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Hugo Chavez remporte les élections régionales

Publie le lundi 24 novembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Selon les résultats partiels communiqués tôt lundi 24 novembre, les partisans du président Hugo Chavez au pouvoir au Venezuela l’ont emporté dans 17 des 22 Etats en lice pour les élections régionales de dimanche. L’opposition a gagné la mairie de Caracas, selon les résultats partiels publiés par le Conseil national électoral.

Le Conseil national électoral a fait part d’un taux de participation de 65,45%, "ce qui représente le plus fort taux de participation à des élections régionales ces dernières années", selon sa présidente Tibisay Lucena.

Peu après 23h locales (4h30 à Paris lundi), le CNE a annoncé les résultats dans 20 Etats, après dépouillement de plus de 97,67% des bulletins.
Des élus du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) du président Hugo Chavez l’ont emporté dans 17 Etats.

Le frère d’Hugo Chavez

L’opposition a pour sa part gagné au moins trois Etats, contre deux auparavant, notamment celui de Zulia, le plus riche et peuplé du pays, dans le nord-ouest, qu’elle tenait déjà. Elle a également gagné l’Etat de Miranda (centre), le deuxième le plus peuplé, et la municipalité de Caracas.
Dans l’Etat très symbolique de Barinas, d’où le président est originaire, c’est son frère Adán Chavez, qui l’a emporté avec 49,63% des suffrages, contre Julio César Reyes, l’actuel maire de la ville, un ancien membre de la coalition chaviste, qui n’a obtenu que 44,58% des suffrages.

Jusque-là c’était le père d’Hugo Chavez qui occupait le poste de gouverneur dans cet Etat.

Près de 17 millions de personnes étaient appelées à élire 22 gouverneurs, 328 maires et plusieurs centaines de conseillers régionaux et municipaux.
Pour ce douzième scrutin depuis son élection en 1998, Hugo Chavez s’était pleinement investi, arpentant tous les Etats comme un candidat de plus de son PSUV et traitant ses adversaires de "traîtres".

Hugo Chavez a assimilé le scrutin à un plébiscite sur sa gestion. "C’est l’avenir de la révolution qui est en jeu, l’avenir du socialisme, du Venezuela, du gouvernement révolutionnaire et d’Hugo Chavez", a-t-il dit.
Renforcée par l’échec en décembre 2007 du référendum constitutionnel proposé par le gouvernement, l’opposition a aussi fait du scrutin de dimanche un test national, "un marathon vers la liberté".

Elle avait notamment répété qu’un nouvel échec des chavistes les dissuaderait de tenter à nouveau de modifier la Constitution pour permettre à Hugo Chavez, en principe au pouvoir jusqu’en 2013, de briguer un nouveau mandat.

A la mi-journée, Hugo Chavez a assuré que le vote se déroulait sans incidents et a promis de respecter "la voix de la Nation".

 http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Messages

  • Non, Hugo Chavez n’a jamais assimilé les élections a un "plébiscite sur sa gestion". Ce sont les media de droite en France, dont le Nouvel observateur (Directeur : Olivennes, oui, celui du rapport), qui le font : le mot "blébiscite" a des connotations qui leur plaisent, pour tenter de disqualifier un homme de gauche...

    Nos medias appartenant aux marchands de canon, même quand c’est pas visible a priori, derrière un semblant d’objectivité et de respect de la "démocratie", manipulent quelques thèmes destinés à nous faire chanter leur éternelle chanson : le Vénézuéla est aux mains d’un dictateur qui en fait une République bananière. Ils n’osent quand’même pas dire qu’avant Chavez, c’était une "démocratie"... !

    France-Info a couiné le même air avant les résultats :

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

    Sur les questions qui se posent quant à ces élections, voir ici : http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

  • "la voix de la Nation"

    il serait bon que le nouvel observateur cite ses source, et cite chavez en espagnol : Chavez ne parle jamais de "nation" (nacion) mais de "peuple" (pueblo). De même qu’en latin , la formule est "vox populi, vox dei", soit "la voix du peuple, c’est la voix de Dieu"

    Le mot "nation" pourrait avoir été introduit totalement artificiellement et mine de rien dans le vocabulaire de Chavez à cause de ses connotations fascistes, toujours afin de le faire passer pour un "dictateur populiste", mais sans en avoir l’air, surtout. Car le Nouvel observateur est dévolu à la propagande pour le lecteur bobo, genre "socialiste", qui se dit "de gôche", en tout cas.

    Le Nouvel Observateur dit exactement la même chose que le Figaro ou Le Monde, mais ne s’adresse pas à son public de la même façon, puisque ce n’est pas le même public.

    Le Nouvel Observateur, comme Libé d’une autre façon, et tout aussi peu indépendant des multinationales capitalistes, pratique l’infiltration et la propagande, auprès des lecteurs qui se disent "de gauche".