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Il faut une garantie pour tous les journalistes et toutes les rédactions
Publie le jeudi 4 octobre 2007 par Open-PublishingPourtant, nombre de journalistes se battent tous les jours pour mener à bien leur mission.
Des combats toujours difficiles et souvent méconnus, dans un environnement de plus en plus répressif.
Mais ils les mèneront d’autant plus et d’autant mieux que le cadre dans lequel ils exerceront à l’avenir leur profession garantira leur indépendance à travers de nouveaux droits collectifs.
Et ce pour toutes les entreprises, équipes et journalistes concernés.Personne ne conteste que,çà et là,les syndicalistes ont obtenu des garanties pour certaines rédactions ou entreprises.Mais la mission d’information citoyenne des journalistes ne peut se contenter de garanties limitées à quelques entreprises et/ou rédactions.
Ces garanties doivent être étendues à l’ensemble des
acteurs concernés. Raison pour laquelle, nous, syndicats
de journalistes (SNJ,SNJ-CGT,USJ-CFDT,SJ-CFTC,
SJ-FO),avons décidé de travailler ensemble pour obtenir
la mise en place d’un cadre juridique ayant une
valeur normative générale.
Nous sommes en effet convaincus que seule une démarche
collective et globale, dépassant largement le cadre
de chacune des entreprises concernées, permettra de
faire aboutir cette revendication.
❚ PARCE QUE NOS STATUTS FONDATEURS nous font obligation
de défendre les intérêts moraux de la profession.
❚ PARCE QUE LA DÉFENSE de ces intérêts moraux passe par celle du statut de journaliste et par celle du contrat de travail. Comment en effet ne pas lier la qualité de l’information aux moyens dont disposent et disposeront ceux qui la produisent ?
❚ PARCE QUE NOUS TRAVAILLONS depuis longtemps avec
les différentes composantes de la société civile.
❚ PARCE QUE NOUS SOMMES PRÉSENTS dans les médias
depuis leur origine.
❚ PARCE QUE, ENFIN, LA DÉMARCHE COLLECTIVE constitue – et a toujours constitué – le fondement même de notre
action, nous nous devons d’assumer nos responsabilités
et d’oeuvrer ensemble pour la création de ces nouveaux
droits collectifs.
Tout d’abord, afin de garantir l’indépendance rédactionnelle
des journalistes, nous exigeons que les chartes
déclarant les devoirs et droits des journalistes soient
annexées à la convention collective nationale de travail
des journalistes : SNJ 1918/38 et Munich 1971. C’est là
une exigence forte d’une profession qui a un rôle social à
jouer dans le débat démocratique et dans l’information
des citoyens ; et qui doit pouvoir jouer ce rôle en conscience,
à l’abri des pressions, d’où qu’elles viennent.
Nous continuons à exiger le maintien dans le code du
travail du dispositif protégeant la déontologie professionnelle
des journalistes : la loi Guernut-Brassard,approuvée
en 1935 par les députés toutes tendances confondues,
après une longue concertation professionnelle, et le rapport
d’Emile Brachard sur la nécessité de protéger les
journalistes contre le pouvoir de l’argent. A cet égard,
nous restons très attentifs à la réécriture en cours du Code
du travail, ainsi qu’à toute nouvelle tentative de remettre
en cause, même partiellement, le statut des journalistes.