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INTERVIEW PRESQUE IMAGINAIRE D’UN DEFENSEUR DES LIBERTES

Publie le lundi 31 décembre 2007 par Open-Publishing
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(Toutes les réponses entre guillemets sont véridiques).

 Les relations des médias avec le président Tzarkozy, heu Sarkozy, provoquent beaucoup de remous. Robert Ménard, quelle est la position de Reporters sans Frontières sur ce sujet ?

« Nous restons vigilants ».

Vous êtes alarmés par la concentration de la presse en France ?

« Cette situation n’est pas nouvelle et ne date pas de Nicolas Sarkozy ».

Comment qualifieriez-vous la situation ?

« C’est une situation particulièrement fragile ».

Fragile ? Vous voulez dire dangereuse ?

« Attention à ne pas tomber dans la paranoïa tout de même, Nicolas Sarkozy n’est pas l’ennemi de la liberté de la presse ».

Interview de Robert Ménard par Julie Deruy (le dimanche 30 décembre)

Un journaliste a eu le bras cassé par un garde du corps alors qu’il voulait photographier Tsarkozy, heu Sarkozy. Faut-il saisir le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies, le Conseil de l’Europe et la Commission européenne des droits de l’homme ? Qu’en pensez-vous ?

« C’est inadmissible, inexcusable, je suis sidéré ».

Comment jugez-vous le non renouvellement de la licence hertzienne de Radio Caracas Télévision (RCTV) au Venezuela en mai 2007 ?

« C’est la consolidation d’une hégémonie médiatique. »

Le gouvernement vénézuélien parle de simple mesure administrative pour récupérer de l’espace.

« la fermeture de RCTV, presque unanimement dénoncée par la communauté internationale, constitue un acte politique inédit sur le continent américain ».

Heu, on a vu faire ça un peu partout et jusqu’aux USA. Et puis, RCTV n’est pas fermée…

« Elle relève d’une véritable mainmise sur les médias audiovisuels, qui elle-même s’inscrit dans une vaste prise de contrôle de l’espace public par le pouvoir. »

Mesure prise dans le cadre de la légalité…

« En dehors de toute procédure judiciaire régulière, et au mépris de la jurisprudence ».

Donc, là aussi, vous allez rester vigilants ?

« Reporters sans frontières compte saisir de cette affaire le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies, le Conseil de l’Europe et la Commission interaméricaine des droits de l’homme ».

Attention à ne pas tomber dans la paranoïa tout de même, Hugo Chávez n’est pas l’ennemi de la liberté de la presse.

« Ce caudillo d’opérette, avec ses discours à la Castro » ?

Il tape rageusement sur son bureau, pile sur une enveloppe marquée « National Endowment for Democracy ». Elle éclate et des liasses de dollars s’éparpillent.

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