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Intérimaires , intermittents , même galères.
Deux visites collectives dans deux ASSEDIC du 93, Pantin et Saint-Denis
Pantin : Mr X a longtemps été intérimaire et donc dépendant de l’annexe 4 casse-tête des déclarations mensuelles entre les agences qui donnent les feuillets en retard et l’ASSEDIC qui n’en tient pas compte.Alors qu’il ne perçoit plus rien étant arrivé en fin d’indemnisation et qu’il essaied’obtenir le RMi, Mr X reçoit un matin une lettre de l’ASSEDIc l’informant qu’il doit verser la coquette somme de 1298 euros .Le trop perçu n’est pasdû à des erreurs de déclaration de Mr X , mais à des erreurs de calcul de l’ASSEDIC : après plusieurs lettres de réclamations et coups de fils , Mr X reçoit le détail des erreurs : elles se sont étalées pendant plus d’unan, chaque mois, l’ASSEDIC estime avoir compté quelques jours de trop.
Estomaqué, Mr X fait un recours en annulation du trop perçu, ou il explique sa situation financière difficile et surtout s’étonne d’avoir à payer pour les erreurs de l’ASSEDIC : aucune réponse à part un nouveau courrier l’enjoignant de payer au plus vite.
Occupation de l’ASSEDIC et déclaration péremptoire du directeur : " cequi est dû est dû ".
Mr X devait passer en commission paritaire pour l’examen de son recours :deux jours après notre visite,coup de fil du directeur , devenu moinspéremptoire.Le trop perçu est " gracieusement " annulé.
La direction de l’ASSEDIC a peut-être mis à profit ces quelques jours pourcompulser la jurisprudence qui a condamné plusieurs fois les ASSEDIC dansdes situations ou le trop-perçu vient de ses erreurs.
Saint Denis :
Mr T., technicien en sons et lumières alterne lui aussi missions et périodes de chômage ou il tente tant bien que mal d’obtenir quelque chosede l’ASSEDIC ,il a de plus en plus de mal d’ailleurs à bénéficier desannexes 8 et 10 , puisque dans le secteur ou il bosse, de plus en plus de boites ne sont plus considérées comme entreprises du spectacle.
A la mi-mars, Mr T dépose l’ensemble de ses périodes travaillées, on lui déclare oralement qu’il n’aura sûrement pas assez d’heures pour dépendre du régime intermittents et qu’il devra faire appel à l’AFT : commence alors une longue, très longue attente : son dossier lui est renvoyé plusieurs fois, il manque toujours des attestations . Les dettes s’accumulent et l’ASSEDIC joue avec ses nerfs : ainsi il envoie lesoriginaux demandés , on lui renvoie des photocopies, faites sur du papier ASSEDIC en exigeant de nouveau les originaux.
Occupation de l’ASSEDIC après trois mois et demi d’attente sans aucun revenu : après un laius du directeur sur la possibilité d’obtenir des passe-droits et des rendez vous directs en lui téléphonantau lieu d’occuper les ASSEDIC ( les précaires non accompagnés eux se contentent de la plate-forme téléphonique ASSEDIC ), le directeur nous dépêche deux agents plutôt compréhensifs : on nous explique que tous les feuillets employeurs passent par Annecy ce qui explique les retards et pertes de feuillets , mais aussi qu’au bout de quelques calculs trop compliqués " l’ordinateur perd pied " En tout cas le calcul del’indemnisation est fait immédiatement et il se trouve qu’en fait, Mr T atravaillé suffisamment pour ouvrir des droits avec le statutsintermittents..Dommage, contrairement aux dettes contractées par Mr T,celles de l’ASSEDIC ne sont pas payées avec intérêts.