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IMMIGRATION - 200 personnes arrêtées après une opération dans la "jungle" de Calais

Publie le mardi 21 avril 2009 par Open-Publishing

Près de 150 personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue mardi matin lors d’une opération de police dans la "jungle" de Calais, où vivent de nombreux candidats à l’immigration vers la Grande-Bretagne. Les personnes arrêtées ont été placées en garde à vue à Calais, à Boulogne-sur-Mer et à Lille. Environ 300 policiers et gendarmes ont participé à ce coup de filet mené sur réquisition du procureur de Boulogne-sur-Mer et qui a duré environ trois heures. Dans la nuit de lundi à mardi, des gendarmes ont également interpellé 33 personnes sur des aires d’autoroute de la région de Calais, et onze autres près de Saint-Omer.

La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a précisé que des identités de plusieurs centaines de personnes avaient été vérifiées au cours de cette opération et que, "de mémoire", 160 avaient été déférées devant la justice. De son côté, le ministre de l’Immigration, Éric Besson, a expliqué que ces arrestations visaient à démanteler les réseaux de passeurs d’immigrants illégaux et non à arrêter les étrangers en situation irrégulière. "Il ne peut être dit ou suggéré qu’à Calais les passeurs et les trafiquants font la loi et, de ce point de vue-là, il fallait que l’État marque sa détermination", justifie-t-il. Le ministre est justement attendu jeudi à Calais pour présenter des mesures afin de régler le problème d’afflux d’immigrés souhaitant gagner le Royaume-Uni ainsi que le problème des réseaux de passeurs.

Ces migrants qui cherchent à passer clandestinement en Grande-Bretagne sont de plus en plus nombreux dans la région de Calais, ont récemment observé les bénévoles des associations humanitaires qui leur viennent en aide. Fin mars, le responsable de la Ligue des droits de l’homme à Calais, Joël Loeuilleux, évaluait leur nombre à 700 avec, en grande majorité, des Afghans, des Érythréens et des Kurdes irakiens. Dans le bois qu’occupent les migrants à la sortie de la ville, surnommé "la jungle", les cabanes se sont multipliées. Le centre de la Croix-Rouge de Sangatte, qui accueillait les candidats à l’immigration auparavant, a été fermé en 2002 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur.

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-04-21/immigration-clandestine-200-personnes-arretees-apres-une-operation-dans-la-jungle-de/920/0/336573