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La fête de l’humanité, cru 2008, a été un grand moment de solidarité et de fraternité comme seuls les communistes savent le faire.
Le soleil s’était invité même s’il faisait, le matin et le soir, un peu frisquet.
Il y avait beaucoup de jeunes dans les allées et pas seulement là où il y avait des spectacles qui les intéressaient.
Une foule très cosmopolite venant de tous les horizons qui sympathisait ; certains retrouvant des connaissances qu’ils n’avaient pas vu depuis longtemps ; c’est cela aussi la fête de l’humanité.
Le village du monde montrait ce que pourrait être un monde demain affranchi du capitalisme.
La bière coulait à flot un peu partout ; c’était marrant de voir ces gens adopter le gobelet écologique et se balader dans la fête avec leur demi pression.
Chez les chtis, les tonneaux de bières ont dû se vider à la vitesse « grandV » ; mais le pinard et les bons plats pas chers ont eu aussi leur succès.
De tout cela, évidemment, les journaux télévisés de la bourgeoisie n’en ont parlé trop occupés par la venue du pape et des louanges à faire à ce vieux réactionnaire de l’église catholique.
Ah si ! Les jeunes bourgeois étaient présents aux invalides ; ils priaient pour que les portes- feuilles des actionnaires continuent de se remplir et que Sarkozy reste longtemps au pouvoir.
Bon, passons ; revenons à la fête.
J’ai fait plusieurs débats et l’assistance était nombreuse.
J’ai particulièrement apprécié le débat sur le manifeste communiste et la relance d’un marxisme à travers des interventions dont celle d’Yvon Quignou qui m’a particulièrement impressionnée.
Quignou signifiant cette chose forte que le communisme n’a jamais été installé dans aucun pays et que c’est une tâche de maintenant eu égard à ce que Marx décrivait même s’il ne pouvait pas tout anticiper.
Un génie ce Marx…
Autre débat intéressant, celui autour du libéralisme et de son histoire, qui démarre bien avant le siècle des lumières. Les conférenciers ont donné toute la mesure de l’échec actuel de ce libéralisme dont il faut se défaire vite et l’étude de Marx était à nouveau convoquée pour y trouver les issues.
Des propositions ont été amenées comme celles de partir du réel, par exemple la bataille pour maintenir la Poste comme service publics. Une bataille qui ne peut être celle des postiers mais de tous les usagers. Un acte communiste ai-je rajouté dans le débat.
Revenir à l’émancipation face à ce libéralisme qui impose un recul des idées de progrès indiquèrent d’autres intervenants.
Des exemples ont été cités dans la fête que l’ont peut faire reculer l’ultra libéralisme comme par exemple cette pétition contre « edvige » qui vient de dépasser les 150000 signatures et oblige déjà Sarkozy à reculer.
J’ai participé ensuite au débat sur les questions écologiques où il y avait la présence de Nicolas Hulot ; la mode à la décroissance pour la décroissance en a pris un coup quand des intervenants ont dit qu’il y avait tant à faire pour faire reculer la misère dans le monde et nourrir toutes les populations. Qu’il fallait s’engager dans un développement durable respectant la planète. Les intervenants n’ont pas rejeté le devenir de la planète et ses ressources, bien au contraire, faire des économies, ne pas gâcher les ressources, trouver des solutions écologiques ; tout est venu et je retiens l’intervention de Bernard Devers, un syndicaliste métallo, qui a mis les pieds dans le plat en disant que les travailleurs n’avaient pas dans les entreprises la possibilité de produire de manière écologique puisque ce droit leur est refusé par la recherche du profit maximum et que leur avis ne comptent pas alors qu’ils ont plein de compétences pour avancer dans ce sens.
Nicolas Hulot a accusé le coup et ses hochements de tête en signe d’approbation marquait qu’il avait appris quelque chose dans ce débat. Tant mieux s’il se dit que le social n’est pas l’ennemi de l’écologie.
D’autres débats étaient à la une de la fête de l’humanité et de voir partout ces agglutinements d’hommes et de femmes qui voulaient participer sur tel ou tel thème faisait chaud au chœur et démontraient que ce peuple de gauche était venu se ressourcer à la fête de l’humanité et essayer de comprendre la situation politique et les alternatives possibles.
Il y avait aussi beaucoup de monde devant la scène centrale et je retiens ce grand moment de musique avec l’orchestre de Radio France ; des dizaines de milliers de personne participaient à ce concert et pour certaines découvraient la grande musique. C’était autre chose que ses émissions de M… à la télé avec Drucker.
Je ne mets pas dans le même sac tous ces artistes qui en ont marre de cette starisation et cette pipolisation de certains.
Et puis, il y a avait le meeting du parti communiste français ; tout le monde était attentif à ce que dirait la secrétaire national Marie George Buffet : une intervention courte, forte, s’attaquant d’emblée à Sarkozy et à cette droite revancharde. C’était l’essentiel qui était dit pour se faire comprendre. Pas un discours pour un discours.
Un appel à s’unir à gauche, une interpellation adressée à la foule l’interrogeant sur son scepticisme après tant de déboires et ces divisions à gauche et s’exclamant sur le fait que les divisions permettent à la droite de poursuivre sa politique antisociale.
Le désir d’en découdre vraiment avec cette droite qui fait tant de mal et pour cela de s’unir sur des bases solides était certainement sur toutes les lèvres. Qui ne retiendrait pas cette nécessité sinon que ceux enfermés dans leur cabane ou leur égos.
Mais pour cela il faut des actes concrets et celui du PCF sur les salaires le 27 septembre du Medef à l’Elysée est à prendre en considération. C’est là que nous verrons ceux qui sauront passer des paroles aux actes.
J’ai quitté la fête avec mes camarades de l’Oise et dans le bus, j’ai entendu des paroles fortes de satisfaction de ces militantes et militants communistes qui ont au cœur l’objectif d’engager la lutte contre cette droite en partant de tous les problèmes de la vie et des souffrances que nombre de travailleurs subissent de par cette exploitation.
Nous étions loin des discours des batteurs d’estrade socialistes et de ceux qui veulent voir disparaître le PCF comme Braouzec le propose .En disant cela je pense à un autre camarade qui déconne dans l’autre sens, Maxime Gremetz, et en jouant le procureur il conforte les Gayssot, Braouzec et compagnie dans leur volonté d’en finir avec le PCF. Vraiment Maxime, tu te trompes d’adversaire.
Tous ces militants et militantes que j’ai rencontrées pendant cette fête de l’humanité avaient l’envie de voir leur parti retrouver toute sa place dans le combat de la gauche mais d’une gauche qui les respecte et qui ne flanche pas au premier coup de vent du libéralisme.
Le congrès en fin d’année, ils l’attendent pour que le PCF soit leur outil de combat contre le capital en ce 21eme siècle et ils disaient leur soif de voir un parti qui retrouve sa capacité d’antan.
Un PCF qui se transforme mais qui ne se métamorphose pas en un mollusque invertébré où en sortirait une auberge espagnole.
Un PCF avec plein de jeunes comme à la fête de l’humanité.
Messages
1. HUMANITE ET SOLIDARITE, 15 septembre 2008, 13:26, par pierre
Le discour de Buffet une vrai cata, rien de concret, rien sur le communisme.
Pffttt Pierre03
2. HUMANITE ET SOLIDARITE, 15 septembre 2008, 21:12
N’ allons pas plus loin que ne vont les discours, certes, mais comment s’en tenir à ce que dit Pierre. j’ai trouvé le ton et le contenu de MGB très juste. Libre à ceux qui ne veulent jamais rien voir dans rien de s’en tenir à ces sanctions. Sur la situation internationale, sur la crise économique, sur les actions à mener je trouve cela satisfaisant. On peut penser qu’elle aurait dû se livrer à une exégèse du livre 1 du Capital, mais ça aurait été un peu long. Comme babeuf, tous ensemble dans l’action au service de notre peuple et avec lui. On verra après.