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Hommage à Albert Levy, fondateur du MRAP

Publie le vendredi 19 septembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Cher(e)s ami(e)s,

Comme vous le savez, Albert Lévy, fondateur de notre mouvement, nous a quittés. Sa famille a souhaité une crémation avec les proches et certains amis qu’ils ont choisis. Ainsi, avec François Gremy, Président délégué du MRAP de 1981 à 1984, Charles Palant cofondateur, nous avons été sollicités à prendre la parole. Pour votre info je vous adresse mon intervention ci jointe.

Cependant, en accord avec Fanny, son épouse, ainsi qu’avec sa fille, nous avons prévu un

Hommage public du MRAP et le l’Association pour le réexamen de l’Affaire Rosenberg à Albert Lévy
mercredi 1er octobre de 18h à 21h
salle des Fêtes
Mairie du XIe
Place Léon Blum (métro Voltaire) .

La semaine prochaine, avec Fanny d’abord, et Charles Palant ensuite, nous allons examiner les modalités de ce dernier hommage et je ne manquerais pas de vous tenir informé des suites.

Très amicalement.

Mouloud Aounit

Messages

  • dans l’Huma du 10 septembre

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    La mort d’Albert Lévy, fondateur du MRAP
    Résistant, instituteur interdit d’exercer par les lois antijuives de Vichy, journaliste à l’Humanité, rédacteur en chef de Droit et Liberté et directeur de Différences, les revues successives du MRAP, Albert Lévy fut en 1949 parmi les fondateurs du mouvement.

    Né à Aurillac (Cantal) le 4 avril 1923, Albert Lévy, l’un des fondateurs du MRAP est décédé hier à l’âge de 86 ans, a annoncé l’association dans un communiqué.

    Instituteur interdit d’exercer par les lois antijuives de Vichy, journaliste à l’Humanité, rédacteur en chef de Droit et Liberté et directeur de Différences, les revues successives du MRAP, Albert Lévy fut en 1949 parmi les fondateurs du mouvement.

    D’abord secrétaire national du MRAP, il en fut le secrétaire général de 1971 à 1989 et membre de la présidence de 1989 à 1991. Il en était encore président d’honneur à sa mort. Il a été l’un des artisans de la loi française contre le racisme adoptée à l’unanimité en 1972.

    C’est sous son impulsion que le MRAP (Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix) fut rebaptiser en 1978 le mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples

    Dans la dernière période, Albert Levy s’est investi au sein de l’Association pour le réexamen de l’affaire Rosenberg en publiant “ La Tragédie inachevée : l’affaire Rosenberg aujourd’hui ” et en participant au colloque “ L’affaire Rosenberg, une affaire Dreyfus de la guerre froide ” (1994) et à diverses pétitions en faveur de ce réexamen.

    Ses obsèques se dérouleront lundi 15 septembre à 9h20 au colombarium du Père-Lachaise.

    • un complément paru le 11 septembre

      Les combats d’Albert Lévy

      C’est une figure du combat des droits de l’homme du demi-siècle qui vient de disparaître avec Albert Lévy, mort lundi à Paris à l’âge de quatre-vingt-six ans. Cofondateur du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix (MRAP) en mai 1949 à Paris, le parcours de cet ancien instituteur est étroitement associé à l’histoire de l’organisation antiraciste dont il a occupé les plus hautes fonctions, rédacteur en chef puis directeur des revues Droit et libertés puis Différences, secrétaire national puis secrétaire général du Mouvement, de 1971 à 1989, avant d’en être un des membres de la présidence. Il a à peine dix-huit ans quand, victime des lois anti-juives,
      il rejoint le Mouvement national contre le racisme (MNCR) créé à la fin de 1942 à l’initiative des résistants FTP-MOI et dont la vocation est de réunir des résistants pour aider les victimes des persécutions antisémites, cacher des enfants, organiser des évasions, fabriquer des faux-papiers…

      En 1944, il participe à la libération de Villeurbanne et de Lyon. Après la guerre, le MNCR, avec d’autres organisations - notamment l’Union des juifs pour la Résistance - se fixera pour tâche de soutenir les déportés, d’apporter des aides matérielles aux orphelins, victimes de spoliations. C’est ce groupe dans lequel se retrouvent nombre de communistes et de progressistes convaincus de la dimension politique de la lutte contre le racisme, mais aussi de jeunes venus de la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA) qui décidera, avec des syndicalistes, des catholiques, des artistes et des intellectuels comme Chagall, Sangnier ou Prenant, de créer le MRAP. Devenu journaliste, Albert Lévy, qui a été peu de temps rédacteur à l’Humanité après la Libération, veille à la qualité rédactionnelle de Droit et libertés alors que s’accroit le rayonnement national et international du MRAP.
      Les campagnes se succèdent, ici pour soutenir les accusés de procès racistes aux États Unis, là pour dénoncer la politique d’apartheid en Afrique du Sud, ou les résurgences de l’antisémitisme en Europe, ou encore pour fédérer les luttes contre le réarmement de l’Allemagne et contre l’arme atomique. Bientôt, alors même que la France mène la sale guerre en Algérie, puis que le pays va faire appel en masse à la main d’oeuvre immigrée, le MRAP accroît son action pour les droits et la dignité des travailleurs immigrés, pour la sanction des crimes racistes impunis, combattant l’idéologie de haine propagée par les officines d’extrême droite, dans l’indifférence des pouvoirs publics. Albert Lévy fut l’un des artisans les plus opiniatres de la loi contre le racisme qui sera adoptée à l’unanimité par le Parlement en 1972 au terme d’une bataille de trois législatures.

      En 1978, c’est sous son impulsion que le MRAP prenant en compte les grandes évolutions du pays et du monde et se rebaptise Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples. Charles Palant, ancien déporté, premier secrétaire général du MRAP et très vieil ami d’Albert Lévy, souligne aujourd’hui la grande intelligence, la culture, l’extrême modestie et bonté de ce dirigeant « dont l’action et le rayonnement rendaient les autres meilleurs autour de lui ». Ses obsèques se dérouleront lundi 15 septembre à 9 h 20 au colombarium du Père Lachaise.

      L’Humanité exprime à son épouse Fanny et à ses enfants Danièle et Jacques et à tous ses amis son respect et son affection.

      Lucien Degoy

      http://www.humanite.fr/2008-09-11_Tribune-libre_Les-combats-d-Albert-Levy

      précision : il s’agit de l’UJJ-MOI (Union des Jeunes Juifs - Main-d’Oeuvre Immigrée)

      Un Homme de bien...