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Ils ont besoin de vous de toute urgence

Publie le mardi 11 mai 2010 par Open-Publishing
4 commentaires

de Yannic Poulain

Ils sont intérimaires sans papiers.Ils sont en France depuis 5,10,15 ans voir plus. Ils ont connu la sur exploitation dans les boites d’intérim qui ont largement profité de leurs situations.

Ils sont entrés dans la lutte pour exiger leurs régularisations administratives en occupant les agences d’intérim RANDSTAD et ADECCO de l’avenue Daumesnil dans le 12ème arrondissement de Paris le 30 septembre 2008 avec le soutien actif de l’Union Syndicale de l’Intérim CGT. Ça fait 20 mois qu’ils sont entrés dans la lutte et qu’ils dorment sur le sol des boites d’intérim qu’ils occupent.

La lutte a permis la régularisation de beaucoup d’entre eux mais malheureusement pas de tous. Ils ont connus les expulsions judiciaires des agences mais jamais ils ont baissés les bras. Du fait de leur juste lutte, les boites qui en ont fait leurs fond de commerce parce que il y avait beaucoup de fric à faire sur leurs dos, ne leurs donnent plus de boulot. De plus du fait des occupations d’agences d’intérim, ils n’ont plus de chambre dans les foyers.

Aujourd’hui pour quelques uns la situation est dramatique car ils n’ont ni toit ni lit pour passer la nuit, et la nuit dernière quelques uns ont du dormir dans le métro, c’est une honte. Lors de cette courageuse lutte qui doit être montré en exemple beaucoup d’entre nous se sont dit solidaire des sans papiers, c’est pourquoi si des maires Écologiste, Socialiste, Communiste, Parti de Gauche ou tout simplement des maires progressiste qui veulent combattre l’insupportable ont des logements d’urgences pour quelques temps ou peuvent intervenir auprès de foyer de leurs communes en Région Parisienne pour que nos copains ne dorment plus dans la rue avec le risque d’être appréhendé.

S’ il est urgent que nos copains est leurs papiers aujourd’hui il est encore plus urgent qu’il retrouvent un toit et un lit pour dormir.

Faisons très vite pour que quelques hommes retrouvent le chemin de la dignité.

Messages

  • J’en appelle au groupe communiste, ces 6 copains sans papiers intérimaires ont besoin d’être aidé, ils ne peuvent plus dormir dans le métro, ils peuvent être arrêtés à tout moment et se retrouvés au centre de rétention.
    20 mois de lutte, ils ne sont pas loin d’obtenir leur papier, qui peut les héberger, leur payer plusieurs jours de formule1 à Montreuil ou 1 chambre au foyer ?
    J’habite Bordeaux, je ne peux pas leur faire prendre le risque d’un déplacement en train, par contre la porte sera toujours ouverte pour eux dès qu’ils pourront se déplacer, une chambre les attends.
    C’est un conflit du travail depuis 20 mois, la CGT a déposé les dossiers mais comment peut on les laisser dans la rue ?
    J’appelle les socialistes, le front de Gauche, les écologistes et les progressistes sur la région parisienne a réagir à leur détresse.
    Nadine Ramet

  • Le silence des élus est assourdissant,il est loin le temps ou on était Solidaire pour les luttes des Travailleurs, on a perdu nos valeurs, sans commentaire. Nadine Ramet

  • Un peu d’histoire, Mars 1963 grève des mineurs, j’habitais à l’époque Goussainville une municipalité communiste. Chaque famille communiste qui le pouvait a accueilli un gréviste et 1 ou plusieurs enfants, les familles d’ouvriers pour la plupart ont répondu présents. Nous avons eu à la maison 1 gréviste pendant 3 semaines puis sa fille de 7 ans pendant 6 mois qui allait à l’école avec moi. Jamais je ne les oublierais, c’est grâce à la solidarité qu’ils ont pu tenir et gagner. Plus tard ils nous ont invité chez eux dans le Nord et nous avons reçu un cadeau magnifique, une lampe de mineur que j’ai toujours.
    Ils me rappellent aujourd’hui mes copains sans papiers, lorsque nous avons passé le nouvel an 2008 avec eux à l’agence Randstad, ils nous ont offerts un boubou , nous ne voulions rien, qu’être avec eux mais impossible de refuser et nous avons vu des larmes dans leurs yeux, eux qui n’ont connus que du racisme.
    J’aurai aimé retrouvé ces valeurs de solidarité, de fraternité envers ces hommes qui luttent depuis 20 mois dans des conditions inhumaines.
    Tous les jours je les appelle, ils attendent de l’aide de copains de la région parisienne, un logement ou un foyer. Je ne peux peux pas croire que la solidarité n’existe plus, aidez les communistes ou progressistes. Nadine Ramet