implosait..et la CGt ne décollait pas de 8 pour cent des voix !

      Ce ne sont pas des situations simples à gérer.

      Surtout quand , comme c’était mon cas, tu es un des dirigeants d’une CGT qui avait du drôlement batailler au corps à corps dans une profession comme la mienne...

      Pour réussir à devenir Orga de masse et première du département...

      .
      Tous comptes faits, je continue à penser que j’avais raison et qu’ils auraient du rester militer dans leur syndicat ..

      Y compris ce qu’ils auraient apporté en tant que cocos auraient aidé à ce que la "vie" tranche.en terme de besoin de "quels outils"

      La VIE , le REEL , et non la volonté d’avoir le syndicat qui était en phase avec le Parti d’alors..

      Il est possible n que La Louve, L.R , Claude Deloume et d’autres ne partagent peut-être pas..cette façon de voir.

      Qu’ils osent venir me le dire, ces lâches !

       :)))))

      Cordial salut de la fripouille stal à l’éminent Copas.

       :))

      AC

    • Mon cher AC,ma lacheté me fait dire que dans ma vie militante je trouve des trucs bisarres.Ton histoire en fait partie et ce n’est pas un cas isolé.

      ça me fait penser à l’Arlette et son grand écart entre le poing gauche levé à LO et le stylo prêt dans la main droite.

      Je me garderai bien de tenter ce type d’acrobaties.Je tiens à mes bijoux de famille.

      LR

    • Comparerce que j’ai narré à Arlette,FO et L.O..

      faut oser..!

      Vu qu’on se"connait" je ne fais qu’avaler mon café de travers...

      Pour pas que tu crois être un cas isolé , j’ai moi aussi des "exemples que tu aurais trouvé intéressants pour conforter ton opinion..
      En sens "inverse"..

      je cite pas le nom mais l’initiale permettra quil soit reconnu par des girondins qui nous lisent( y en a pas mal, j’ai remarqué dans les manifs à des tapes dans le dos, quelques clins d’oeil et de l’allusion à ce site militant....et à des détournements de regards..pitoyables de connerie ..
      Parmi eux, un respectable dirigeant qui sans mes talents de "voyou" pour tricher sur une crédit , aurait eu sa maison saisie par la banque...Il a oublié ..Le néo-stalinisme girondin de 2010 est plus hypocrite et minable que celui des années 52 en Tchéco..

      Passons..

      J’ai habité Eysines (frontière de la circonscription que j’ai presque transformée en Corée du Nord ..:entre 70 et 80..)

       :)
      J’ai été aidé par de sacrés loulous que mes "amis "trotskystes d’alors appelaient "staliniens" ..ce qui était plus compréhensible que lorsqu’ils affublent un Hue de ce qualificatif !!

      Parmi eux un docker , mon pote G...

      Quand les éboueurs ou le facteur passaient en fin d’année pour les calendriers, il ne donnaient la "pièce" que si le porteur de voeux montrait sa carte de la CGT !

       :)))))

      J’te jure !

      Mieux ?

      Un jour il est venu me voir(il avait une grande confiance en moi , l’ami G..), tout emmerdé..

      « Alain, je sais pas comment rattrapper le coup....on s’est bagarré avec S..mon voisin (un cheminot , tout autant coco )

      Je sais pas comment c’est venu.Mais il me cassait les couilles, alors je lui ai dit"Quand on est pas foutu d’avoir que la CGT dans sa boite, comme nous sur les quais, on ferme sa gueule)" »

      Je garantis ces deux anecdotes.!


      Rien à voir avec ta réaction et le jugement que ti portes sur ce quis’est passé à la SEP.

      Pour te rassurer quand même sur min approche de"se syndiquer et là ou on va être le plus en phase pour convaincre et faire militer d’autres que soi.

      Dans ce que j’ai rappelé j’ai parlé de l’existence d’un "syndicat de masse et combatif " en place quand ces copains ont adhéré au PCF..

      Mais je comprends ta réaction puisqu’un secrétaire d’UD CGT avait eu la même

      Ceci dit, LR..quitte à faire bondir :

      Ma profession est peut être un cas particulier.

      Chacun a son vécu très différent.

      Moi j’ai pas embauché dans une boite ou le syndicalisme de classe et de masse était connu, apprécié, respecté comme chez les cheminots.

      Pour passer de 19 à 400..en Gironde, dans des banques regroupant 2000 salariés , il a fallu des "bijoux de famille" ..

      Dans ma taule, jusqu’à mon départ en retraite , la CFDT était devenue majoritaire en 1975 (par suite du passage chez eux du Secrétaire CGTdu CE..pour des raisons que la mort de ce type me fait devoir de taire...)Cela nous a conduit à des affrontements très très durs....je ne suis pas de ces très fins quand ça chauffe..

      Mais...contradictoirement, même après ces deux ou trois années noires.. le CE que les CFDT géraient, donnait autorisation au parti de diistribuer sa presse et ses tracts dans le restau d’entreprise.
      .
      (alors que je prenais avertissements sur blames pour refuser de militer à la porte !)

      l’Huma et Révolution étaient en bonne place des revues..et la biblio est encore"encombrée de tout ce que les Editions sociales" ont publié !

      Quand aux rapports d’Orgas, ils était certes compliqués mais nous avons su toujours prendre en compte une sitution concrête complexe..

      D’autant plus que "bouffer" sa CFDT quand tu es membre d’une Fédération CGT qui fournit au patronat bancire ce que la Kollaboration de classe a de pire..faut s’accrocher !

      Tu es au courant, je le pense.
      C’est te dire que pour conserver mes" bijoux de famille", moi , j’ai du faire quand même l’acrobate, tu crois pas ?

      Participer à des réunions internes de t a Fédaration CGT.. ou tu as passé des heures pour "piger" tel aspect des saloperies des banquiers, les comprendre, les expliquer en sachant . de bonne source( j’en ai toujours eu, partout...chutt) que celui qui récite son parfait manuel de chef de la CGT a déjà la veille mis en garde tel patron sur le fait que c’est "lincontrolable AC" qui siègera ici ou là..

      Et je pourrais en raconter des pires, de ces trucs qui font que si c’était pas un bon copain qui dirige mon syndicat de retraités, si j’avais pas le souci de surtout pas déglingeuer ce qui subsiste de "sain"... j’aurais certainement fait bouffer ma carte à deux trois enflures..

      Dans la dernière manif, après que j’ai claqué des bises unitaires et "inter"syndicales
      à des couillus d’entreprise, pas tous à la CGT-mais la plupart, si, bien sur)
      , c’est un de mes meilleurs amis d’avant le "réalisme du syndicalisme rassemblé de notre Conf", de la mutation huiste, qui a eu des responsabilités nationales , en jouant au plus marchaisien que moi( qui l’était mais pas en surface, j’avoue !) , un mec avec une carrière de permanent parce qu’à l’origine, mon opinion sur lui avait servi de visa , piteusement revenu dans la boite, juste avant la retraite pour cause de "fric" en terme de pension , en ayant promis-tenant parole-aux directions des banques qu’il ne militerait pas.- ce que le PDG ne la BNPparibas m’avait confié "ne pas comprendre" tant parfois l’adversaire nous surestime.... oui c’est ce type de" Camarade"qui a fait celui qui ne me voyait pas pour ne pas avoir à saluer un type comme moi qui "hurle avec les loups" , et ose donc critiquer le pacs avec la CFDT et les fellations à Monks. ; !!

      Alors, oui, se syndiquer, oui si possible à la CGT,

      Quand , dans une situation donnée, le choix est entre "efficacité , unité , " et risque d’isolement total, personnellement et encore plus par les temps qui courent, je persiste et je signe.

      Cela ne me semble pas, -je ne l’ai pas mal pris-comparable à ce que je connais mieux que toi hélas : FO Crédit Lyonnais et "complicité objective" avec la mise en orbite de l’icone de L.O.

      Ceci (trop longuement) dit, LR.... si on était sur la même position sur tout, on se ferait chier !

      Et nous alimentons un débat ou l’on voit bien que là aussi le "gris" c’est moins rare que le "blanc" et noir" de nos convictions profondes

      bizzz.. révolutionnaires...

      Et vu l’heure..un p’tit coup de"rouge" ?

       :))

      AC

  • Dans ce débat , un peu de" copier coller "

    Modeste contribution à quelques repères sur les divers syndicats.

    Si chacun connait bien la CGT, les causes et les positions de FO de sa création à ses évolutions,de la CFTC e(avec la rupture"confessionnelle) pour création d’une CFDT animé par des militants . ;proches de l’"autre gauche" des années 60(Psu, chrétiens progressistes, notamment, partisans d’une recherche unitaire avec la CGT), , j’ai pensé que donner trois infos sur SUD, UNSA et la CNT pouvaient "apprendre" quelques trucs aux passants peu ou pas au fait des origines de tel ou tel

    Je répête :
    ces textes n’engagent que leur auteur*

    Sur SUD cet article

    ttp ://www.liberation.fr/politiques/0101313546-sud-un-syndicat-a-l-ancienne

    SUD, un syndicat à l’ancienne »
    Interview« 

    Dominique Andolfatto, historien, décrypte le mouvement né en 1988 :

    .
    Quelle est l’origine des syndicats SUD, aujourd’hui dans le collimateur du président de la République
     ?

    Les premiers syndicats SUD ont été créés à la Poste en 1988-1989, par des adhérents exclus de la CFDT. Celle-ci était dans une phase de recentrage, stratégie à laquelle s’opposait une partie de ses militants, qui défendaient une ligne d’extrême gauche
    .
    Il y avait parmi eux des militants trotskistes de la Ligue communiste révolutionnaire. Y a-t-il des liens organiques entre la LCR et SUD ?

    Pas institutionnels, et SUD recrute au-delà du cercle des militants d’extrême gauche. SUD prend le contre-pied du syndicalisme confédéral qui a évolué vers un modèle plus institutionnel. En développant un syndicalisme de permanents, d’experts, de professionnels, la CFDT mais aussi la CGT se sont peu à peu éloignées de la base. SUD recrute chez ceux qui refusent cette évolution.

    Les grèves de décembre 1995 ont-elles apporté à SUD un second souffle ?

    En effet, à partir de 1995, SUD commence à attirer les déçus de la CGT. C’est la création de SUD rail, qui est aujourd’hui la deuxième organisation syndicale à la SNCF avec près de 15 % des voix, derrière la CGT qui recueille 43 %. Et SUD atteint même 22 % chez conducteurs.


    N’y a-t-il pas aussi chez les adhérents de SUD un fort attachement à leur identité professionnelle ?

    C’est une dimension importante, en particulier chez les cheminots. SUD défend un syndicalisme de métiers, alors que les confédérations portent un discours plus politique.
    SUD a un discours politique d’extrême gauche, altermondialiste…

    … Qui est aujourd’hui porté par l’union syndicale Solidaires. C’est une façon de répondre à l’accusation de corporatisme, tout en s’inscrivant dans la tradition de l’anarcho-syndicalisme révolutionnaire. Un syndicalisme à l’ancienne, mais qui sait aussi utiliser le Web. Le site Internet de SUD PTT est ainsi une référence en matière de droit social. »

    sur UNSA :

    http://www.infocit.com/livres-unsa-syndicat-autonome-alainolive/6921896342.aspx

    Un changement dans le paysage syndical français : naissance et histoire de l’Unsa - ©Yvette Ladmiral
    « Le ciel est couvert, les nuages sont bas, l’horizon bouché et pourtant il y a quelque part une éclaircie » : c’est en ces termes que Guy Caire décrivait la situation syndicale en 1989.

    Les raisons de l’émiettement, de la faiblesse du syndicalisme français sont connues. L’évolution industrielle et technologique a changé la donne : mines, sidérurgie, textile, bastions du syndicalisme français ont disparu. 8 % de syndiqués tous secteurs concernés, représentation syndicale d’autant plus réduite que l’entreprise est petite, 48 % de délégués dans les comités d’entreprises sans appartenance syndicale, zones de désertification totale dans le secteur privé : tel est le bilan assez sombre de la situation syndicale en France.

    Dans ce contexte, un projet prend forme dans les années 1990. Les organisations qui se disent « réformistes » et les militants réformistes de celles qui n’ont plus cette orientation font le pari de bousculer les anciens clivages en se concertant, en discutant ensemble afin de se rassembler pour bâtir à terme une organisation syndicale démocratique et indépendante, où les partisans d’un syndicalisme de transformation sociale se retrouveraient. Une longue période de réflexion réunit ainsi des responsables de la FEN, puis de l’Unsa, de la CFDT et des militants réformistes de FO.
    Le projet ne voit finalement pas le jour. La gestion des problèmes internes des organisations prend le dessus. Yannick Simbron, secrétaire général de la FEN, est évincé de son poste en 1991, faute d’avoir agi sur le terrain de la restructuration du syndicalisme. Jean Kaspar est remplacé la même année par Nicole Notat à la tête de la CFDT. La scission de la FEN se produit le 6 octobre 1992, les discussions entamées depuis des années deviennent plus faciles avec les organisations réformistes et progressistes du syndicalisme autonome qui sont en contact depuis des années autour de la FEN.

    L’Unsa prend forme
    Le 5 juillet 1992, à l’Auberge de Ribeauvillé, rue Blanche, dans le IXe arrondissement de Paris, les responsables de cinq organisations du syndicalisme autonome, en contact depuis longtemps, décident de lancer un appel public autour de valeurs communes et d’une même conception du syndicalisme ; le réformisme : « Agir pour l’unité syndicale. »

    La Fédération de l’éducation nationale (FEN), la Fédération générale autonome des fonctionnaires (FGAF), la Fédération maîtrise et cadres de la SNCF (FMC), la Fédération autonome des transports (FAT), la Fédération générale des syndicats de salariés et organisations de l’agroalimentaire (FGSOA) mettent ainsi en pratique une démarche qu’ils ont pensée depuis longtemps et qui se concrétisera sept mois plus tard par la constitution de l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), dont les membres fondateurs décident de confier la présidence à la FMC (responsabilité assumée par Jacques Mallet) et le secrétariat général à la FEN (poste dévolu à Martine Le Gal).

    Depuis 1986, toutes les hypothèses avaient été décrites, tous les scenarii possibles décortiqués. Cette fois, c’est du concret, c’est le premier regroupement structurel du syndicalisme français depuis la scission de 1948.

    La presse fait un large écho à l’initiative, dont elle rend compte… à sa manière : « Naissance de l’Union nationale des syndicats autonomes » (Les Échos), « Cinq fédérations Autonomes se regroupent » (Le Figaro), « Les petits pas de la recomposition syndicale » (Le Monde), « La FEN convole » (La Croix), « Une nouvelle confédération » (Le Quotidien de Paris).

    Plus de dix ans plus tard, qui aurait cru que cet embryon d’organisation interprofessionnelle serait devenue la quatrième organisation syndicale française, loin devant la CGC et la CFTC dont l’irréfragable représentativité est pourtant reconnue ? Qui aurait cru qu’aux élections prud’homales de 2002, l’Unsa réussirait le score de 5 % ?

    Cette constitution n’est pas le fruit du hasard ! C’est à la fois le fruit de l’histoire et la concrétisation des relations que les militantes et les militants responsables des organisations constitutives entretiennent entre eux : relations syndicales, professionnelles et amicales… cela compte aussi ! (…)

    Extrait de « Un changement dans le paysage syndical français : naissance et histoire de l’Unsa » - ©Yvette Ladmiral-L’information citoyenne, pour L’Archipel

    Personne ne songera à me faire passer pour un"infiltré" de la CNT.., ici !

     :)

    Comme apparaissent des drapeaux , des groupes de jeunes, des embryons de structures., très loin de l’époque des cinq barbus derrière un drapeau noir qui clôturaient nos manifs du 1 mai des années 50-70.., sous surveillance du SO dockers.., il m’ a semblé utile quitte à pondre du "lourd". ;de reprendre in extenso ceci :

    CNT

    http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1312
    EXtrait :

    III. Une longue reconstruction (1973-début des années 90)

    jeudi 19 octobre 2006

    Étudier la reconstruction de la C.N.T. permet de connaître le parcours de quelques militants, une vingtaine, qui se sont obstinés à remettre sur pied une organisation devenue quasi-inexistante. Cette tâche, loin d’être aisée, aboutira à la construction d’un courant anarcho-syndicaliste organisé au sein de ce qu’on appelle les nouveaux mouvements sociaux. Cependant, ce développement ne se fit pas sans divisions, les problèmes tant théoriques que pratiques conduisant à une scission.

    1- Un modèle de développement : l’interprofessionnel

    La renaissance de la C.N.T. ne se fit pas par la création de sections syndicales sur les lieux de travail. Pendant quelques années, elle n’eut aucune base syndicale. La priorité était en réalité de consolider et de multiplier des noyaux de militants dans les villes, à partir desquels des créations de sections syndicales pourraient alors être envisagées. Il fallait donc dans un premier temps se lancer à la conquête des villes.

    a) Évolution de l’implantation géographique

    La reconstruction de la C.N.T. dans les années soixante-dix, se traduit tout d’abord par une volonté de développer les unions locales correspondant essentiellement à des noyaux de militants. Au lendemain du congrès de 1973 tenu à Paris, la C.N.T. ne comptait que six U.L. qui fonctionnaient réellement : Toulouse, Paris, Bordeaux, Marseille, Perpignan et Lyon. Il faut cependant nuancer le terme utilisé par l’organisation lorsqu’elle parle d’Unions Locales. Il ne s’agit pas d’unions qui regroupent les différents syndicats des villes, mais de noyaux de militants. Il peut arriver que des syndicats existent, comme à Toulouse où l’on trouve un syndicat du bâtiment, mais celui-ci n’était animé que par un militant, Joseph Vincent. Ces syndicats sont le plus souvent des structures sans fonctionnement réel et qui correspondent simplement aux professions des différents militants du noyau C.N.T. de telle ou telle ville. Cette situation amène à constituer des syndicats interprofessionnels permettant le regroupement de militants isolés sur leur lieu de travail [1].

    Ce sont ces noyaux que la C.N.T. s’efforce de multiplier. Par le biais de contacts, le plus souvent des individus isolés dans leurs villes, la C.N.T. parvient à mettre en place des groupes de militants dans des villes où elle était jusque-là absente. Lors du XVème congrès de l’A.I.T. qui se tient à Paris en 1975, le représentant de la C.N.T. explique de cette façon leur manière de se développer : “Cette section (la C.N.T.F.) reprend un peu “du poil de la bête” depuis quatre ans. Dans certaines régions, les contacts d’abord individuels ont donné naissance à des groupes, puis à des U.L. Notre activité est de structurer, d’implanter des U.L. Ainsi, si il y a 5 ans, seules six U.L. fonctionnaient réellement, ce sont aujourd’hui quinze qui travaillent” [2].

    E
    b) La C.N.T. : un “syndicat-parti” [9] ?

    La base de la C.N.T. est très souvent le syndicat interprofessionnel, appelé "l’interco" [10], et non la section d’entreprise. Son développement repose donc très peu sur ses activités syndicales [11]. L’originalité de la C.N.T. tient à sa dimension inter-professionnelle. Les activités des syndicats interprofessionnels consistent essentiellement à un travail de propagande : collages d’affiches, ventes du journal et parfois la parution de journaux propres aux intercos de certaines villes. Lille faisait paraître Action Directe, Paris Catacombes, et Toulouse La Castagne [12]. Ce travail de propagande abordait des thèmes souvent plus proches du politique que du syndicalisme. La C.N.T. ne se limite pas aux problèmes liés aux lieux de production. Elle traite en effet des problèmes de société tels que le chômage et la précarité, le racisme, l’antimilitarisme. A maintes reprises, elle participe à des mouvements relatifs à ces thèmes. Cette participation est bien entendue proportionnelle à son niveau de développement. Ainsi, en 1983, elle mène une campagne anti-militariste contre le protocole Hernu-Savary. En 1984, elle sort tout un matériel de propagande (autocollants, affiches, nombreux articles dans le C.S.) contre les T.U.C. (Travaux d’Utilité Collectifs) en dénonçant le caractère précaire de ces contrats. Mais la participation de la C.N.T. à divers mouvement commence surtout à partir des années quatre-vingt-dix. En janvier 1991, la C.N.T. se mobilise pour lutter contre la guerre du Golfe. Outre la présence de cortège C.N.T. dans les manifestations, elle participe également aux assemblées générales et aux quelques grèves qui ont eu lieu parfois dans le public, notamment dans les centres de tri de Lyon et de Bordeaux où des militants de la C.N.T. prirent la parole “pour expliquer la portée sociale et anti-militariste de la grève” [13]. Elle est d’ailleurs certainement la seule organisation syndicale à appeler à la grève générale, tout en étant consciente que l’écho de cet appel sera insignifiant. En 1992, c’est au cours des manifestations contre le Front National [14] que se forment des cortèges rouges et noirs. Ceux-ci se manifestent à nouveau lors des grandes manifestations pour la laïcité en 1993. En 1994, la C.N.T. participe à la manifestation nationale contre le chômage.

    La participation de la C.N.T. à tous ces mouvements en tant que structure interprofessionnelle, si elle est volontairement la base de la C.N.T. pour certaines U.L., cela ne doit pas en revanche cacher une réalité, à savoir la difficulté pour les militants de développer des sections syndicales.

    Il ne faut pas pour autant réduire la C.N.T. à un simple groupe idéologique qui se limiterait à brandir le drapeau rouge et noir de l’anarcho-syndicalisme, et cela sans réalité syndicale. En effet, à partir des syndicats interprofessionnels, des sections d’entreprises vont se créer. L’intérêt des interprofessionnels est de consolider une base militante avant que les effectifs ne se dispersent dans leurs sections professionnelles. La C.N.T. n’est donc pas seulement une composante du mouvement anarchiste français, elle est aussi une composante du syndicalisme français.

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    La CNT-AIT, une histoire à écrire

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    I. Une courte apogée (1945 - années 1950)

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    II. L’isolement de la C.N.T. (années 1950-1973) http://cnt-ait.info/article.php3?id..

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    En Résumé

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