Accueil > Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE
Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE
Publie le vendredi 14 mars 2008 par Open-Publishing13 commentaires

De José Fort
« Ils l’ont tué ». Ce 9 mai 1978 en début d’après midi, tout Rome résonne de ce cri. Le corps d’Aldo Moro, président de la démocratie chrétienne (DC), enlevé le 16 mars par les Brigades rouges après l’assassinat de ses cinq gardes du corps, vient d’être découvert dans une voiture garée dans le centre de la ville. Sur le siège, un cadavre. Une balle dans la nuque.
« Un crime avec préméditation », écrit Antoine Acquaviva dans « l’Humanité ». Il poursuit : « Les portes du gouvernement s’ouvraient devant le parti communiste italien (PCI), leurs battants poussés par 35% de citoyens ayant donné confiance et suffrages aux communistes. Les mobiles du meurtre sont patents. L’évolution de M. Moro (favorable à une alliance avec le PCI, ndlr) allait dans le sens d’une évolution démocratique de l’Italie. »
Pour bien signifier le sens de leur action, les tueurs ont déposé le cadavre à mi-chemin entre le siège du PCI et celui de la DC. Au fur et à mesure que la nouvelle se répand à Rome, la foule se presse devant les locaux des deux principaux partis politiques italiens. Visages graves, cris de colère. Quelque chose a changé dans les rues du centre de la capitale. Le climat d’insouciance apparente de cette ville aux palais somptueux a disparu. Déjà, des transistors parviennent les nouvelles du reste de l’Italie. Dans le nord industriel, à Milan, à Turin, les salariés, spontanément, ont cessé le travail.
Des nouvelles semblables parviennent du sud du pays. Dans une édition spéciale, « l’Unita », journal du PCI, saluant la mémoire d’Aldo Moro, écrit : « La lutte d’une nation agressée par des ennemis implacables – décidés par tous les moyens à la faire dévier de la route démocratique librement choisie – entre dans une phase nouvelle qui sera certainement dure et difficile. Cette lutte devra être conduite jusqu’au bout. » « Laissons les Brigades rouges à leurs macabres mises en scène », écrit de son côté Antoine Acquaviva dans « l’Humanité ». Elles ne sont que l’instrument, le « bras armé » d’un projet criminel visant à fusiller, au-delà d’un homme, un type de société, de relations humaines, de développement social et économique. »
Aldo Moro, âgé de 61 ans, avait été jusqu’aux derniers jours qui précédèrent son enlèvement l’un des principaux artisans du rapprochement de la démocratie chrétienne avec le parti communiste italien. Il avait de grandes chances d’être élu – avec l’appui des communistes – président de la République. Sa carrière politique avait commencé au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Juriste et député de l’Assemblée constituante de juin 1946, il fut l’un de ceux qui participèrent à l’élaboration de la Constitution républicaine. Né le 23 septembre à Maglie, dans les Pouilles, il avait fait des études de droit à l’université de Bari. Il fut ensuite avocat, professeur de droit avant de « monter » à Rome où il devint en 1939 président de la fédération des universitaires catholiques, d’où étaient issus un grand nombre de dirigeants de la démocratie chrétienne.
Toujours réélu député à Bari depuis 1946, entré au gouvernement comme sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Aldo Moro avait été cinq fois président du Conseil et dirigea, de 1963 à 1968, le premier gouvernement italien dit de centre-gauche où étaient entrés des socialistes. Il savait que la DC ne pouvait pas gouverner seule, l’alliance avec les socialistes visant à maintenir les communistes hors du pouvoir. Il fut à nouveau président du Conseil entre 1974 et 1976, années du dernier gouvernement de centre gauche avant d’être élu président de la Démocratie chrétienne en remplacement de M. Fanfani.
Les élections législatives de 1976 avaient donné 35% des voix au PCI. Il n’était plus possible de tenir les communistes à l’écart de la vie politique, bien que de nombreux dirigeants de la DC n’admettaient pas leur participation au gouvernement. Aldo Moro était de ceux qui prônaient le contraire. Ce positionnement a déchaîné les tueurs. Qui les inspiraient ?
On les appelaient « Brigades rouges » dans l’intention de dissimuler leur noir couleur, leurs noirs desseins. Les « BR » avaient été créées en 1970 par un certain Renato Curcio, âgé de 35 ans, licencié en sociologie, pour mieux passer sous silence son passé néo-fasciste. La stratégie des « BR » tenait en une formule : « frapper au cœur de l’Etat ». Un Etat né de la Résistance. Premières cibles : les syndicats ouvriers accusés de « collaborer » avec le capitalisme, le parti communiste accusé de « trahir » la classe ouvrière, des dirigeants de la DC accusés de « renier » leur foi et de pactiser avec le diable. Et puis, pêle-mêle, des magistrats, des entrepreneurs, des élus, des journalistes… Bref, ceux que les « BR » désignaient comme des agents de l’Etat bourgeois.
Depuis, on en sait un peu plus sur les véritables inspirateurs du crime. Le dirigeants des Etats-Unis de l’époque, inquiets de la possible arrivée au pouvoir des communistes italiens, avaient chargé les services spéciaux de noyauter les « BR ». De l’argent et des armes ont été fournis à des circuits clandestins mêlant des proches de l’appareil d’Etat et des hommes de la Mafia disposant de réseaux passant par la France et l’Espagne. A l’époque, Antoine Acquaviva ne disposait pas de ces informations. Ce qui ne l’empêchait pourtant pas d’écrire dans « l’Humanité » : « Le terrorisme en Italie, en RFA, voire en France – quelles que soient les diversités des situations - fait désormais partie de la panoplie du capitalisme. Le dénoncer, le combattre, c’est défendre la liberté. Faire œuvre révolutionnaire. »
La plupart des jeunes embrigadés dans les « BR » ont cru qu’ils agissaient efficacement contre l’ordre bourgeois établi. En fait, ils servaient de supplétifs à ceux qu’ils pensaient combattre. Beaucoup, sans renier les motivations de leur engagement de jeunesse, reconnaissent aujourd’hui avoir été manipulés. En 2008, il est commode de s’en prendre à certains d’entre eux, de les pourchasser, alors que « repentis » ils ont été accueillis en France après un accord d’Etat à Etat sous la présidence de François Mitterrand. Un accord visant à sortir définitivement des « années de plomb ». Il est plus facile de s’en prendre à des boucs émissaires qu’aux véritables commanditaires des crimes. Parmi eux, un prix Nobel de la Paix : Henry Kissinger.
Dans une de ses dernières lettres adressées aux dirigeants démocrates chrétiens, Aldo Moro écrit sous la dictée peut-être, sous la surveillance certainement, de ses geôliers : « Si vous n’intervenez pas, une page terrifiante de l’histoire italienne sera écrite. Mon sang retombera sur vous, sur le parti, sur le pays. Que la sentence (la condamnation à mort décidée par les kidnappeurs, NDLR) soit appliquée dépendra de vous. Si la pitié l’emporte, le pays n’est pas perdu. » Aldo Moro ne savait pas que son sort était scellé par ses propres amis de la DC, particulièrement le sulfureux Andreotti, qui avaient décidé, en accord avec la direction du PCI, de ne pas répondre aux injonctions des Brigades rouges. Ce que le leader démocrate chrétien ne savait surtout pas, c’est que son enlèvement, puis sa mort avait été décidés à des milliers de kilomètres de Rome. Du côté de Washington…
Ceux qui, aujourd’hui encore, tentent d’expliquer la violence des groupes dits « révolutionnaires » se réfugient derrière le prétexte d’une « politique d’Etat répressive ». Ils feignent d’oublier les dérives sanglantes et les conséquences dramatiques pour la démocratie italienne d’une aventure programmée par d’autres. Ils passent sous silence la machiavélique manipulation dans laquelle sont tombés des jeunes italiens engoncés dans leurs certitudes sans lendemain.
Les archives des services nord-américains et britanniques récemment déclassifiées confirment que les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne avaient envisagé « une série de mesures » en 1976 pour « contenir » la puissance du PCI et la possible mise en œuvre du « compromis historique » ouvrant la voie à une alliance des communistes avec les démocrates chrétiens. En mai 1996, l’ex-directeur de la CIA, William Cosby avoue que Washington a versé de « grosses » sommes d’argent pour prévenir « le péril rouge ». Les archives britanniques - des centaines de documents – relatent des réunions diplomatiques, l’échange de correspondance entre les hommes au pouvoir en Occident, de multiples analyses. Un des textes intitulé « Italy and the communists : options for the West », propose de réfléchir à une action en « soutien à des actions subversives ».
Le secrétaire d’Etat américain, Henry Kissinger, spécialiste des coups tordus et des putschs comme celui qu’il a personnellement inspiré au Chili en 1973, souligne auprès de ses partenaires que les Etats-Unis « craignent » pour la sécurité de l’OTAN et qu’avec l’arrivée au gouvernement des communistes en Italie des documents sensibles, notamment dans le domaine nucléaire, pourraient « finir à Moscou ». A Bruxelles, on évoque une « possible catastrophe » si Enrico Berlinguer, secrétaire général du PCI, accède au pouvoir. On s’inquiète que les bases de l’OTAN en Italie soient infiltrées par des « fonctionnaires communistes ». On envisage même d’expulser l’Italie de l’Alliance Atlantique. C’est à partir de ces analyses que des plans sont élaborés par la CIA en liaison avec les services spéciaux italiens pour « infiltrer et financer » les organisations « en capacité de rompre le processus engagé en Italie ».
L’argent coule à flot, les armes transitent grâce à la mafia, de nombreux dirigeants démocrates chrétiens et socialistes ainsi que des chefs des services secrets italiens sont aux ordres. « Aux jeunes fous de jouer », s’exclamera, hilare, entre cigare et verre de cognac, Henry Kissinger, selon un ancien du département d’Etat. Kissinger ? Un sinistre personnage que l’on continue encore et encore à encenser alors qu’il a mené les pires opérations criminelles dans le monde. « Un modèle », a dit de lui, il n’y a pas si longtemps, un certain Bernard Kouchner.
Après l’assassinat d’Aldo Moro, l’Italie vivra ce qu’on a appelé les « années de plomb ». Attentats et assassinats se multiplieront. Ils seront attribués, selon les moments, à des groupuscules dits « révolutionnaires » d’extrême gauche ou d’extrême droite. En fait, tous travaillaient pour la même entreprise de déstabilisation.
l’Humanité Dimanche du 13 au 19 mars
(image : http://www.saintofle.com/2007/10/al...)
Messages
1. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 14 mars 2008, 13:10, par Jean56
Merci José pour cet eclairage.
Bien à toi
Jean56 et de Montreuil
2. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 14 mars 2008, 15:01
sergio tornaghi
militant syndicale et communiste dans les annees 70 en italie
militante des brigades rouges
condamne a perpetuite par contumace et sur declaration de repentis
refugie en france depuis 1983
deux procedures d’extraditions avec DEUX avis defavorables
militant anti-capitaliste dans le sud-ouest
..........et peut etre d’apres cet espece de "journaliste" au solde de la CIA !!!!!!!!
enfin il faut que je me calme parce que lire, 30 ans, apres autant de contreverites, mensonges, affabulations et je reste gentil, et en plus sur un site comme bellaciao alors je ne comprends plus rien !!!
où on est la ?????? sur le site de l’ump qui est en train d’extrader la camarade marina, du gouvernement italien qui n’a jamais eu le courage de dire de mensonges de ce niveau, ou alors dites moi !!!!!!!!!!!!
je ne veux pas repondre dans le detail parce que ca ne merite pas de gaspiller du temps et de l’energie pour ca, tellement c’est GROSsier !
si ca va apparaitre dans l’huma alors je serai tres decu en sachant tout ce que ce journal a fait et fait pour nous les refugies italiens en france !
j’espere que ce n’est qu’un delire d’un moment et que on retrouve au plus vite le terrain de la controinformation militante jadis tres efficace !!!! .....mais ca, ca n’existe pas dans les livres d’histoire de ce monsieur !!!!!!!!!
a bientot
sergio tornaghi
1. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 14 mars 2008, 19:08
Oui en effet cette période est toujours traitée sans nuance. Oubliée la
loge P2, oubliés les liens de certains de la démocratie chrétienne avec la MAFIA,oubliés les attentats meurtriers des movements fascistes,
et j’en passe et pas des plus propres. Alors avant d’avoir des jugements à l’emporte piéces sur cette période,même si je n’était pas d’accord avec ces actions,il faut analyser, avec la distance que nous permet le recul du temps, ce qui a amené des camarades à se perdre
dans une lutte sans issus. comprendre au lieu de condanner permettra de ne pas commettre les mêmes erreures. Rendez la
liberté à Mrina plus une procédure d’extradition pour ces camarades réfugiés en France.
Jean-paul
2. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 14 mars 2008, 23:17
ITALIE
L’Etat voulait la mort d’Aldo Moro, selon sa veuve
NOUVELOBS.COM | 25.02.2008 | 15:33
Eleonora Moro, l’ex-épouse du leader italien assassiné par les brigades rouges en 1978, a rapporté au juge de l’époque que "ceux qui étaient aux différents postes de commande voulaient l’éliminer".
L’Etat italien "voulait la mort d’Aldo Moro", le dirigeant de la Démocratie Chrétienne italienne tué par les Brigades Rouges en mai 1978, déclare sa veuve Eleonora, dans un livre dont des extraits sont publiés lundi 25 février par le quotidien italien La Stampa.
"Ceux qui étaient aux différents postes de commande voulaient l’éliminer", a déclaré dans un entretien Eleonora Moro au juge qui a instruit l’enquête sur l’assassinat de son mari, Ferdinando Imposimato, dans un nouveau livre consacré à l’affaire et intitulé "Doveva morire" ("Il devait mourir").
Personnalité "dérangeante"
Aldo Moro a été enlevé et tué 55 jours plus tard le 9 mai 1978 par un commando du groupe armé des Brigades Rouges alors qu’il négociait un accord politique historique avec le Parti communiste italien (PCI). Cette entente aurait donné naissance à un gouvernement formé par les deux principales forces politiques du pays.
Une partie de la Démocratie Chrétienne, qui comme le PCI a refusé officiellement de négocier avec les Brigades Rouges malgré les appels d’Aldo Moro à négocier, était contre le compromis historique.
Selon Eleonora Moro, le pouvoir italien souhaitait éliminer une personnalité qui était "dérangeante".
Alors que l’ancien magistrat lui demande de citer des noms, la veuve d’Aldo Moro répond : "Je ne peux citer personne. Je ne les ai pas vus opérer. Je suis chrétienne et si je n’ai pas la preuve certaine qu’un tel est une crapule, je ne l’accuse pas".
"Ceux qui l’ont fait tuer, je ne peux pas leur serrer la main. Si je les rencontre, je les salue de loin", ajoute-t-elle, précisant qu’il lui était arrivé de rencontrer ces personnes à l’enterrement d’"une amie de l’Action catholique".
Deux des principaux acteurs de l’affaire Moro, Giulio Andreotti, qui était président du Conseil, et Francesco Cossiga, ministre de l’Intérieur à l’époque, sont encore vivants.
"Un innocent est mort à cause des objectifs pervertis de quatre crapules stupides. S’ils avaient été un tant soit peu intelligents, ils auraient compris que l’on n’arrive pas au pouvoir par des actes criminels", a-t-elle ajouté.
De nombreuses zones d’ombre demeurent dans l’affaire Moro, notamment sur les rôles controversés de la DC et des services secrets italiens.
3. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 14 mars 2008, 16:46
José Fort a beaucoup de qualité. Mais il a condamné en son temps, sans nuance, le combat et la position du Che. La Révolution est difficile,autant que la compréhension entre révolutionnaires.J.
1. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 14 mars 2008, 19:17
Facile de cracher sur une génération qui a lutté les armes à la main pour ce qu’elle pensait être la voie à suivre pour la révolution. Certes ce point de vue a montré son échec. Mais la voie suivie par le PCF et le PCI et je pense pas couronné de succès. En tout cas je trouve en restant mesuré ce texte tellement grotesque qu’il en serait presque risible. Mais malheureusement la situation ne prête pas à une telle humeur. Une question à l’auteur, si vous estimez que les militants des Br (autrement plus courageux que vous simple plumitif) était financé par la Cia. J’aimerai savoir vous qui vous finance ?
4. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 14 mars 2008, 18:59
Va nous faire pleurer ce con.
11 Novembre 1918, certains sabrent le champagne, chez les de Wendel, c’ est la fête, l’ avenir des héritiers est assuré en francs or, des milliers de cimetières, des milliards pour des fiduciaires à venir, l’ avenir du Baron est assuré ...
ET les SDF, Les travailleurs-euses pauvres, les mômes qui font un repas par jour, les retraités de la misère... c’ est quoi ce site, un suppôt du MEDEF comme le proclamait un appel signé ROL "AUX BARRICADES", " AUX BARRICADES".
5. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 15 mars 2008, 07:34, par JMV 26
C’est vrai :trouver sur ce site un tel tissu de mensonges et de calomnies c’est désolant !
J’adresse toute ma sympathie et ma solidarité aux camarades italiens, Marina Petrella, Paolo Persichetti, Sergio Tornaghi, tous les réfugiés, toutes celles et ceux qui ont combattu dans ces années là.
JMV 26
1. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 15 mars 2008, 12:10, par Jean Claude Goujat
Ben voyons,tous ceux qui ont combattus dans ces années là !c’est vrai que l’assassinat doit être le sport national de certains,surtout quand il s’agit de cocos.
Et oui messieurs le fondateur des BR était un ex faschiste devenu "révolutionnaire en moins de 15 jours.Bizarre recouversion non ?
Manipulation en tout genre de la CIA.Et l’opinion de Marina,Paolo et de beaucoup d’entre àchangée non ?
Et ces grand "révolutionnaires" ont assassiné des cocos,des syndicalistes,des progressistes,des militants associatifs.
Et on voit de grands défenseurs de ces méthodes:alors messieurs quand est-ce que vous aller recommencer JMV26 et les autres ?vous avez déjà acheté votre revolver ?
JCG
6. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 15 mars 2008, 09:48
Remarquable article qui rappelle, on ne le dira jamais assez, le rôle effrayant de Kissinger dans tous les coups tordus de la CIA .Et dire que ce criminel continue d’être considéré comme un homme de paix !!!!
1. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 15 mars 2008, 20:46
Oui... Il ne faut pas oublier qu’il devait être entendu par la justice étasunienne le 11 septembre 2001... Le hasard fait bien les choses, non ?
7. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 15 mars 2008, 12:00, par Paolo
Revenir sur les « années de plomb » italiennes ne peut se réduire à une version caricaturale des faits et à l’utilisation du mensonge et de la calomnie comme outil d’analyse.
Pourquoi d’abord « années de plomb » ??
Cette expression veut – elle suggérer un plan criminel ourdi par la CIA et bien sûr par une bande de criminels qui se faisaient passer pour des rouges alors qu’ils étaient en réalité des noirs ?
Voyons, soyons sérieux.
Les années de plomb sont avant tout le symbole de dizaines et dizaines de milliers de menottes aux poignets, d’une génération entière coupable de s’être révoltée contre le pacte centriste, mieux connu sur le nom de « compromis historique », entre la Démocratie Chrétienne et le PCI.
Plus de 5000 prisonniers politiques de gauche ont été recensés en 1979 par le Ministre de l’intérieur italien de l’époque Francesco Cossiga, des centaines et des centaines de condamnations à perpétuité, le plus souvent sur simple déclaration des repentis intéressés.
Des condamnations, il faut le rappeler, collectives, suivant un modèle très proche des méthodes sud américaines.
Non l’état démocratique italien issu de la Résistance n’a pas à être fier des ces années-là.
D’autant moins que quelques années plus tard, le même Francesco Cossiga, par la suite devenu Président de la République, confirmait l’existence du tristement célèbre réseau Gladio.
Là, il est vrai, la CIA et les services italiens (de l’État démocratique issu de la Résistance) ont de lourdes responsabilités dans cette période plus connue sous le nom de « stratégie de la tension ».
Bombes dans les banques (Milan 1969) Bombes dans les trains (Italicus), bombes dans les gares Bologne et ses 82 victimes !!)
Mais là aucune menotte, aucune condamnation, que des non lieux !!
Je suis comme Sergio Tornaghi un ancien réfugié italien et aujourd’hui, comme Sergio, un militant antilibéral et militant communiste ( membre du PCF).
Je n’ai aucun problème à admettre que la lutte armée menée en Italie fut un échec et
un terrible piège.
Ce qui me gène, c’est la falsification historique et encore plus le fait que cet article puisse être publié sur un journal communiste et par ricoché sur un site comme Bellacio.
Allons camarades, encore une fois, ne cédons pas aux sirènes qui ont jadis amené le PCI d’abord vers une formation réformiste et ensuite vers un véritable parti centriste comme le Modem.
Paolo de Marseillan (34)
1. Il était une fois…..1978 le meurtre d’Aldo Moro - LA DEMOCRATIE ASSASSINEE, 15 mars 2008, 14:53, par GWERN
Sans avoir la connaissance intime de la situation de ces années là comme les camarades italiens qui les vécurent dans leur chair il est certain que cet article pose problème ! D’abord parce que les BR n’ont pas une histoire linéaire et régulière comme le laisse entendre l’article : en 1978 un des fondateurs R Curcio est avec certains des fondateurs en prison et de sa cellule fera tout pour demander la libération de Moro ! Il est vrai qu’il a existé 1) une série d’actions menées par des néo fascistes certainement appuyé par des membres de services secrets à partir de la bombe de "piazza fontana" et 2) une violence policière très marquée entre 1968 et 1975 contre l’extrême gauche italienne et aussi le PCI ou les syndicats (plusieurs morts lors de manifs : environ une bonne trentaine ! ) 3) une radicalisation à partir de 1977 et l’émergence du mouvement "autonome" à Milan et Rome, radicalisation contre le pouvoir DC et aussi le PCI et les syndicats "réformistes" 4) à partir de ce moment là une accélération des actions armées de la part des organisations d’extrême gauche
5) enfin selon Calvi Fabrizio ( auteur d’un documentaire sur cette affaire trouble ) il semble qu’un membre au moins du commando qui a enlevé MORO était membre des services secrets italiens
C’est une période trop complexe pour la simplifier d’un côté comme de l’autre à coup d’invectives sauf qu’ici et maintenant nous devons assurer aujourd’hui malgré les désaccords politiques notre solidarité avec tous ceux qui souhaitent tourner la page et vivre enfin un peu tranquilles !