Accueil > Honduras : les prochaines élections l’enjeux de pressions intenses

Honduras : les prochaines élections l’enjeux de pressions intenses

Publie le jeudi 12 novembre 2009 par Open-Publishing

La date des élections se rapprochent, l’Accord de San José est moribond (déjà mort même), Zelaya est toujours dans l’Ambassade du Brésil, la résistance est toujours aussi intense (voir plus), les putschistes mentent toujours aussi effrontément. A travers trois articles un bref aperçu de l’ambiance.

Des entrepreneurs obligent des ouvriers à participer aux élections

Le Front de Résistance Nationale contre le coup d’État se consolide dans les quartiers populaires et les banlieues de Tegucigalpa.

Pour la dirigeante du Conseil Civique des Organisations Populaires et Indigènes du Honduras (COPINH), Berta Cáceres, la force populaire forme une force imparable que les outils de la communication alternative et de l’éducation politique fortifient dans ces zones.

Comme l’a expliqué Berta Cáceres à Prensa Latina, cette méthodologie de formation populaire augmente le rejet de la farce électorale que montent les oligarques fascistes qui financent le régime de facto. Les investigations du COPINH confirment qu’un fort secteur des entrepreneurs harcelle les ouvriers pour qu’ils participent aux élections illégitimes du 29 novembre prochain.

Les résultats des recherches de cette organisation indigène il a recueilli plusieurs témoignages d’ouvriers, qui ont dénoncé que les entrepreneurs vont obliger leur personnel à montrer le doigt taché après les élections générales, dans le cas contraire ils seront licenciés.
[NDT : vu le taux d’analphabétisme les électeurs apposent leur empreinte lors des élections]

“Sous cette pression patronale on essaie d’imposer un processus électoral illégitime qui répond seulement aux intérêts de ceux qui ont détraqués le pays durant des décennies” a rajouté Cáceres dans l’un de ses discours sur la place de la Merced où la Résistance proteste pacifiquement pour la réintégration du président constitutionnel du Honduras, Manuel Zelaya.

Le COPINH a condamné les millions que les entrepreneurs des putschistes paient à des mercenaires pour augmenter la répression et les exécutions enver les membres de la Résistance, et cela en pleun milieu d’une crise sanitaire, alimentaire et du système éducatif hondurien.
[NDT : voir la note de l’ONU à ce sujet]

Un exemple de cette militarisation et l’utilisation de mercenaires est celui que vit la municipalité de Esperanza, dans le département d’Intibucá où est arrivée une note à la municipalité de la part du Secrétariat de sécurité du régime de facto, en exigeant de faire un recensement immédiat afin de remettre un listing des personnes qui vont aller voter. La direction du Front de Résistance considère que ce fait est un acte annonçant des répressions futures puisque le niveau de l’abstentionnisme dans cette zone sera élevé.

Berta Cáceres est membre de la formule politique indépendante que le dirigeant syndical Carlos H. Reyes préside, il a récemment renoncé à participer aux élections comme candidat présidentiel, en arguant que le processus électoral sera la plus grande fraude jamais enregistrée dans l’histoire du Honduras.

 http://www.primitivi.org/spip.php?a...