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ISP, des salariés qui souffrent et décident de se battre !

Publie le jeudi 17 septembre 2009 par Open-Publishing
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de USM-CGT Saint-Nazaire

Les salariés d’ISP, sous-traitant de STX, exigent le respect de leur dignité, la fin des pressions et la fin de la répression anti-syndicale dont sont victimes les élus CGT.

Les directions de STX et d’ISP sont responsables de la situation.

Dès l’arrivée d’ISP sur le site, l’USM-CGT avait dénoncé que l’appel d’offres aux rabais, sans contenu social allait fortement peser sur les conditions de vie et de travail de ces salariés.

Les salariés rondiers et gardiens d’ISP ont très vite constaté une détérioration considérable de l’ambiance de travail depuis l’arrivée du nouveau Chef de Site.

De nombreuses agressions morales sont quotidiennement exercées depuis contre plusieurs salariés d’ISP.

Mais il y a plus grave. La volonté de ce responsable à étouffer l’action syndicale est devenue flagrante.

L’USM-CGT n’a eu de cesse, au cours de ces deux années, de dénoncer auprès de la direction de STX et de l’inspection du travail ce terrorisme antisyndical.

Aujourd’hui, par delà les bonnes paroles et les discours lénifiants des directions d’ISP et de STX, l’évidence s’impose : qui ne dit mot consent. La direction de STX soutient la politique de casse sociale et d’intimidation des salariés poursuivie avec brutalité par la direction de d’ISP.

Ces faits sont graves et méritent l’attention de l’ensemble des salariés du site naval.

ISP expérimente depuis 2007, avec la complicité de la direction de STX, un régime répressif pour licencier sans entrave les salariés qui ne se laissent pas faire : la criminalisation de l’action collective et de l’activité syndicale. De plus, ne voyant pas de commandes de navires pointer à l’horizon, ISP procède au grand nettoyage de printemps.

Septembre 2007 : dès son arrivée sur le site, la direction d’ISP, conseillée par la direction de STX, déclenche les hostilités. Au menu : violation de la convention collective, remise en cause des congés, introduction du travail « au sifflet » (flexibilité avec modification des plannings, polycompétence), conditions de travail épuisantes, mise en danger des agents par la suppression de ronde en binôme, etc. Face à la forte mobilisation des salariés, la direction est contrainte d’abandonner les dispositions les plus choquantes de son projet.

L’affaire aurait pu en restait là. C’était sans compter sur l’esprit revanchard d’un Chef de site, aux pratiques pour le moins douteuses, fraîchement débarqué de Paris. Ainsi, toujours assistée par les « conseillers » Sûreté de STX, la direction d’ISP prépare sa revanche dans l’ombre…Commence alors une véritable guerre ouverte contre toute contestation sociale.

Convocations, avertissements, intimidations, sanctions, chantages, harcèlements et licenciements à la pelle sont les pratiques de gestion du personnel chez ISP. Les rondiers bord débrayent à plusieurs reprises, des cadres STX s’en mêlent interpellant et menaçant de représailles les grévistes, les affrontements avec la hiérarchie se succèdent, la résistance s’organise.

Fin mai 2009, alors que les conflits sociaux perdurent dans un climat social particulièrement délétère, la direction d’ISP profite d’un faux prétexte pour licencier deux grévistes. STX fait intervenir ses cadres pour accentuer la pression sur les salariés avec la menace de sanctions.

Fin juillet 2009, la direction lance plusieurs procédures disciplinaires à l’encontre de salariés grévistes et des militants syndicaux. Une vaste cabale est organisée par la direction d’ISP, et notamment par son chef de site, plus habitué à « manier le bâton » que le dialogue. Un des militants, élu au Comité d’Entreprise, va se voir signifier par ce personnage, une procédure disciplinaire avec 60 heures de mise à pied, alors qu’il n’a jamais fait l’objet de la moindre sanction en 5 ans de présence ! Deux autres, un élu CHSCT et un délégué du personnel, ont été également convoqués pour sanction. Leur seul tort : avoir informé le CHSCT de STX sur l’aggravation des conditions de travail mais aussi des dangers générés par le manque d’effectifs et de moyens à la protection incendie.

Toutes ces pratiques sont devenues le quotidien de ceux qui souhaitent améliorer les conditions de travail de l’ensemble du personnel.

Il est temps de se faire respecter. Le temps des négriers est révolu !
On ne veut plus des conditions de travail du 19ème siècle avec un management au « bâton ».
Pas question d’accepter de devenir un matricule kleenex sur les fichiers de STX.

Les syndicats de la sous-traitance et le syndicat STX regroupés au sein de l’Union Syndicale Multiprofessionnelle CGT
soutiennent la lutte des salariés d’ISP.

Nous demandons à la direction de STX de faire cesser immédiatement ces pratiques de patron voyou, d’ouvrir immédiatement des négociations et de répondre aux revendications des salariés.

Avec les salariés d’ISP, nous exigeons

 L’annulation de toutes les procédures disciplinaires et la fin de toute répression
 L’exercice plein et entier du droit syndical
 Le respect du droit du travail
 Des salaires qui permettent aux salariés de subvenir à leurs besoins
 La reconnaissance des qualifications.

Contre les licenciements, la CGT revendique

 Le droit à l’emploi : le contrat à temps plein à durée indéterminée doit devenir la règle d’embauche, le temps partiel ne doit résulter que d’un choix du salarié ;

 Le droit à une carrière : tout salarié devrait avoir au moins doublé son salaire d’entrée dans la vie professionnelle en arrivant à l’âge de la retraite ;

 Le droit à la reconnaissance : tout salarié doit avoir le droit de s’informer, de connaître la situation de l’entreprise, de se réunir, de débattre, d’exprimer son opinion et d’être écouté, de pouvoir proposer, de contester, de se syndiquer.

« La mission des Délégués ou Représentants Syndicaux ou des Elus du Personnel ne doit pas modifier l’évolution de carrière professionnelle ni être un obstacle au renouvellement ou à la prolongation éventuelle du contrat de travail ». « Dans son rôle d’entreprise utilisatrice, le donneur d’ordre (STX) s’engage à être particulièrement attentif aux conditions de la vie sociale dans les entreprises travaillant sur son site. » - Extraits de la Charte de Progrès Social Articles 11 et 12-, signée par la direction des Chantiers Navals en 2002.

USM-CGT Saint-Nazaire, 16 septembre 2009

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