Infos luttes sociales Bulletin n° 77

Infos luttes sociales Bulletin n° 77

5/3/04

Comité de soutien aux salariés et précaires en lutte de McDo, Frog, Arcade, FNAC,
Disney, Virgin, Pizza Hut, etc.

Pour tout contact : CICP, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (en précisant bien le nom
du comité) - Chèques à l’ordre de ADC avec mention "soutien aux grévistes de McDo" ou
"soutien aux grévistes de Frog", à adresser à ADC c/o Maison des associations 35-37
av. de la Résistance, 93100 Montreuil.

McDo

Contact e-mail : hamburgreve@no-log.org

Informations et documentations sur les deux gr ves et les initiatives en cours :

http://www.ac.eu.org/actu-docs/precarite/enlutte.htm

Infos et réflexions à partir de la réunion du 3 mars 2004

La presse s’est plus d’une fois intéressée cette dernière semaine à la grève du McDo
de Strasbourg-St.Denis. Malheureusement plus d’une fois il a fallu lire des choses
imprécises et parfois carrément stupides.

Le 20 minutes du mardi 2 annonçait la signature d’un accord avec McDo France pour le
mardi 9. Or, si on ne peut que confirmer le souhait des grévistes de parvenir à une
solution équitable du conflit, il faut constater que l’information donnée n’est pas
fondée. Le 9 mars il y a une conférence de presse prévue par des salariés de la RATP
ayant décidé de soutenir financièrement les grévistes de Strasbourg-St. Denis.
Comment cela a pu se transformer en signature d’un accord de fin de grève reste un
mystère.

Dans le Journal du Dimanche du 29 février on a pu en revanche lire de vraies bêtises.
Comme celle-ci : " c’est une décision rendue par le ministère du Travail qui semble
avoir débloqué la situation : fin 2003, il a autorisé le licenciement pour faute de
Tino Fortunat ". Or, cette autorisation éminemment politique - venue d’un
gouvernement qui n’a fait par là que devancer les desiderata du patronat - a en fait
cassé la décision de l’inspection du travail, qui avait remis en cause ce
licenciement. Elle n’a fait donc que relancer le conflit, né d’une réaction de
solidarité de l’ensemble des salariés avec Tino.

L’auteur de l’article affirme en outre que " les employés jusqu’au-boutistes semblent
épuisés " et met cela en lien avec la suspension des actions du samedi. Or, disons-le
haut et fort pour que personne ne se fasse d’illusions sur l’état d’esprit des
grévistes, les actions du samedi matin ont été suspendues comme gage de bonne volonté
durant les négociations avec McDo France.

La dernière action, qui datait de samedi 14 février, avait l’air d’avoir franchement
déplu aux responsables de l’entreprise, parce qu’elle mettait clairement en évidence
les méthodes brutales qu’elle utilise pour casser toute réaction de ses salariés. Il
est clair que si les négociations devaient échouer, les actions en France et à l’
étranger ne pourraient que reprendre et s’intensifier.

Ce qui avait été mis au point avec les militants qui participent à la dynamique de
convergence des luttes n’est donc pas définitivement enterré.

Parmi les articles de presse qui font état des pratiques de McDo, il faut citer en
outre les 8 pages que Entrevue de mars a consacrées aux conditions d’hygiène et de
travail dans cette entreprise.

Rappelons aussi qu’une grève a démarré samedi dernier au McDo de Denfert-Rochereau en
réaction à une perspective de franchisation de leur restaurant, laquelle ne pourra
que se traduire par une dégradation des conditions de travail et des salaires des
employés. Nous exprimons ici toute notre solidarité avec leur lutte.

Pour terminer. Si les actions du samedi sont pour l’instant suspendues, les salariés
ont souhaité marquer l’anniversaire du début de la grève.

Jeudi 11 mars à 18h un rendez-vous festif est prévu au McDo occupé, pour fêter cet
anniversaire

La prochaine réunion du comité de soutien aura lieu mercredi 10 mars à 18 h 30.