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Indépendance et autonomie des chercheurs dans les sciences du vivant

Publie le mercredi 26 novembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Dans le domaine de la recherche comme dans d’autres, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si vous n’êtes pas dans la lignée de la pensée unique ou si vous trouvez autre chose que ce que l’on veut que vous trouviez, vos crédits, vos collaborateurs, votre poste vous sont retirés.
Bien avant que la notion de "lanceur d’alerte" apparaisse, le Dr Claude REISS du CNRS osa contredire son supérieur dans un débat radiophonique. Le sujet tabou s’il en est : l’hérésie scientifique de l’extrapolation à l’humain des expérimentations animales.

En bon scientifique, il ne cesse d’affirmer que lorsque l’on trouve quelque chose chez la souris, tout ce que l’on peut dire c’est : on a trouvé quelque chose chez la souris.

Pour cette outrecuidance, il subit les foudres de la mafia scientiste.

Effectivement, selon que vous voulez arriver à telle ou telle conclusion, il vous suffit de choisir tel ou tel animal. Vous voulez prouver que le persil est mortel pour l’homme ? Testez le sur le perroquet ! Non seulement l’expérimentation animale n’est pas transposable à l’humain mais c’est criminel de le faire. Nombre de molécules ont eu des effets morbides voire mortels sur notre espèce alors que rien n’avait alerté nos "scientifiques" lors des essais sur d’autres espèces.(voir liste des produits retirés du commerce).

Je vous entends déjà hurler : "on ne va pas tester sur l’homme quand même !". C’est pourtant ce que l’on fait actuellement.

Les recherches du Dr Reiss sont freinées ; même quand un brevet est déposé par le CNRS, il est enterré (thérapie contre le SIDA). Las de ces brimades, Claude Reiss fait valoir ses droits à la retraite pour pouvoir se battre autrement. Il réussit à racheter son brevet, décide de créer avec d’autres scientifiques Antidote-Europe pour promouvoir le résultat de ses recherches. L’association doit maintenant se heurter à l’ostracisme voire l’obscurantisme de nos instances dirigeantes.

Plus encore, ce chercheur développe une nouvelle approche révolutionnaire de la Toxicogénomique , pour en faire une méthode de substitution à l’expérimentation animale. Antidote-Europe lutte bec et ongles pour que cette méthode soit utilisée dans le projet européen REACH.

Des millions de vies animales peuvent être épargnées, au bénéfice de la santé des humains.

Pour avancer dans ses travaux, le Dr Reiss cherche toujours ... son financement.

Messages

  • Une thérapie du SIDA enterrée volontairement par la communauté scientifique, un chercheur (apparemment non-biologiste - voir pubmed) qui aurait raison contre le monde entier de la recherche (des USA à l’Inde, y compris l’Europe, la Chine et le Japon), soyons sérieux. C’est tout simplement un illuminé comme il y en a dans toutes les professions, ou un affabulateur qui essaie d’attirer l’attention pour obtenir... de l’argent. Ce serait plus grave. Gardons les pieds sur terre. Utilisons un peu notre jugeotte au lieu de répercuter des messages dignes des pires romans de sci-fi.

    • "un chercheur (apparemment non-biologiste..."

      Sans vouloir juger le fond du problème, cette affirmation est fausse.

      Claude était à l’origine un spécialiste d’un instrument de Physique : le laser (fort utile en Biologie !), mais depuis le début des années 1970 il a toujours fait de la Biologie dans des laboratoires de Biologie.

      De nombreux physiciens et chimistes de formation sont allés vers la Biologie au cours des dernières décennies, ils n’en sont pas moins des biologistes à part entière. Leur apport a été crucial pour la modernisation de cette discipline.

      C’est précisément ce qui risque de devenir beaucoup plus difficile avec la casse du CNRS en instituts : la modernisation spontanée des disciplines par leur interaction à la base avec d’autres disciplines.