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Indigènes de la république / la révolte est légitime / table ronde / dimanche 19/2 à St Denis

Publie le mardi 14 février 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

La révolte n’est pas un crime,
la révolte est légitime

Hier, ils ont fait de nos parents des indigènes (c’est comme ça qu’ils appelaient les colonisés) :

Opprimés et dominés dans leur pays d’origine, opprimés et exploités dans les usines françaises (c’est ça qu’ils appellent « le rôle positif de la colonisation »).
Nos parents ont répondu par la REVOLTE (luttes pour l’indépendance dans leurs pays, grèves dures en France).

Aujourd’hui, ils nous traitent comme des indigènes :

Contrôles au faciès, brutalités policières, injustice des tribunaux, prison, rafles, expulsions, double peine, discrimination à l’emploi, au logement, à l’école, précarisation, chômage, confinement au ghetto, islamophobie, négrophobie, mépris institutionnel de notre dignité (« racailles » ou « sauvageons »)
La jeunesse des quartiers populaires a refusé les récupérations, les trahisons, les manipulations des politiciens de gauche comme de droite : elle a répondu par la REVOLTE.

Et ils ont répliqué :

Invasion des quartiers populaires par les CRS, couvre-feu colonial, criminalisation des révoltes, emprisonnement par centaines.

Mais aussi opération de récupération depuis la « gauche » (SOS mémoire).

Demain, ils vont faire de vos enfants des indigènes, et cela quelle que soit leur couleur de peau :

Avec le projet de loi sur « l’égalité des chances », leur égalité c’est la précarité pour tout le monde
Leur égalité c’est l’apprentissage à 14 ans, c’est la suppression des ZEP, c’est la police à l’école et l’école garderie dans les quartiers populaires, c’est la criminalisation des parents.

Leur égalité c’est l’installation de « zones franches », c’est le refus de sanctionner sévèrement les entreprises coupables de discrimination.

Leur égalité c’est la mort du CDI, c’est une période d’essai étendue à deux ans c’est à dire plus aucune sécurité de l’emploi.

Leur égalité c’est la création d’une machine raciste à arrêter, rafler, emprisonner et expulser les Sans Papiers, c’est le démantèlement des droits les plus fondamentaux de la personne humaine comme le droit à la santé et le droit à fonder et à vivre en famille.

Vous savez comme nous qu’il ne suffit pas de dénoncer l’oppression et la misère que les politiques nous imposent. Alors comment les faire reculer ? Discutons-en ensemble.

Venez nombreux participer à la table ronde sur les révoltes des quartiers populaires qu’organise le collectif des Indigènes de la république d’Ile-de-France, le :

Dimanche 19 Février à partir de 14 h
A la Bourse du Travail de Saint Denis,
11, rue Génin 93200 Saint-Denis, Métro : Porte de Paris (ligne 13)

Ce même jour se tiendra une table ronde sur la loi coloniale du 23 février 2005

Le collectif des indigènes d’Ile-de-France
Infoligne : secretariatidf@yahoo.fr ,
tel : 06 28 06 60 35 ;
site : www.indigenes-republique.org

Messages

  • Bonjour,

    Ci-dessous un manifeste d’indigènes déçus par des pratiques totalitaires qui tuent l’essence même de l’Appel : « Nous Sommes les indigènes de la Républiques !.. ».

    Nous prenons nos responsabilités pour dénoncer ouvertement ces pratiques car comme le dit le vieil adage "ne rien dire c’est cautionner" et dieu merci nous ne sommes pas des montons de panurges, si dieu nous a donner un cerveau c’est pour s’en servir à bon escient.

    Indigènes merci de réfléchir au sens de l’appel et où nous en sommes à ce jour.

    Bonne semaine


    De nombreuses personnes demandaient depuis l’Agora du 25/06/05 la mise en place d’une Association des Indigènes de la République, pouvant ester en justice. Mais aujourd’hui on ne peut pas applaudir, le cadeau du nouvel an, que vient de nous envoyer l’Equipe d’Animation : la création d’une Association dite « Les indigènes de la République », car on assiste en réalité à un rapt, à une prise d’otages des Indigènes de la République, des différents collectifs qui constituent le Mouvement.

    Où sont les valeurs démocratiques, la transparence dont le Bureau et le CA se sont gaussées ? Quelle est cette urgence qui fait que l’Association ait été mise en place en catimini, dans le plus grand secret et n’a même pas été rendu publique le 18 au Trabendo ou sur nos listes alors qu’elle existait depuis le 15/12/05 ? Aucun membre de l’Equipe d’Animation n’a daigné répondre aux questions que posaient le collectif 92 le 30/12/05. Il ne fallait pas révéler le secret ?
    (Pour ceux qui ne le savaient pas, une ancienne Association dite « Les Indigènes » déposée le 29/04/05 et dont les statuts se limitaient, d’après un courriel envoyé par sa secrétaire (Alix Héricord) sur nos listes le 31/12/05, à : « déposer le parcours de la Marche du 8 mai et ouvrir un compte… ». Courrier dans lequel il est précisé que le Président de cette Association est Laurent Lévy et que son trésorier est Bruno Adjignon…)

    L’Equipe d’Animation n’a pas le pouvoir de passer au-dessus de tous les Indigènes, elle n’a pas le droit de s’accaparer ce qui appartient à tous. Les Indigènes ont les possibilités de faire de réelles élections des membres de la nouvelle Association. Celle-ci n’a pas été établie par une décision collective et à ce titre nous ne pouvons la considérer comme légitime (elle n’a compétences pour exister à notre regard), et ce, malgré la petite fenêtre que ses membres ouvrent pour…plus tard des élections... Mais au train où cela va, peut-on encore faire confiance au membre de l’Equipe d’Animation ? Le rôle de l’Equipe d’Animation est d’assurer les tâches courantes du mouvement entre deux réunions de la Coordination Nationale. La création d’une Association ne relève pas de la vie courante, ni de l’urgence, ce d’autant qu’il suffisait de modifier les statuts et élire démocratiquement un Bureau et un CA pour l’Association déjà existante : « Les indigènes ».

    On ne peut accepter cette nouvelle Association dont les statuts, le Bureau et le CA n’ont pas été discutés par les Indigènes dans le cadre d’une concertation avec tous. Cette association où quelques personnes se sont arrogées toutes seules le droit, tels des monarques, de s’auto-désigner Président et Cie...

    Une mise à plat s’impose. Elle passe par l’annulation des décisions prises concernant cette nouvelle Association et l’ouverture d’un large débat sur la structuration du mouvement et ses objectifs, qui se conclurait en février lors des Assises.

  • « Quelques précisions... »

    Plusieurs personnes nous posent la question : y a-t-il une scission au sein des indigènes ? Quelle différence entre le « mouvement des indigènes de la République » et les « indigènes de la République » tout court ? Ceux, qui avaient lu un communiqué (signé par 19 personnes) envoyé début janvier sur la liste des signataires de l’Appel : « Nous sommes les indigènes de la République !... » ont déjà une petite idée. Ce communiqué avait mis en exergue le « sectarisme » de l’Equipe d’Animation qui s ?est emparée du « mouvement » des indigènes de la République depuis septembre 2005 (*). Elle est composée actuellement de 8 personnes dont un militant du PS et 7 autres membres appartenant à des associations, organisations ou mouvements : CEDETIM « Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale », MAI « Mouvement Autonome de l’Immigration du Nord », DiverCité, CCIPPP « Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien », CCP « Coordination des Comités Palestine », Les Motivé-e-s, et autres collectifs.

    En effet, depuis plusieurs mois, nous étions nombreux à alerter contre le « sectarisme » et la main mise de certains sur la direction du « mouvement » et à refuser la tournure que prenait l’orientation générale de celui-ci. La participation des associations, organisations ou mouvements dans le combat des « indigènes » est bien évidement la bienvenue. Mais participation ou soutien ne doivent pas signifier : diriger le « mouvement ». Car, ce faisant, le « mouvement » ne pourra plus se prévaloir d ?une quelconque autonomie et encore moins prétendre donner la parole, prioritairement, aux premiers concernés qui sont les descendants d ?indigènes. C’est une dérive par rapport au sens même de l’Appel : « Nous sommes les indigènes de la République !... » et l’orientation politique attendue par la plupart des signataires de cet Appel. Et ce n ?est pas tout ?
    Nous étions nombreux à avoir signé l’Appel sans être entièrement d’accord avec certaines approximations ou amalgames qu’il contient, ni avec le ton passionnel qui est le sien. Nous pensions rectifier le tir par la suite, notamment par rapport aux points suivants qui constituent pour nous le vrai combat politique qu’il fallait mener :

    1. Fixer comme objectif politique principal : la lutte pour l’égalité.

    2. Dire clairement que le passé colonial ou le post-colonialisme n’expliquent pas, à eux seuls, toutes les formes d’inégalité en France : discriminations, islamophobie, marginalisations, humiliations, etc., que vivent les personnes issues des ex-colonies. Les portugais, les italiens, polonais, avaient, eux aussi, subi en France les discriminations et la xénophobie bien que « blancs », de culture « judéo-chrétienne », et surtout non descendants d’anciens colonisés ou esclaves (les clichés xénophobes à l ?encontre des ROMS, des Tziganes, perdurent encore à nos jours). En revanche, des représentations et des pratiques de l’époque coloniale perdurent dans un contexte nouveau qui est celui de la mondialisation. C’est que l’inégalité qui caractérise l ?Etat de droit n ?est pas un phénomène périphérique, secondaire, pour l’essentiel elle est structurelle. C’est pourquoi l ?action à mener ne peut être de nature morale, juridique ou sociale, elle doit être politique.

    3. Affirmer que notre démarche ne saurait être une cristallisation des haines contre la société dans laquelle nous vivons, ou plus précisément contre ceux que certains appellent « blancs » ou « petits blancs ». Oui à la mémoire, oui pour tirer tous les enseignements utiles du passé colonial, oui pour la reconnaissance des crimes coloniaux ; mais ce devoir de mémoire et cette reconnaissance des crimes, ne sauraient être un règlement de comptes ou une vengeance à travers lesquels on attise les haines et on éveille à outrance les souffrances enfouies.
    4. Dire que les personnes issues de l’immigration ou de l’esclavage ne peuvent construire, toutes seules, une vraie dynamique politique sans l’aide de toutes celles et tous ceux qui luttent en commun pour l’égalité de tous. Le combat que nous voulons mener n’est pas celui des seuls « basanés » ou « noirs » (bien qu’ils soient les premiers concernés, les premiers touchés), c’est le combat dans lequel toute personne sensible à la question politique est appelée à adhérer.

    5. Dire que notre cause ne doit pas être opposition et confrontation systématiques avec les forces politiques de ce pays. Ce qui ne veut pas dire que nous devons être indifférents aux erreurs passées, présentes ou à venir des uns et des autres.
    Nous avons pensé que les choses allaient changer avec le temps. Que ce n’étaient que de simples erreurs de jeunesse qui finiraient par se dissiper à travers l ?action. Que l’Appel n’allait pas être vidé de sens pour se résumer à son titre : « Nous sommes les indigènes de la République ».

    Il n’en était rien ? Depuis plusieurs mois, rien n’a changé ! Bien au contraire, ceux qui se sont accaparés de la direction du « mouvement » continuaient à présenter aux médias une image conforme à leur attente : choquer, heurter, faire de l’audimat (il suffit par exemple de lire les nombreuses erreurs que comportaient les communiqués ;

    ainsi pouvait-on lire dans celui du 14/12/05 : « Et ce n ?est qu’un début. Le plan B de la décolonisation ne fait que commencer. Il se poursuivra jusqu’à la libération complète du territoire ».

    Dans celui du 8 février, la France est comparée au régime de l’Apartheid, etc.).

    Nous pouvions dès lors être présentés par certains médias comme un groupuscule « radical », « extrémiste », rongé par la haine, voulant faire croire que le legs colonial expliquerait l’ensemble des problèmes dans les banlieues.

    Plus encore, au lieu d’enraciner le mouvement dans les quartiers populaires autour des vrais problèmes (nous étions complètement absents lors des événements de Clichy-sous-Bois !), ils ont plutôt continué à rechercher tout ce qui participe au bruit médiatique. Or, comme chacun le sait, le bruit médiatique, aussi fréquent soit-il, ne saurait construire un mouvement capable de peser sur le champ politique ou pouvant réellement changer, en mieux, la situation de tous ceux et celles qui souffrent au quotidien.

    Nous n’étions résolument pas d’accord avec ces méthodes. Nous avons donc exprimé notre opposition dans plusieurs messages sur les listes de discussion et dans le communiqué de janvier 2006. C’est à la suite de cela, que ceux qui se sont saisis de la direction du « mouvement » ont décidé de s’organiser entre eux tout en excluant tous ceux et celles qui ne partagent pas leur vision des choses... Il y a donc eu une scission de fait, non déclarée publiquement !

    Le forum www.indigenes.org/forum et le site www.indigenes.org n’ont, désormais, aucun rapport avec le « mouvement » des indigènes de la république.

    Nous tenons à clairement le préciser, nous étions, sommes et le resterons plus que jamais fermement attaché à la thèse de l’Appel : les représentations et les pratiques du passé colonial continuent à agir sur le présent ?

    Le combat continue avec tous ceux et celles qui le souhaitent. Nous appellerons très prochainement à des réunions autour de nos objectifs en tant que citoyens militants pour l’égalité de tous. Toute personne concernée par ce combat politique est cordialement invitée.
    — -
    (*) Ce sectarisme est illustré par la décision prise le 04/02/06 par la Coordination Nationale (composée lors de cette réunion de 13 personnes dont les 8 membres de l’Equipe d’Animation) concernant l’AG du 18-19 février 2006, puisque, les signataires initialement conviés à contribuer à l’organisation et la structuration du « mouvement » ainsi qu’à l ?élection du bureau et du CA de l’association « les indigènes de la République » ne sont plus sollicités. Les signataires sont invités uniquement à la seule « table ronde » à partir de 14h ! (voir ci-dessous les échanges postés sur la liste de discussion de la Coordination Nationale auxquels les signataires n ?ont pas eu droit). D’ailleurs, l’élection démocratique des membres de l’association « les indigènes de la République », tant promise lors de la réunion de la Coordination Nationale du 07/01/06 et sur les listes de discussion des collectifs, ne figure pas dans le programme de l’AG du 18-19 février 2006, ce qui confirme ce que nous avons dénoncé dans notre communiqué de janvier 2006 !
    Question d’un membre d’un collectif après avoir remarqué que l’AG du 18-19 février n’a pas été annoncée dans la lettre d’info N°2 envoyée le 8/02/06 sur la liste nationale des signataires de l ?Appel :
    « ?Histoire d’être au clair avec les infos à diffuser dans le réseau (en m’interrogeant tout de même sur le statut de ce document).
    Le 18 février l’G ne se tient plus ?
    (?)
    Hep ! A force de dysfonctionner on en arrive à tourner au ridicule. Hier ?j’ai "fait l’article" an l’annonçant et aujourd’hui je me retrouve "maquignon", il serait temps de diffuser l’info en temps utile.
    Hep 2 ! Si cette liste doit coordonner, il faudrait qu’elle s’en donne les moyens, je n’apprécie que très modéremment d’être abreuvé d’infos et de commentaires (tous plus intéressants et utiles et nécessaires) et de ne pas disposer du minimum pour travaille.
    Hep 3 ! J’extrapole peut-être sur un document, qui n’engage pas me semble-t-il le mouvement (je ne sais pas d’où il vient). Mais là je le dis poliment "ça me gonfle" »
    La réponse d ?un membre de l ?équipe d ?animation :
    « L’ag n’est pas publique, c’est la décision de la coordination, c’est pour ça que je n’ai pas donné l’info dans la liste d’information parce c’est une liste large ; donc tu n’est pas maquignon, et l’ag se passera sur trois moment samedi matin et après midi et dimanche matin.
    Pour info, le cr le dira plus en détail, on a admis que l’ag sera décisionnel, que participeront à l’ag les membres des collectifs + assoc nationale signataires + caravane ; Et que la décision qui émanera sur la structuration sera par vote, une voix pour chaque entité ;
    L’équipe d’animation se réunit aujourd’hui, fera partir un mail avec le programme et les détails relatifs à l’organisation et au déroulement de l’ag discuté et acté à la dernière coordination nationale.
    (?)
    La table ronde l’est »
    Commentaires d ?un membre d ?un collectif après la diffusion du compte-rendu la Coordination Nationale du 04/02/06 :
    « Nous ne nous attarderons donc que sur la place que vous avez souhaité donner lors de l’AG du Mouvement aux associations autres que les trois citées. La coordination du Mouvement des Indigènes de la République a décidé de réduire la voilure de ses partrenaires sans même en débattre, et de limiter ces partenariats de terrain, pourquoi pas.
    Nous regrettons la méthode utilisée ici, c’est à dire découvrir dans compte-rendu adressées à touTEs notre exclusion de fait, une semaine avant un rendez-vous retenu de longue date. Nous prenons donc acte que notre présence au sein du Mouvement comme celles d ?autres associations semble moins souhaitées par la coordination nationale...
    Sans nécessairement attendre une réponse différente, nous vous informons qu’il ne pourrait y avoir pour nous partcipation à un mouvement que nous soutenons sans à minima notre présence effective à son Assemblée Générale (les modalités de cette participation restant évidemment à préciser). De plus, dans le cas présent un minimum d’explication sur la nouvelle stratégie de partenariat mériterait d’être explicitée.
    Nous vous remercions de bien vouloir nous informer des suites que vous donnerez à ce courrier, pour notre part nous considérons que votre décision de ne exclure de l’AG consiste à ne plus nous considérer comme partie prenante du mouvement.des Indigènes de la République.
    Regrettant réellement votre décision »

    • Communiqué de presse du Mouvement des Indigènes de la République

      Un certain nombre de personnes signataires de l’Appel des Indigènes de la république ont été surpris de recevoir une longue lettre non signée évoquant le « sectarisme » et le caractère non-démocratique du Mouvement des Indigènes. Ce message a été relayé sur certaines listes de diffusion, accentuant ainsi la confusion.
      Par respect pour les nombreuses personnes qui s’intéressent de près à notre action et par souci de transparence, nous tenons à apporter les clarifications suivantes, sans pour autant entrer dans une polémique avec les auteurs de ce courrier anonyme :

      1) Cette lettre a été expédiée par quelques membres du Mouvement qui en ont démissionné en contestant ses méthodes de fonctionnement qu’ils jugeaient non-démocratiques. Ce jugement leur appartient. Au sein même du Mouvement, de nombreux avis existent concernant les choix de fonctionnement qui s’élaborent, s’expérimentent et se cristallisent peu à peu à travers les débats contradictoires, les inévitables conflits et l’accumulation d’expériences. La dernière Assemblée générale du Mouvement qui s’est tenue les 18 et 19 février dernier a permis ainsi de progresser dans la définition de ses principes de structuration. Le débat sur la conception du Mouvement et de son fonctionnement démocratique interne se poursuit, bien sûr, et il continuera de se poursuivre.
      Il est regrettable cependant que, pour appuyer leurs critiques, les auteurs de la lettre anonyme aient eu recours à des procédés qui ne sont guère de nature à favoriser le débat comme la diffusion d’informations erronées selon lesquelles des représentants d’associations ou de partis se seraient emparées des rênes du Mouvement.

      Le Mouvement est composé de personnes, de collectifs et d’associations. Parmi les membres du Mouvement, certain-e-s sont également adhérent-e-s d’associations, de syndicats et de partis, qui soutiennent ou ne soutiennent pas le projet des Indigènes de la république. Ils et elles ne les représentent pas en tant que tels. Nous n’avons pas ici à démentir ou à confirmer les informations données par les rédacteurs de la lettre concernant les autres appartenances des membres de l’équipe d’animation, telle qu’elle était constituée jusqu’à l’AG des 18 et 19 février. Nous devons souligner cependant que l’équipe d’animation est l’exécutif de la Coordination nationale composée des représentants des différentes instances constitutives du Mouvement. La Coordination nationale désigne en son sein les membres de l’équipe d’animation, à titre individuel sur la base de leurs compétences et possibilités concrètes de mobilisation sur des tâches exigeantes et accaparantes. On ne saurait, par conséquent, en aucun cas assimiler l’équipe d’animation à un quelconque cartel de représentants d’associations, de syndicats ou de partis. Cela est tout simplement contraire à la vérité.

      2) Les auteurs de la lettre affirment ceci : « Nous étions nombreux à avoir signé l’Appel sans être entièrement d’accord avec certaines approximations ou amalgames qu’il contient, ni avec le ton passionnel qui est le sien. Nous pensions rectifier le tir par la suite. »

      L’AG du 18 et 19 février a en effet confirmé l’Appel, complété par le document « Qui sommes-nous ? » adopté par l’Agora des indigènes du 25 juin 2005 http://www.indigenes-republique.org/article.php3?id_article=17, comme base politique du Mouvement. Nous comprenons par conséquent la déception de ces personnes qui se sont associées à nous dans le but de « rectifier le
      tir ».

      3) Les auteurs de la lettre explicitent leurs « divergences » en quatre points. Il est regrettable qu’ils aient eu besoin pour ce faire de déformer les positions politiques défendues jusque-là par le Mouvement des Indigènes de la république. Ces positions sont contenues dans ses textes fondateurs et dans les communiqués publiés par ses instances (consultables sur http://indigenes-republique.org/). Il est facile de s’y reporter. D’autres questions sont encore l’objet de débats. Le site du Mouvement, encore en construction, en fera état dans les délais les plus rapides.

      4) Il est précisé dans la lettre ceci : « Le forum www.indigenes.org/forum et le site www.indigenes.org n’ont, désormais, aucun rapport avec le « mouvement » des indigènes de la république. »
      Effectivement,
      l’une des personnes démissionnaire était responsable technique de certaines listes de diffusion et du site « Indigènes ». En quittant le mouvement, elle a refusé d’en remettre les codes. Nous avons donc été contraints de mettre en place une nouvelle liste de diffusion et un autre site qui sera l’expression officielle du Mouvement des indigènes de la république.
       Pour s’inscrire sur la liste : contact@indigenes-republique.org
       Adresse du site officiel : http://indigenes-republique.org/

      5) Les auteurs de la lettre annoncent leur intention d’organiser des réunions pour développer leur activité militante sur la base de la « thèse de l’Appel » à laquelle ils demeurent « fermement attaché » (après avoir sans doute « rectifié le tir »). Nous ne pouvons, quant à nous, que nous féliciter que des militants de plus en plus nombreux s’emparent de l’Appel pour mener leur action, chacun à partir du lieu qu’il juge le plus approprié et en contribuant par le débat à l’enrichissement de sa problématique.

      Paris, le 27 février 2006
      Le Mouvement des Indigènes
      de la République

    • Votre communiqué ne répond pas aux accusations portées contre votre mouvement et son équipe dirigeante. Plus particulièrement, vous ne répondez pas à ceci :

      1. Quels sont les membres qui composent votre équipe dirigeante ?

      2. à quelle association, mouvement ou organisation les membres de cette équipe appartiennent-ils ?

      3. Pourquoi l’AG du 18/2 et du 19/02 au matin n’était pas publique alors qu’elle devrait l’être ? Est-ce par peur des démissionnaires ?

      4. Pourquoi les membres de votre association n’ont pas été élus démocratiquement lors de la création de votre association en décembre 2005 ?

      5. Pourquoi l’élection du CA et du bureau de l’association ne figure pas dans l’ordre du jour de l’AG du 18 et 19 février, comme cela a été annoncé en janvier 2006 ?

      Votre communiqué ci-dessous n’est pas crédible si vous ne répondez pas à ces accusations, ainsi que toutes les autres !