Italie. Fulvia Bandoli, députée, membre de la Gauche démocratique : "Chacun doit déchirer son drapeau"

de Fulvia Bandoli

"La chose nouvelle qui vient de se produire c’est l’alliance du principal parti de gauche (DS) avec la Marguerite. Ce Parti démocratique se veut démocratique et progressiste mais il ne sera plus de gauche. Nous sommes donc obligés de retourner à gauche car nous n’avons pas de place à l’intérieur de ce parti.

D’où cette question : qui va représenter la gauche en Italie alors qu’il existe plusieurs petits partis (Refondation communiste, PdCI, Verts) ? Notre projet est de réunir toutes les organisations dans une nouvelle gauche. Ce n’est pas seulement une addition mais une transformation.

En Italie comme en Europe, la culture socialiste mais aussi celle qui pense le communisme doit se rénover et s’ouvrir à une autre culture politique : l’écologie, les jeunes, les femmes, une critique forte de la mondialisation mais aussi les libertés et les droits humains. Le socialisme, qui était la référence du PC, a perdu.

Nous devons y réfléchir, parler d’un nouveau socialisme, celui du siècle présent avec les intérêts de classe des ouvriers mais aussi de l’écologie, du désarmement, de la paix. La gauche n’est pas encore capable de proposer quelque chose qui n’a pas encore été fait et qui n’est pas le libéralisme. Les forces de gauche doivent discuter et créer une nouvelle idée de développement. C’est aussi une bonne possibilité pour ceux qui se disent encore communistes, pour tous les groupes et tous les partis qui veulent travailler ensemble afin d’être force de proposition.

L’idéal serait d’avoir un parti nouveau qui comprendrait tout l’éventail de la gauche. Mais avant cela il faut peut-être passer par des étapes comme une fédération de la gauche. Chacun doit déchirer son drapeau. La création du Parti démocratique nous oblige à des initiatives de ce type."

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