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ILS VEULENT PRIVATISER LES FACS, ORGANISONS LA RIPOSTE !

Publie le vendredi 26 octobre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

ILS VEULENT PRIVATISER LES FACS, ORGANISONS LA RIPOSTE !

La loi sur les "libertés et responsabilités des Universités" (LRU, dite "loi d’autonomie des universités"), se place dans le cadre des réformes européennes de l’Education. Dans la continuité du LMD qui avait déjà instauré une autonomie pédagogique de l’Université (compétition entre les facs créant chacune leurs diplômes), la LRU met en place une autonomie financière (chaque fac gère elle-même son budget et son financement). Concrètement, l’Etat donnera encore moins d’argent aux facs qui devront se débrouiller pour en trouver ailleurs. Elles n’auront que 3 possibilités :

-Fermer les filières non rentables (sciences humaines, STAPS, lettres…)

 Augmenter les frais d’inscription (en Italie une réforme similaire s’applique déjà : une inscription en première année coûte 3000 euros)
-Trouver des financements privés : les entreprises financeront les facs en échange
d’un contrôle sur les formations, ( des diplômes "sur mesure" pour l’entreprise, comme la "licence chargé de clientèle au Crédit Mutuel", existant déjà à Nanterre !)

Résultats :

 Les universités devront donc être rentables et compétitives ce qui signifie le renforcement des inégalités (d’un côté les facs d’élites, de l’autre les facs poubelles).

 Les études coûteront de plus en plus cher et donneront des diplômes de plus en plus spécialisés ce qui offrira moins de garanties aux salariés sur le marché du travail.

 Cela implique également une dégradation des statuts, des conditions de travail et des salaires des personnels et enseignants. Pour couronner le tout, le président de la fac aura plus de pouvoir et deviendra une sorte de chef d’entreprise. Étrange ressemblance avec une privatisation de l’Enseignement Supérieur….

=Une remise en cause directe du service public d’Education

L’UNIVERSITE : MIROIR DE LA SOCIETE

L’université n’est pas un vase clos : la LRU s’inscrit dans un processus de privatisation du service public et de casse des acquis sociaux. De la même façon, le refus d’inscription, cette année encore, de 250 personnes dont des étudiants étrangers, s’inscrit dans la politique de traque des sans-papiers menée par le gouvernement Sarkozy, qui trouve sa continuité dans la loi Hortefeux. M. Audéoud (président de la fac de Nanterre) aurait reçu une lettre du Préfet lui demandant les coordonnées des étudiants sans-papiers.

La politique sécuritaire et répressive à l’encontre des mouvements sociaux (révoltes de novembre 2005, CPE etc…) trouve elle aussi un écho dans notre université, qui, prétextant des agressions sur le campus, déploie depuis la mise en place du CLS (Contrat Local de Sécurité, 1999) un arsenal sécuritaire (vigiles gazant les étudiants en lutte, intrusions et contrôles de Police sur la fac, vidéosurveillance…) visant à étouffer toute lutte. Dans la même logique, on a assisté l’année dernière à l’exclusion d’une militante syndicaliste, Naïma, en raison de son engagement militant. Elle est toujours poursuivie à l’heure actuelle.

LA RIPOSTE S’ORGANISE

Le 18 octobre a été une journée de mobilisation sans précédent, des salarié-e-s du Service Public (30 à 40% des grévistes dans l’Education Nationale) et des cheminots (75% de grévistes, c’est plus qu’en 1995 !). La reconduction de la grève a été largement suivie, marquant le début d’une longue lutte déterminée, pour la défense de nos acquis sociaux. Le 20 octobre, nous étions 10 000 à protester contre les lois Hortefeux (quotas, rafles, délations, fichage génétique…) qui constituent les bases d’un régime toujours plus autoritaire et sécuritaire et nationaliste. De nombreux jeunes étaient d’ailleurs dans la rue, et continuent à se mobiliser sur leur fac (300 à Tolbiac et Toulouse etc…). Tous ensemble, contre-attaquons et exigeons l’abrogation de la loi "d’autonomie des universités" et battons nous pour défendre nos droits

Revendications votées en AG le 23 octobre 2007

 Abrogation de la loi d’"autonomie des universités"

 Augmentation du budget de l’université, du nombre de bourses et de logements sociaux

 Inscription de tous les sans-facs

 1 carte d’étudiant = 1 carte de séjour

 Abrogation de la loi Hortefeux : contre les rafles et les expulsions de sans-papiers

 Démantèlement des mesures sécuritaires et Amnistie de tous les réprimés des mouvements sociaux

 Réintégration de Naïma à la fac et arrêt immédiat des poursuites à son encontre

PROCHAINE AG : MARDI 30 OCTOBRE 12H30 AMPHI C2
ET MANIFESTATION A 15H A LA SORBONNE
Plus d’infos : http://agen-nanterre.over-blog.com/

Messages

  • Vous avez raison de défendre vos intérêts, car vous ne savez pas le bonheur que c’est d’apprendre à la fac, quasi-gratuitement. Les étudiants en France sont beaucoup mieux lotis que dans les autres pays européens, comme en Espagne l’inscription à la fac d’architecture vaut 3000 €, une mutation pour jouer à la fac dans un sport co (hand) vaut 1500 € contre 80 € en France !!! Les fournitures, les ordinateurs sont beaucoup plus chers que chez nous.

    Alors, défendez-vous, défendez notre éducation nationale, c’est la meilleure au monde, y a pas photo. Puis, si des gens bêtes et stupides répliquent à longueur de journée que le coût d’un étudiant supporté par l’Etat c’est très cher, répliquez que tant qu’il y aura des patrons qui perçoivent l’équivalent de 316 smigs/an, ce même Etat peut bien consentir une éducation presque gratuite. Et toc !

    En tout cas, à fond la riposte ! Nous, parents, on ne vous laissera pas tomber !

    • allemagne maintenant 500 euros par semestre ; franchise medicale pour medicaments jusqu´a 5 euros par boite (le remboursement a la fin de l´annee pour la declaration aux impots est trop haute pour pouvoir etre remboursee) et a chaque trimestre 10 euros pour visite chez le medecin (10 euros pour le dentiste) etc... jf dieux (die linke)